Le Climat Tempéré
23/05/2011
L’interpellation, contenue dans une lettre ouverte au président de la République datée 20 mai, intervient à la suite des dernières audiences publiques du procès sur l’assassinat de défenseurs des droits humains, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana. Les ONG exigent une justice équitable pour le prononcé du jugement. « Nous prenons à témoin le président de la République, qui va tirer toutes les conséquences de cette lettre ouverte », a soutenu le coordonnateur de l’ONG ‘’Œuvres sociales pour le développement’’, Dieudonné Kabasonga Nduba.
« S’il n’y a pas une sanction exemplaire contre ces criminels, donc tous, nous sommes candidats à la mort par les mêmes auteurs, parce qu’aujourd’hui, ils sont en train de fulminer de colère… », s’alarme le directeur exécutif de La Voix des sans voix, Dolly Ibefo, au cours d’une conférence de presse tenue dimanche 22 mai au siège de La VSV.
Le président de la Synergie Congo culture et développement, SCCD, Christopher Ngoyi Mutamba a indiqué que les ONGDH se sont bien documentées sur les circonstances exactes de l’exécution de Floribert Chebeya. « Nous sommes à un tournant décisif où la communauté internationale suit de près le procès pris en délibéré », a-t-il indiqué.
Les ONGDH se sont réveillées pour battre le rappel des troupes et maintenir la pression sur la Cour de justice militaire devant ce qu’elles considèrent comme « des stratégies machiavéliques », a explicité Christopher Ngoyi. La lettre ouverte signée par les Amis de Nelson Mandela, Anges du ciel, l’ASADHO, le CODHO, l’OCDH, JED, Toges Noires, VSV fait état de mécanismes internationaux à activer des ONGDH pour saisir les instances de l’ONU, du Commissariat aux droits de l’homme du conseil de l’Europe à travers la teneur de ce texte repris en intégralité ci-dessous.
En outre, Marie-José Bazana et Annie Chebeya, veuves de deux victimes exécutées par les présumés policiers dans le box de la Cour militaire ont dénoncé sur RFI le déni de justice qui se profile dans ce procès dont le verdict est attendu à la mi-juin 2011. Annie Chebeya qualifie les contours de ce procès d’une « mascarade ».
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