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vendredi 6 mai 2011

Procès Chebeya : le prévenu Mandiangu, assassin pour des SIM à brûler

Appréhendé pour son appartenance au bataillon Simba, le commissaire adjoint Mandiangu est inculpé dans l’assassinat de Chebeya pour avoir demandé que l’on brûle ses cartes SIM.

Dans le procès qui oppose le ministère public aux assassins présumés des défenseurs des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana, le prévenu Blaise Mandiangu Buleri donne l’air d’un cheveu dans la soupe.
Selon ses avocats, Mes Charly Luzitu, Tumanamo Ben, Mingashang Pépé et Kadimashi Eugène, le malheur de cet officier originaire du Bas-Congo est arrivé le 7 juillet 2010. En contant les faits dans la plaidoirie, sa défense a dit que ce jour-là, Mandiangu se rendait au quartier Bon-Marché pour aller remettre à quelqu’un 400 USD qui lui ont été confiés par son commandant bataillon adjoint. Quand il est descendu du taxi pour s’approvisionner en unités prépayées, il s’est vu kidnappé par des agents de l’Auditorat militaire. Et ces derniers lui ont tout dépouillé.

A 3h00’ du matin, on l’a amené vers le fleuve pour lui poser cette question : « Dites-nous où se trouve votre commandant bataillon, le major Christian Ngoy ? ». Or, il n’en savait rien. Le 8 juillet, il est entendu par le général de brigade Munkutu. Parmi les questions qui lui sont posées, huit sont en rapport avec le commandant bataillon Christian Ngoy. Mais il ne connaît toujours pas la raison de son arrestation. Le 9 juillet, inquiété par toutes les tortures subies, il se décide d’informer le responsable de son unité. Car, il se dit : « Je risque de mourir sans que ma famille soit au courant ».

C’est alors qu’il va trouver un bout de papier de cigarette où il écrit à son chef en lui demandant de brûler toutes ses cartes SIM. Le 10 juillet, la note est interceptée par les agents de garde. La défense s’est donc exclamée : « C’est sur base de cette note que le ministère public va asseoir son argumentaire ! »

Me Charly Luzitu de la défense a souligné que ces faits se sont passés après la découverte du corps sans vie de Floribert Chebeya et l’enlèvement de Fidèle Bazana. Et l’avocat de s’écrier : « Pourquoi a-t-il été kidnappé ? Mandiangu a été kidnappé pour n’avoir rien fait ». A propos du ministère public qui, dans son réquisitoire, a soutenu que Mandiangu savait, l’avocat de la défense a argué qu’il a fallu cette note pour que l’organe de la loi ait de la matière. Me Luzitu a fini par demander : « Où va la justice en République démocratique du Congo ? ». Selon cet avocat, le ministère public a cherché à provoquer en Mandiangu un certain acte, qui n’a aucune dangerosité. Il a fini par dire : « Les faits reprochés à mon client n’ont rien à voir avec l’association de malfaiteurs ou l’assassinat ».

DIRE LES FAITS NON ETABLIS
L’avocat a relevé qu’en ce qui concerne l’association de malfaiteurs, l’aspect technique développé par le ministère public serait que son client à la connaissance indirecte, vu son comportement dans l’amigo. C’est ainsi qu’il a évoqué la jurisprudence pour déclarer que pour qu’il y ait association de malfaiteurs, il faut l’attente préalable et l’organisation.

Pour convaincre la Cour, ce conseil a précisé qu’il a été démontré pendant plus de vingt-cinq audiences que Mandiangu n’est connu de personne, même pas des renseignants. Il a donc regretté que le ministère public puisse parler de la connaissance indirecte, un terme qui n’a pas sa place dans le droit.

Attaquant la décision de renvoi, l’avocat a relevé qu’il y est écrit que Mandiangu s’est affilié à une association à une bande, sans préjudice de date au mois de mai. Or, a fait remarquer l’avocat, on vient poursuivre quelqu’un pour des actes posés au mois de juillet. Ici encore, Me Luzitu s’est exclamé : « C’est ça le mal au Congo ! ».

Décidé à arracher le prévenu Blaise Mandiangu des griffes du ministère public, Me Charly Luzitu a affirmé que l’entente préalable a fait défaut ; et le ministère public est en train de confondre l’association de malfaiteurs – qui est une infraction autonome – à la participation criminelle. Selon ce conseil, le rôle joué par Mandiangu dans l’organisation n’existe pas, bien que l’accusateur prétende que le commissaire adjoint Blaise Manduangu a essayé de brouiller les pistes. Sur ce point, l’avocat a fait voir aux juges militaires que les téléphones de Mandiangu ont été pillés par ses kidnappeurs. Et lui d’ajouter : « On ne nous a pas démontré les pistes que Mandiangu voulait brouiller.

Parlant de l’aide indispensable, Me Luzitu a précisé que cet article fait allusion à la fourniture d’armes. Il a donc interrogé les juges : « Le fait de demander qu’on brûle ses cartes SIM constitue-il un rôle indispensable ? ». Il a donc conclu que le rôle attribué à Mandiangu par le ministère public n’existe pas. Car, a-t-il affirmé, le but d’une association de malfaiteurs est d’aboutir à quelque chose. Me Charly Luzitu a fini par adresser cette prière aux juges militaires : « Votre Cour dira les faits non établis ».

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