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mardi 8 mars 2011

Procès Chebeya : le capitaine Nkuna confirme ses affirmations des traces de violences constatées sur le corps du défunt

Digital Congo
08/03/2011

La thèse de décès consécutive à des violences subies par feu Chebeya prend de plus en plus corps au procès de cet ancien défenseur des droits de l’homme, ainsi que l’atteste la confirmation des déclarations faites en ce sens par le capitaine Nkuna ayant comparu une deuxième fois à l’audience de lundi

Le capitaine Nkuna de la police scientifique confirme les allégations selon lesquelles le corps de Chebeya avait des traces de violences au cours d’une audience organisée lundi par la Cour militaire de la Gombe, siégeant en chambre foraine au Centre pénitentiaire et de rééducation de Kinshasa (CPRK), a constaté l’ACP.
Invité pour la 2ème fois par la Cour pour lui donner des éclaircissements sur le rapport de la scène du crime dont il est l’expert, le capitaine Nkanu a confirmé que « le corps de Chebeya avait des lésions sur les deux avant-bras, le sang coulant dans sa bouche du côté gauche, sa tête tournait dans tous les sens et le reste du corps était rigide ».
Bien avant lui, le colonel médecin légiste, le Pr Tshomba, a aussi confirmé son rapport selon lequel le corps de Chebeya n’avait pas des traces de violences, le sang ne coulait pas sur sa bouche, que son cou n’était pas tordu. Il a regretté de n’avoir pas fait la descente sur le lieu du crime.

Pour sa part, le collectif des avocats de la partie civile a révélé les contradictions de deux experts et a sollicité auprès de la cour la confrontation de ces deux versions. Pour la cour, étant donné que les deux experts ont travaillé à des moments différents, il n’y a pas lieu de les confronter.

Les avocats de la défense ont cependant estimé qu’en l’absence de contradiction entre le rapport de ces deux experts, le rapport du médecin légiste est prépondérant. Le représentant de l’organe de la loi a noté la satisfaction de l’accusation selon laquelle le capitaine Nkuna a maintenu la constatation faite sur la scène du crime d’autant plus que le médecin légiste a regretté de ne pas être descendu sur la scène du crime. La cour a fixé la prochaine audience à jeudi prochain.

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