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mercredi 19 janvier 2011

Enigme Chebeya : Gomer Martell l'aurait vu à l'Inspection générale de la police

Le Potentiel
19/01/2011
Donatien Ngandu Mupompa

A en croire le Camerounais Gomer Martell, il est le dernier civil à avoir croisé Floribert Chebeya et son chauffeur dans le hall de l'Inspection générale de la police.

Dans l'affaire qui oppose le ministère public aux assassins présumés des défenseurs des droits de l'homme Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazani Edadi, l'audience du jeudi 13 janvier 2011 a été riche en révélations. Non seulement la police scientifique a déclaré que les indices récoltés sur le lieu du crime ont été arrachés par le colonel Daniel Mukalay, mais aussi, le Camerounais Gomer Martell, arrêté le 1er juin 2010 par l'une des commissions présidées par le colonel Mukalay, a affirmé avoir vu Floribert Chebeya et son chauffeur avant de rencontrer le colonel Mukalay au premier niveau. Il a précisé que dans la soirée, les deux victimes étaient debout, au bas de l'escalier, dans le couloir de l'Inspection générale de la police.

Autre détail, le renseignant Gomer Martell a déclaré à la Cour militaire que menotté, il était en train d'avancer lorsqu'un policier a crié par derrière : " Zonga, zonga, général azali likolo ! (Ndlr: Reviens, reviens, le général est au-dessus !) ". Ensuite, le colonel Mukalay a appelé son géôlier, le capitaine Jonas pour qu'il le fasse entrer. Arrivé au bureau du colonel, on l'a obligé de rester debout. Et le colonel Mukalay lui a demandé : " Où sont les containers de francs congolais ? ". Mais comme il a répondu qu'il n'était pas contrefacteur, mais un citoyen honnête, le colonel Mukalay a ordonné au capitaine Jonas : " Retourne avec ton colis ".

Lorsqu'ils ont voulu s'embarquer dans le véhicule pour regagner le siège de la Police de recherches et d'intervention (PRI) à l'échangeur de Limete, a affirmé le renseignant, le colonel Mukalay est sorti et les a fait attendre. Il a pris son téléphone et s'est mis à parler avec un correspondant en swahili. La conversation terminée, on l'a ramené au cachot de l'échangeur de Limete. Il n'a été libéré que six jours après.

Contant ses malheurs, Gomer Martell a ajouté que lorsqu'il a été acheminé à la Direction des renseignements généraux et services spéciaux de la police (DRGSS), le capitaine Kahozi lui avait suggéré que s'il tenait à être relâcher, il n'avait qu'à leur céder la jeep. Mais comme il lui avait expliqué que c'était un véhicule d'autrui, ce dernier lui avait réclamé 20.000 Fc en gage. Malheureusement, il n'en avait pas. C'est ainsi qu'on lui avait fait signer une décharge de 20.000 $Us et obligé de payer une amende de 1.500 $Us.

Toujours dans sa déposition, le renseignant Gomer Martell a dit que ce n'est que le lundi 7 juin 2010 dans la matinée qu'il a pu apprendre par la radio que le défenseur des droits de l’Homme a été tué. A cet instant, a-t-il expliqué, il a su pourquoi le colonel Mukalay l'avait traité de colis, et a compris que lui aussi a failli être tué. Ensuite, il a porté plainte.

A la question de savoir s'il avait bien connu Floribert Chebeya, le renseignant a affirmé qu'il était habitué avec lui pour l'avoir connu depuis 6 ans au niveau de la MONUC, comme beaucoup d'autres défenseurs des droits de l'Homme.

A son tour, le ministère a voulu savoir d'où venait l'initiative d'aller à l'Inspection générale de la police, et comment était habillé Floribert Chebeya, le renseignant Gomer Martell a déclaré que c'est le capitaine Jonas qui avait dit : " Gomer, viens vite, le chef t'appelle ". C'est ainsi qu'ils sont arrivés chez le colonel Daniel Mukalay vers 20h00''. Quant à Floribert Chebeya, il portait une chemise blanchâtre et des lunettes.

De son côté, le bâtonnier Jean-Joseph Mukendi de la partie civile a demandé au renseignant s'il pouvait confirmer qu'il avait vu le colonel Mukalay en train de téléphoner à l'Inspection générale de la police. Le Camerounais Gomer Martell a répondu : " J'ai aperçu le colonel lui-même, il était seul dans la cour, sous l'éclairage de la lumière ".

Quand un autre avocat de la partie civile, Me Peter Ngomo, a voulu connaître cette partie civile qui était lésée dans son affaire, le renseignant a déclaré que la partie civile n'a jamais existé dans son dossier. Seulement, il a été accusé d'escroquerie, de contrefaçon et de séjour irrégulier. Par la suite, il a compris que le magistrat Kahozi qui le jugeait est le conseiller juridique du colonel Daniel Mukalay.

A ces mots, l'avocat Kabengela Ilunga de la partie civile a demandé à la Cour militaire que le magistrat Kahozi comparaisse pour dire si Gomer a été arrêté sur dénonciation, parce que ce magistrat bien connu est plutôt conseiller juridique de l'inspecteur général John Numbi, mais non du colonel Daniel Mukalay comme l'a confondu le renseignant.

A propos de son arrestation, le renseignant a dit avoir été arrêté chez Planète J à 11h30'', sans mandat d'amener, ni mandat de perquisition. Et lorsqu'il est arrivé à l'Inspection générale de la police, il a remarqué que la plupart des policiers étaient cagoulés, l'endroit était vraiment sinistre. En plus, il y avait un empressement dans le chef du colonel Daniel Mukalay, empreint d'une autorité un peu débordante.

La Cour en a profité pour lui demander s'il avait revu Chebeya quand il est sorti de chez le colonel. A cette préoccupation des juges, le renseignant a répondu par la négative

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