11/02/2015
L'ONU suspend son aide attribuée à Kinshasa pour aider à la lutter contre les rebelles FDLR.
AFP/ Lionel Healing
Les Nations unies ont mis leur menace à exécution en République démocratique du Congo. Elles suspendent leur soutien aux opérations de l'armée congolaise contre les rebelles rwandais des FDLR.
L'ONU et Kinshasa sont en désaccord sur la désignation dans l'est du pays de deux généraux accusés de violations des droits de l'Homme. Ce qui est particulièrement surprenant, c'est que cette suspension est annoncée trois jours avant la fin du délai accordé aux autorités de Kinshasa pour remplacer les deux officiers contestés.
Lors d'une conférence de presse il y a quelques jours, le porte-parole du gouvernement Lambert Mendé, avait déjà clairement laissé entendre que le gouvernement de Kinshasa ne remplacerait pas les deux hommes. Pour être écarté du commandement, avait-il indiqué, il faudrait avoir « fait l'objet d'une condamnation par notre justice militaire, or il n'y a rien de tel. »
Des diplomates onusiens irrités
Depuis, les Nations unies semblent avoir eu une réponse plus formelle, puisqu'elles ont donc décidé de suspendre leur participation sans attendre la fin du délai fixé. Pour autant, toutes les portes ne sont pas fermées : « Nous sommes en contact constant à haut niveau avec le gouvernement », a indiqué à l'Agence France Presse un responsable de l'ONU qui s'est dit confiant dans la possibilité de trouver une solution.
L’annonce a tout de même pris tout le monde de court puisqu’avec 48 heures d’avance donc, les diplomates des opérations de maintien de la paix ont décidé d’engager un bras de fer avec le président Joseph Kabila, faute d’avoir observé un gage de bonne volonté côté congolais. Au siège de l’ONU à New York, les diplomates ne cachent pas leur impatience voire même leur irritation.
Depuis plusieurs semaines, le président Kabila refuse de répondre à leur demande de signer un document stipulant les règles d’une opération militaire conjointe contre les forces démocratiques pour la libération du Rwanda. Maintenant, il fait tout pour se passer du soutien logistique de la Monusco. De quoi s’interroger concrètement sur la réelle volonté du Congo de mettre fin à la présence des FDLR dans l’est du pays.
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