Revue de la presse congolaise de ce samedi 05 février 2011

Digital Congo

05/02/2011

Controverse au sein de l’Udps, la « fille aînée » de l’opposition politique congolaise, la situation actuelle à Lubumbashi où des tirs nourris ont été entendus hier à l’aéroport de la Luano, la présence de deux mandataires à l’Occ se disputant le même poste ainsi, la déception causée aux Congolais par le magazine incendiaire Jeune Afrique, sont là les principaux sujets exploités dans la présente revue de presse.

« Ça brûle à l’UDPS », annonce à la Une le quotidien LE POTENTIEL. Par une résolution en gestation, dit le confrère, les organisateurs des assises de Righini (Lemba) entendent destituer le président national de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), Etienne Tshisekedi.

Ils lui reprochent, entre autres, de faire de l’UDPS une ‘propriété individuelle’. Le chef de file des frondeurs, François-Xavier Beltchika, s’apprêterait à s’autoproclamer président national du parti à titre intérimaire, avec charge d’exercer toutes les prérogatives dues à ses nouvelles fonctions. Ce coup fourré risque de mettre du feu à la maison UDPS.

Les organisateurs des assises de Righini, dites « 1er congrès du parti » de l’UDPS, et fidèles à François-Xavier Beltchika se sont réunis du 28 janvier au 3 février, en leur quartier général du quartier Righini de la commune de Lemba, pour statuer sur le comportement de leur leader et l’identité du parti. Ils entendent rendre public incessamment la décision prise à l’issue de la rencontre. Selon des fuites glanées dans les couloirs du QG, il s’agirait essentiellement de la destitution d’Etienne Tshisekedi de son poste de président national de l’UDPS.

« Tirs à l’aéroport de la Luano vendredi matin au Katanga : plus de peur que de mal », selon LE POTENTIEL. D’origine non encore élucidée, des coups de feu entendus en début de matinée à l’aéroport international de la Luano ont failli créer la panique dans la ville de Lubumbashi, le vendredi 4 février 2011.

Mais, pour notre estimé confrère, la situation est redevenue normale une demi-heure plus tard après l’intervention des autorités provinciales. Une enquête a été ouverte par les services compétents pour élucider le mystère. Bref, il y a eu plus de peur que de mal, conclut la source.

« Confusion totale à l’Office congolais de contrôle », titre LE POTENTIEL sur sa vitrine.

Pagaille, confusion, désordre sont pratiquement des synonymes trouvés par ce journal, pour qualifier la situation qui prévaut à l’Office congolais de contrôle (OCC). Avec deux mandataires publics… en fonction. L’un, nommé par le ministre ayant le Commerce dans ses attributions, assumant l’intérim. Et l’autre, suspendu depuis le 25 octobre 2010, par ce dernier mais réhabilité par le vice-premier ministre et ministre des Postes, Téléphones et Télécommunications (PTT), Bulupiy.

Parmi les confusionnistes, souligne le journal, figure le vice-premier ministre et ministre des PTT, Simon Bulupiy, qui s’est permis de réhabiliter un mandataire public, en l’occurrence Albert Kasongo Mukonzo, dont la mégestion était décriée après les résultats obtenus par la commission de contre-vérification dépêchée dans cet établissement public par le ministre des Finances, Matata Ponyo Mapon.

« Joseph Kabila antithèse de Joseph Mobutu », tel est le principal titre du journal LA REPUBLIQUE. D’après la consœur, à quelques mois des prochaines échéances électorales, stratégies et manipulations de tous genres sont montées pour discréditer le président de la République Joseph Kabila.

La dernière en date est celle imaginée par le magazine « Jeune Afrique ». Qui lors de sa dernière parution, n’a pas trouvé mieux que de comparer le Chef de l’Etat en fonction à l’ancien président, le Maréchal Mobutu.

Kabila se serait ainsi inscrit, selon ce magazine, sur la droite ligne du dictateur Léopard qui a mis le pays à sac et à genoux à l’issue de trente-deux ans de règne totalitaire.

De ce qui précède, LA REPUBLIQUE estime quant à elle que comparer Kabila à Mobutu relève soit de la méconnaissance des réalités congolaises, soit enfin de la mauvaise foi politique au mobile bien connu de tout le monde.