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jeudi 19 mars 2015

Dossier Foccart : « La Fabrique des barbouzes » (1/5)

LE MONDE
16/03/2015
Par Joan Tilouine


Françafrique : "les barbouzes étaient intégrées... par 

En amont du colloque Foccart qui réunit les 26 et 27 mars à Paris les spécialistes de cet homme de l’ombre et le gotha des archivistes et historiens d’Afrique francophone, « Le Monde Afrique » propose une série autour de cet évènement. Durant toute la semaine seront publiés des articles autour de Jacques Foccart et de la question des archives, donc de la mémoire en Afrique francophone. 

Pour inaugurer cette série, « Le Monde Afrique » publie en exclusivité les bonnes feuilles du livre de Jean-Pierre Bat, "La Fabrique des barbouzes, histoire des réseaux Foccart en Afrique" (Nouveau Monde Editions, à paraître le 19 mars).



Jacques Foccart, secrétaire général de l'Elysée 
aux affaires africaines et malgaches de 1960 à 1974. Crédits : AFP 

Son auteur est agrégé et docteur en histoire de l’université Paris I Panthéon Sorbonne et archiviste-paléographe (Ecole nationale des chartes). Membre de l’Institut des mondes africains (CNRS), il est également chargé d’études aux Archives nationales, en charge du Fonds Foccart. 

Dans cette première série de deux articles, l’auteur nous plonge dans le Brazzaville de la fin des années 1950 où l’abbé Fulbert Youlou, adoubé par la France, fait fonction de président du Conseil de la République du Congo. A la tête de cette jeune République du Congo, l’abbé Youlou se tourne vers Paris et des étonnants spécialistes français, que d’aucuns appellent « barbouzes », pour structurer un système sécuritaire et surtout mettre sur pied un service de renseignements. L’abbé Youlou est l’homme sur qui compte Foccart pour mettre en échec ou du moins repousser le communisme. Les coulisses de l’histoire révélées dans ces lignes s’appuient sur des documents d’archives inédites. 

L'abbé Fulbert Youlou à Marchand (Pool), 
président du Conseil de la République du Congo. 
Photo non datée. Crédits : Archives personnelles / JP Bat 

Lire aussi : « La Fabrique des barbouzes » : Monsieur Charles, nouveau citoyen congolais...

En 2001, à la suite du scandale lié à la publication de « L’assassinat de Lumumba » par Ludo de Witte, l’assemblée nationale belge a constitué une commission d’enquête parlementaire. Objectifs : établir les circonstances précises de la mort de Patrice Lumumba, assassiné le 17 janvier 1961 au Katanga, d’une part, et, d’autre part, étudier la part de culpabilité de la Belgique dans cet événement. Quoique vivement critiquée par plusieurs spécialistes de la décolonisation du Congo, cette commission d’enquête conserve encore à ce jour une dimension historique inédite chez une ancienne puissance coloniale. Son rapport a notamment cherché à mettre en lumière toutes les forces anti-lumumbistes de l’été 1960. 

Le roi du Maroc Mohamed V remet le Grand Cordon 
de l'Ordre du Trône au premier ministre du Congo Patrice Lumumba 
le 8 août 1960 durant sa visite officielle au Maroc. Crédits : AFP 

Si le rôle de Brazzaville est fréquemment évoqué, et la silhouette du barbouze français « Monsieur Charles » ponctuellement identifiée, le rôle joué par Brazzaville n’a pas été pleinement mesuré. Pourtant, il s’avère fondamental pour comprendre comment s’est joué la guerre froide au coeur de l’Afrique à l’été 1960, dans la coulisse des cérémonies de l’indépendance du Congo-Brazzaville. 

La capitale congolaise n’a pas été que la résidence d’exil d’espions belges ou de personnalités congolaises opposées à Lumumba : l’abbé Youlou a mis à profit le mois d’août 1960 pour tisser ses plans pour le Congo, avec en ligne de mire le soutien aux entreprises sécessionnistes pour mieux lutter contre l’influence lumumbiste. C’est à Brazzaville que se sont tramés de nombreux complots de cette décolonisation… 

Pour aborder cette histoire, il convient de revenir sur les horizons politiques régionaux de l’abbé Youlou, mûris depuis 1958 dans la crise de décolonisation belge, puis sur la lutte anticommuniste menée par les « barbouzes » depuis Brazzaville...

Lire aussi : « La Fabrique des barbouzes » : Brazzaville, base arrière de l’Abako

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