04/03/2015
Par Diane-Audrey Ngako
Maureen Ayité, fondatrice de Nana Wax
Crédits Mayeul Akpovi
En 2008, Maureen Ayité est une jeune étudiante en langues à Paris de 19 ans. Passionnée de mode, elle décide d’ouvrir un groupe Facebook, à l’époque les pages n’existaient pas encore. Elle partage aux abonnés de son groupe des idées de looks de modeuses en tissu africain. Deux années plus tard, elle crée la page Facebook « J’aime le pagne de chez moi » toujours dans la même ligne éditoriale : présenter le tissu africain sous différentes coutures.
Une boutique dans le centre-ville de Cotonou
En début 2013, elle commence par faire de petites ventes privées de créateurs à Paris avec une vingtaine de produits. Très vite, le succès arrive et elle passe à une centaine de produits. Aujourd’hui, elle ne participe plus aux ventes privées de créateurs mais organise les siennes.
« À l’époque, lorsque j’ai commencé, je n’avais pas autant de choix de produits. Une cliente qui venait m’acheter une robe voulait les chaussures que ma voisine vendait. Aujourd’hui, Nana Wax propose des vêtements, des accessoires, des chaussures pour femmes mais aussi pour hommes et enfants. Je souhaite que les gens s’habillent de Nana Wax de la tête aux pieds », explique-t-elle.
Maureen Ayité, fondatrice de Nana Wax
Crédits : Mayeul Okpovi
Crédits : Mayeul Okpovi
Un an après avoir osé le pari, Maureen Ayité a ouvert une boutique de 1 500 mètres carrés dans le centre-ville de Cotonou. Accompagnée de ses seize employés, elle assure la mise à jour constante du stock de la boutique, les ventes privées en Afrique et à l’étranger. Avec un chiffre d’affaires de plus de 150 000 euros, Nana wax ouvrira trois nouvelles boutiques cette année, à Lomé, en République du Congo et à Mayotte.
Lorsqu’on lui demande si elle n’a pas peur de la concurrence, elle répond :
« Non, la concurrence stimule. Tous les jours les marques arrivent sur le marché de la mode afro, mais très peu réussissent à durer car peu persévérante ».
Malgré un environnement souvent difficile pour l’entrepreneuriat, des impôts de l’ordre de 40 % à 60 % du chiffre d’affaires, les coupures d’électricité, Maureen Ayité préfère voir le verre à moitié plein en se concentrant sur sa marque.
Diane-Audrey Ngako
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