Digital Cono
26/04/2011
A la résidence du leader maximo de l’Udps, les mesures de sécurité ont été renforcées, désormais pas de visite sans rendez-vous, tous les visiteurs, à l’exception du Vip annoncées indistinctement passent par un détecteur métallique entre temps, du côté de la majorité, on a d’autres chats à fouetter, plutôt que de s’occuper des initiatives privées.
Sur la dixième rue Pétunias à Limete, tout semble routinier de l’extérieur. Un calme de monastère règne pratiquement entre Tshisekedi et ses voisins. Devant la grille du leader de l’Udps, un service de protocole d’apparence banale accueille les différents visiteurs suivant les consignes venues du cabinet du Sphinx. Mais une fois que l’on met son nez à l’intérieur de la parcelle, on se rend tout de suite compte que le lider maximo est sous très haute surveillance. De gras bras veillent au grain avant d’accéder à l’arrière cour de la villa.
Tous les visiteurs, à l’exception des VIP annoncées, sont indistinctement passés au détecteur métallique. Ensuite, obligation est désormais faite à tous d’éteindre les portables et de les laisser à la réception intérieure avant de se faire conduire à la paillote. Les mesures de sécurité ont été à ce point renforcées que même la presse n’échappe pas à la règle.
Vendredi 22 avril courant, 48 heures avant le meeting du stade Tata Raphaël, la presse nationale se pointe à la, résidence d’Etienne Tshisekedi en fin d’après-midi. Le numéro un de l’Udps accorde une audience à Eugène Diomi Ndongala de la Démocratie Chrétienne. Pour la première fois depuis que l’Udps existe et contre toute attente, la presse est soumise aux restrictions sécuritaires ci-haut mentionnées.
« Même les prises de vues des cameramen et des photographes sont très sévèrement rationnées. Juste quelques minutes, moins de cinq en tout cas, sont accordées pour les plans de coupe et les prises d’angles. Tout le monde sent que l’on a décidé de bunkeriser » le Sphinx. Jouant sans doute l’anticipation, ma famille Udps a carrément transformé la résidence de Tshisekedi en un site présidentiel. Abordée de manière peu régulière, la presse s’offusque. Les habitués du lieu font remarquer que jamais chez Etienne, les méthodes barbouzardes « n’ont existé. Avec un calme complètement détaché, les nouveaux babysitters du Sphinx rétorquent à la presse que le cotexte a changé. Il ne s’agit plus de Tshisekedi, président national de l’Udps, mais de l’homme en tant que candidat président.
Coup de balai
Et pour confirmer que le contexte a réellement changé, toute la garde rapprochée du leader a été remplacée, explique un des baby-sitters. En effet, les habitués de la 10ème rue parmi la Presse ne reconnaissent aucune des barbouzes qui les soumettent au checking. Beaucoup de choses semblent en tout cas nouvelles chez Tshisekedi. L’ambiance générale n’encourage pas à la désinvolture qui caractérisait mardi les visiteurs du lider maximo. Même le noyau dur des combattants a compris la chose et s’adapte au contexte.
Témoignage : le même vendredi 22 avril, près de deux heures avant l’arrivée de Tshisekedi, un noyau dur des jeunes quitte la permanence du parti et s’engage sur Petunias. Ils entonnent des chants très hostiles et virulents contre le pouvoir en place.
Arrivés à la hauteur de la résidence, quelques uns d’entre eux se détachent et viennent deviser avec le service d’accueil du lider. Ils sont aussitôt rabroués par leur meneur qui leur rappelle avec beaucoup de sévérité : « Là-bas entendez chez Tshisekedi), c’est la Présidence de la République ! « Les interpellés ne se font guère prier. Ils débarrassent le plancher sans demander leur reste.
On apprend d’ailleurs, dans les coulisses, que de nouvelles mesures de sécurité seront très bientôt prises autour de la résidence. Il va s’agir entre autres des patrouilles et des veillées que vont assurer dans le quartier de Tshisekedi particulièrement dans son périmètre immédiat, les jeunes combattants 24 heures sur 24.
A certaines heures de la journée, naturellement celles tardives, l’entrée de Petunias et de celle de l’avenue qui vient après seront surveillés dans les deux sens. A l’allure où sa sécurité s’organise, surtout après le succès de Tata Raphaël, tout entre dans l’ordre du possible, du naturel et du conventionnellement correct. Même pour les proches et les intimes. Toutes les demandes d’audience sont filtrées et soupesées dans tous les sens avant d’obtenir l’accord...
Jour de chance
En dépit de nouvelles mesures de sécurité, il faut vraiment dire que la presse avait beaucoup de peine le vendredi 22 avril. A la remarque d’un confrère, alors que la presse faisait le pied de grue dans la paillote, un des baby-sitters a révélé aux journalistes que Tshisekedi était véclubien de sang. L’information a du reste été confirmée par un fils de la maison qui traînait dans la cour et que l’agent de sécurité a fait venir pour convaincre le journaliste qui ne voulait pas croire un seul mot au scoop tombé des nues. Entre-temps, à la Majorité présidentielle, on rit sous cape : ici, on a d’autres chats à fouetter, plutôt que s’occuper des initiatives privées, qui relèvent plutôt du spectacle.
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