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mercredi 18 avril 2012

CAMPAGNE 2008 CARITAS INTERNATIONAL RD CONGO, BASANKUSU : FORCE DU DÉSESPOIR OU FORCE DE L’ESPOIR ?

Site web Caritas International 
avril 2012
Article paru en 2008





Depuis les années 60, le pays connaît une dégradation croissante de sa situation économique et sociale. Cette régression s’est surtout aggravée durant cette dernière décennie suite aux nombreux et violents conflits qui ont ravagé le pays. 


Le bilan humanitaire est catastrophique : 
  • 80% de la population survivent avec moins d’un dollar par jour 
  • 75% de la population (42 millions de personnes) vivent dans une situation alimentaire précaire et 
  • 16% sont gravement sous-alimentés 
  • 54% n’ont pas accès aux soins de santé 
  • 1 enfant sur 5 meurt avant l’âge de 5 ans 


Aujourd’hui, la RD Congo nous donne l’image d’un pays « contraint de subir » l’assistance et l’aide internationale pour se relever de ses blessures. Et pourtant, au niveau des communautés et malgré les pires difficultés, le Congolais survit grâce à sa créativité et à son dynamisme. Chaque jour de nouvelles petites initiatives naissent dans le but d’améliorer le quotidien. Avec la force du désespoir et beaucoup d’autodérision, le Congolais poursuit « sa » propre lutte contre la misère. Mais pourra-t-il gagner seul la bataille ? 

Félicité : aide toi, le ciel t’aidera 
L’histoire de cette jeune femme illustre à merveille la volonté des Congolais de construire un avenir qui soit conforme à la dignité humaine. 

En voici le récit : un an après l’indépendance, naît à Simba (Province Orientale) une petite fille prénommée Félicité. Enfant, elle grandit et suit sa scolarité à la mission où sa maman est enseignante. Elle y rencontre des enfants souffrant de malnutrition sévère qui est, à ses yeux, l’une des pires injustices de ce monde. 
En 1980, elle opte pour la vie religieuse et rejoint la congrégation des Sœurs de Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, à Basankusu. 
A la demande des religieuses, elle entame des études de biologie et est, de ce fait, la première femme congolaise à suivre une formation universitaire. 
Dans le cadre de ses études, c’est surtout le volet nutritionnel qui la passionne... l’image des enfants mourrant de faim ne la quitte pas. Elle sait que pour changer la situation alimentaire du Congo, il faut revaloriser les produits du terroir. Son travail de fin d’étude porte sur la valeur nutritive et les possibilités d’améliorer les produits locaux notamment les haricots. Une fois sa licence en main, elle travaille en qualité de professeur à l’école secondaire de Basankusu dont elle deviendra la première directrice d’origine africaine. 
Outre ses activités professionnelles, Félicité a une seule obsession : la situation des femmes et les conséquences de celle-ci sur l’insécurité alimentaire des familles. 

L’avenir de l’Afrique est aux mains des femmes 
En sublimant le rôle de la femme africaine nous pourrions dire que, dans la sphère domestique, il est prépondérant. Sous-entendu : elle soigne sa famille, veille à son bien-être et laisse les activités de responsabilité hors foyer aux hommes. Par contre, si nous l’abordons à partir de la réalité, nous constatons que la plupart des femmes africaines – surtout en milieu rural – demeurent de véritables « bêtes de somme », instrument de production majeur, exploité et marginalisé. Or, 80% de l’agriculture africaine repose aujourd’hui entre leurs mains. Ce sont elles qui travaillent et s’engagent dans l’amélioration des conditions de vie de leur famille. Mais analphabètes, elles ne parviennent pas à s’exprimer et à sortir de la marginalisation qui est la leur. Consciente du fait, que l’évolution des rôles sociaux des hommes et des femmes passe par la formation et l’émergence d’associations, Sœur Félicité entame la lutte contre l’analphabétisme des femmes et les aide à s’organiser afin qu’elles puissent intervenir dans les prises de décisions et participer au développement de leur communauté et, dans l’avenir, de leur pays. 

Félicité rejoint l’équipe Caritas 
En 2006, elle abandonne son poste de directrice – poste « de prestige » - pour rejoindre l’équipe Caritas. Elle y assume la coordination du projet de sécurité alimentaire de Caritas parce qu’elle est convaincue que, via celui-ci, elle pourra améliorer sensiblement le sort des femmes et de leurs enfants. La tâche qui l’attend est immense. 
Basankusu, ville perdue dans la forêt tropicale se trouvant sur la ligne de front de différents groupes armés, a énormément souffert de la guerre civile de 1998 – 2003. Les terres sont dévastées, les intrants et les vivres sont rares, de plus en plus de personnes présentent de graves carences alimentaires et le taux de mortalité chez les enfants et les adultes ne fait que croître. 
Bref, Félicité se retrouve face à une population qui peine à survivre. Elle s’implique donc cœur et âme dans les différentes activités développées dans le cadre de ce projet. 
Celui-ci a plusieurs objectifs : augmentation de la production agricole via l’introduction de nouvelles variétés d’arachides, de niébé, de manioc et de maïs (domaine dans lequel Félicité a développé une expertise certaine), apprentissage de nouvelles techniques de culture, développement du secteur piscicole et enfin, commercialisation des produits locaux et développement des structures en milieu rural. 
La présence de Félicité au sein de l’équipe représente de toute évidence une « valeur ajoutée ». En effet, son souci pour la situation des femmes laisse indéniablement son empreinte sur la réalisation du programme.

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