10/02/2016
Par Boniface Musavuli
La question crée un certain malaise face à l’enlisement du processus électoral et l’incertitude qui plane sur l’alternance annoncée à la présidence du Congo, tandis que le pays se prépare à une épreuve de force. La perspective d’un face-à-face entre le régime-Kabila et la population, opposée à son maintien au pouvoir, peut évidemment déboucher sur une fin brutale du régime, comme au Burkina Faso. Mais il faut garder à l’esprit le fait que ce face-à-face peut aussi tourner à l’avantage de Kabila, dont on sait qu’il s’y prépare militairement; ce qui signerait son maintien au pouvoir jusqu’au 19 décembre 2016, avec ou sans élection. Toute la question est de savoir sous quel statut il se réveillerait le 20 décembre 2016, et les jours suivants. D’où la question, « que sera Kabila à compter du 20 décembre 2016 ? »
La réponse est à rechercher à la fois dans la Constitution et dans la double hypothèse de la tenue ou non de l’élection présidentielle. Nous allons tenter de revisiter la Constitution malgré le peu de renseignement qu’elle fournit, une crise comme celle-ci n’ayant pas été envisagée par le constituant de 2005[1]. Nous menons cette réflexion en essayant de faire abstraction des violations répétées de la Constitution dont le régime-Kabila est assez coutumier[2].
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