18/11/2015
Siège de l’ONG les Amis de Nelson Mandela pour la Défense de Droits Humains(ANMDDH)
le 6/05/2013 à Kinshasa-Kalamu. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Les forces vives de la RDC exigent à la Commission électorale nationale indépendante la publication immédiate du calendrier électoral réaménagé et conforme aux échéances fixées par la constitution. Dans une déclaration faite mercredi 18 novembre à Kinshasa, elles ont rejeté l’idée de tout dialogue qui viserait à créer l’illusion d’un large consensus sur le glissement du mandat présidentiel au-delà de 2016.
Les forces vives de la nation, un groupe informel, est constitué d’une centaine d’ONG dont l'Association congolaise pour l'accès à la justice (Acaj), l'Association africaine de défense des droits de l'homme (Asadho), Pro Justicia, des partis de la dynamique de l’Opposition et du G7, un groupe des sept partis récemment exclus de la Majorité Présidentielle pour avoir demandé au président Kabila de respecter la constitution.
Les Forces vives avertissent le chef de l’Etat «qu’il assumera seul devant les Congolais et l’histoire les conséquences prévisibles, dommageables et funestes de sa politique» en sa qualité de garant de la constitution.
« Le chef de l’Etat doit préserver que notre constitution. [Qu’elle] ne soit pas détournée et que le peuple congolais se retrouve dans les prochaines élections. Nous serons très contents lorsque nous verrons la passation de pouvoir entre le président sortant et l’entrant. C’est la grande fête que nous attendons », a déclaré Robert Ilunga.
Ces forces vives appellent à la vigilance de la population pour qu’elle s’investisse à protéger en dernier recours le respect de la loi fondamentale.
«Le moment est crucial. Nous ne pouvons pas laisser la tâche à une seule catégorie de personnes. C’est le moment de montrer que le pays nous appartient. Nous ne voulons pas travailler de manière dispersée. Toutes les forces vives de la nation doivent se serrer les coudes pour que notre démocratie ne soit pas dérobée », a indiqué le directeur exécutif de l’ONG « Les amis de Nelson Mandela».
Les opposants accusent le pouvoir en place d’user de manœuvres pour ne pas organiser dans les délais l’élection présidentielle, afin d’obtenir une prolongation du mandat de l’actuel chef de l’Etat au-delà de décembre 2016. Le dialogue que compte bientôt convoquer le chef de l’Etat pour discuter du processus électoral ne serait qu’une étape de cette stratégie visant le « glissement » du mandat présidentiel, soutiennent les opposants réunis dans la dynamique de l’opposition et au sein du G7.
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