23/02/15
Source : Belga
L'opposition congolaise a salué lundi les déclarations du ministre belge de la Coopération, Alexander De Croo (Open Vld), qui a condamné ce weekend le climat de répression régnant en République démocratique du Congo à l'approche des élections. L'UDPS et l'UNC réclament que le calendrier électoral soit respecté.
Alexander De Croo et Didier Reynders. © BELGA/Eric Lalmand
"La tâche de la Belgique au Congo est de rester en contact avec les politiciens et de s'assurer qu'ils s'inscrivent dans la logique des élections", a affirmé Bruno Mavungo, le secrétaire-général de l'UDPS, après un entretien à Kinshasa avec le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders (MR).
Felix Tshisekedi, le fils de l'opposant historique Etienne Tshisekedi et porte-parole du groupe parlementaire UDPS, a abondé dans cette direction, saluant les propos de M. De Croo. "C'est normal que de telles déclarations soient faites au sujet d'un régime qui prend la direction de la dictature", a-t-il lancé.
Les deux dirigeants de l'UDPS ont insisté lundi auprès de M. Reynders sur l'importance du calendrier électoral. "Si les élections ne sont pas organisées avant fin 2016, nous aurons le chaos", estime M. Tshisekedi. "Rien ne sera plus légal au Congo".
L'Union pour la Nation Congolaise (UNC), dirigée par l'ancien président de l'Assemblée nationale Vital Kamerhe, ne tient pas un autre discours. "La Belgique ne peut rester indifférente durant le processus électoral", a affirmé ce dernier après avoir rencontré M. Reynders un peu plus tard dans l'après-midi. La Belgique doit veiller au respect du calendrier électoral, mais aussi au financement des élections par la communauté internationale, a-t-il insisté.
"Toute l'opposition et la société civile accueillent favorablement les mots du ministre De Croo", a poursuivi M. Kamerhe. "Pendant notre entretien, M. Reynders m'a confirmé qu'il était sur la même ligne que M. De Croo, même si chacun a son style propre. Pour nous, cela compte que le gouvernement belge ait pris une position claire".
Le leader d'opposition appelle à ne pas négliger les protestations qui ont émaillé le mois dernier, en réaction à l'annonce d'une réforme de la loi électorale. "Nous sommes en plein printemps africain, la population est vigilante", souligne-t-il, renvoyant à des mouvements populaires récents au Burkina Faso et au Burundi. Il est selon lui devenu inacceptable de bloquer les communications électroniques. "Le peuple a droit à l'information", dit-il.
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