31/12/2015
Revue de presse du jeudi 31 décembre 2015
Le Président Joseph Kabila lors de son discours
sur l’Etat de la nation le 14/12/2015 à Kinshasa.
Radio Okapi/Ph. John Bompengo
A la veille de la nouvelle année, la plupart des journaux parus ce jeudi 31 décembre à Kinshasa font le point sur la situation politique et le climat de tension qui règne dans le milieu politique.
Selon la constitution, les Congolais doivent élire un nouveau président en 2016.
Dans ce contexte, La Prospérité dit attendre du discours de vœux du chef de l’Etat un discours d’apaisement, face aux inquiétudes et tension politique suscitées notamment par les déclarations pour le moins musclées, tant du côté de la majorité que de l’opposition, autour de la tenue ou non des élections en 2016.
Le journal estime qu’au regard des points de vue des ténors de l’opposition et de la majorité sur le dialogue, le processus électoral est bloqué. Le quotidien craint d’ailleurs que le pays opère un saut dans le vide.
Pour sa part, Forum des As considère le passage de 2015 à 2016 comme « un saut dans l’inconnu ». Le quotidien estime que 2016 est une année pleine d’incertitudes.
Théoriquement, écrit-il, l’année 2016 devrait voir les Congolais aller aux urnes pour notamment élire un nouveau président de la république. Mais à ce stade, fait remarquer le journal, il est « bien malin » celui qui pourrait parier sur l’organisation des élections présidentielles et législatives en novembre de l’année prochaine.
A l’en croire, rien ne renseigne sur le moindre début des préparatifs des rendez-vous électoraux en 2016. La Ceni en est encore à attendre que les acteurs politiques trouvent un modus operandi à défaut d’un modus vivendi. Côté partis politiques, majorité et opposition, aucun indice sérieux ne permet d’affirmer que quelque part on prépare les élections, commente le quotidien.
Forum des As met en garde la classe politique contre la réaction de la population qui reste, selon le journal, la plus grande inconnue dans ce débat. Ce peuple dont on ne sait pas toujours dans quelle direction il peut aller, conclut le quotidien.
Pour cette nouvelle année, L’Avenir évoque la « nécessité du dialogue entre la force de la rue et la transition apaisée ».
En fait, le journal relaie le message de l’opposant Steve Mbikayi qui soutient l’idée d’un dialogue politique.
Pour le quotidien, l’opposant joue réellement son rôle constitutionnel, c’est-à-dire une opposition constructive.
Steve Mbikayi a déjà rencontré deux leaders de l’opposition pour cette cause, Gabriel Mokia, patron du parti MDCO, et Pena Banguli, président de l’ANC, rapporte le journal.
Soucieux du bien-être des Congolais, chantre de la non-violence et partisan du dialogue, le député national élu de la Tshangu veut faire entendre la voix de la raison autour de la nécessité du dialogue national inclusif, écrit le quotidien.
De son côté, Le Phare revient sur les consultations menées par les évêques catholiques au sein de la classe politiques au sujet du dialogue.
Ces évêques membres de la Cenco ont reçu mercredi une délégation de l’UDPS. Au cours de cette rencontre, révèle le journal, le parti d'Etienne Tshisedi a exhumé son cahier de charges.
Selon Bruno Mavungu, secrétaire général de l’UDPS cité par le quotidien, les évêques ont prêté une oreille attentive au cahier de charges de son parti.
Le souci de l’UDPS, a-t-il poursuivi, est de voir le dialogue amener toutes les parties prenantes à dégager un consensus autour des questions électorales, afin de déboucher sur la tenue d’élections beaucoup plus crédibles que celles de 2006 et 2011.
Ce dialogue, a-t-il précisé, doit être convoqué selon les prescrits de l’Accord cadre d’Addis-Abeba.
Toujours dans le cadre de ces consultations initiées par l’épiscopat au sujet du dialogue national, Le Potentiel note un silence radio pour ce qui est de la rencontre entre les évêques et le chef de l'Etat Joseph Kabila.
Le quotidien confirme la tenue de cette rencontre qui « a été tenue loin des caméras ».
Le journal précise cependant que c’est le Chef de l’Etat qui a convoqué en urgence les évêques de la Cenco sans doute, précise-t-il, pour s’enquérir du fond de leur démarche.
Malgré ce blackout, le quotidien pense que les évêques pourraient avoir dressé à l’attention du chef de l’Etat un état des lieux des questions d’actualité ainsi que les appréhensions de ceux qui se montrent encore sceptiques à l’idée de ce dialogue.
Mais, conclut le journal, nul ne sait si le chef leur a réservé une suite.
Au sujet des élections à venir, Lambert Mende, cité par L'Avenir, affirme que tout n’est pas prêt pour amener le pays aux élections en 2016. Le porte-parole du gouvernement l’a dit au cours d’une émission diffusée sur quelques chaines de télévision à Kinshasa, précise le quotidien.
Le gouvernement est obligé de constater que tout n’est pas prêt pour amener les Congolais aux élections, rapporte le journal dans ses colonnes.
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