Que buvaient nos parents à Noël et à la Nouvelle année pendant le Congo-Belge ?
Il y avait beaucoup de boissons alcoolisées fabriquées par les habitants, aux ingrédients et noms typiquement congolais .
- MANSONGO, alcool résultant de la fermentation du jus d'ananas;
- NSAMBA, alcool résultant de la fermentation de la sève de palmier et connu sous le nom de vin de palme;
- LUNGUILA, alcool résultant de la fermentation du jus de canne à sucre;
- NKWITI, alcool résultant de la fermentation du miel. Ce dernier, c'est le carré magique dans le Bas-Congo
Le vin aussi était interdit. Ceci pour ne pas concurrencer les brasseurs de la bière belge.
Mais avec les interdits comme l'ont dit "NSI YA NSIKU, NSI YA NDILA" (là où l'on interdit un mets, c'est là où l'on en mange beaucoup), le vin au Congo Belge se buvait donc beaucoup. Il se vendait en contrebande.
Le Bas-Congo, coincé entre le Congo-Brazzaville et l'Angola où le vin coulait librement, était un terrain de trafic intense pour cette boisson, surtout aux frontières entre le Congo-Belge et ces deux pays.
Et cela se démultipliait pendant les fêtes de Nouvel an :
le long du Fleuve Congo, par pirogue à partir de KINSUKA (Léopoldville), et du côté de SEFU et LOFO (Territoire de Kasangulu), ainsi que du côté de MANIANGA (région de...). Là, le trafic se faisait avec le Congo-Brazza
Du côté des Bambata, de Songololo, Matadi, à Soyo, ainsi que sur le Fleuve Congo, entre Matadi et Boma, l'on trafiquait avec l'Angola...
Les Agents territoriaux belges savaient que les dame-jeannes et autres jerrycans de NABAO (marque de vin portugais) et de vin français coulaient pendant ces fêtes, mais ils faisaient comme si de rien n'était !
Merci à Papa Albert ! Et à bientôt peut-être pour d'autres rappels du temps passé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire