Digital Congo
20/05/2011
Le processus électoral intéresse au plus haut point la presse parue ce vendredi en Rdc où les journaux évoquent également le procès Chebeya, le défenseur des droits de l’homme trouvé mort il y a bientôt une année dans la périphérie de Kinshasa. Il en de même d’autres enjeux politiques de l’heure.
« Loi électorale : course contre la montre », titre LE POTENTIEL. Au Parlement, indique ce journal, une course contre la montre est engagée autour de la loi électorale. A l’Assemblée nationale où le projet de loi portant modification de la loi électorale de 2006 est en examen depuis plusieurs jours au niveau de sa Commission politique, administrative et juridique (PAJ), le débat est loin de se terminer. Prévue pour trois jours, la commission a pris plus de temps pour inclure les amendements apportés au projet présenté dernièrement à la plénière.
De son côté, ajoute LE POTENTIEL, la communauté internationale, via l’Organisation des Nations unies (ONU), a renouvelé son engagement à accompagner la RDC dans cette dure épreuve électorale.
Réuni le mercredi 18 mai 2011 au siège des Nations unies, le Conseil de sécurité a appelé les autorités congolaises à organiser des élections « crédibles ». « Le bon déroulement d’élections crédibles représenterait un grand pas vers la stabilité. J’engage le gouvernement de la RDC, les parties nationales et la communauté internationale à définir ensemble les priorités de la phase suivante et la nature de l’appui attendu de l’ONU. L’ONU demeure déterminée à collaborer étroitement avec tous les partenaires afin d’apporter tout l’appui possible », a déclaré Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations unies, devant le Conseil de sécurité, rapporte notre confrère qui conclut : « Les autorités congolaises ont donc intérêt à capitaliser le soutien que lui promettent l’ONU et d’autres partenaires au développement. C’est aux institutions issues des élections de 2006 que revient cette tâche. Elles sont dans l’obligation de donner des signaux clairs, ceux qui font preuve de leur volonté d’amener de nouveau le peuple congolais aux urnes pour élire de nouveaux animateurs des institutions politiques du pays. La meilleure de toutes ces preuves est l’adoption de la loi électorale qui marque encore le pas au Parlement ».
« Les Etats-Unis d’Amérique débloquent 11 millions $US », annonce LA PROSPERITE.
Dans cet article, ce journal indique que « la nouvelle a été rendue publique à l’issue du réunion du Conseil de Sécurité tenue le mercredi 18 mai dernier à New York où il a été particulièrement question du processus électoral congolais. Cet argent, poursuit LA PROSPERITE, selon les desiderata du donateur, sera investi dans la formation des cadres électoraux et le monitoring. Néanmoins, dit-il, l’Administration Obama attend du Gouvernement congolais une pleine et entière responsabilité dans la sécurisation du processus électoral. La France qui, à l’occasion, n’a souscrit à aucun montant, se dit rester attentive aux conditions d’organisation des scrutins qui doivent être libres, transparents, apaisés, crédibles. Elle estime que le premier défi, et le plus urgent, est celui de l’enregistrement des électeurs. Le soutien diplomatique est venu plutôt du côté des africains. Le Gabon et le Nigéria ont plaidé, quant à eux, pour la souveraineté de la RDC.
« Elections 2011 : Kinshasa de plus en plus interpellé. Doutes sur la sécurisation des élections et la crédibilité du scrutin », titre pour sa part LE PHARE.
De Washington, Paris, Bruxelles, Londres, Bonn… parviennent des messages qui s’articulent pratiquement autour des mêmes préoccupations : transparences du fichier électoral, sécurisation du processus électoral, liberté et diversité d’opinions, indépendance des médias, crédibilité du scrutin… », écrit ce journal.
Toujours en rapport avec les élections, LE PALMARES titre : « Mbuji Mayi : Bagarre rangée entre policiers et agents de la Ceni pour partage inégal des pourboires ». Selon les témoins, une somme de 20 mille francs congolais, l’équivalent de 21,7 dollars, est réunie pour la seule journée du mercredi 18 mars. Le personnel civil décide d’octroyer seulement 200 Francs congolais au policier. Celui-ci se met en colère. Il s’en suit une bagarre qui va perturber le déroulement des opérations d’enrôlement durant toute la journée.
Au sujet du procès de l’assassinat du défenseur des droits de l’Homme Floribert Chebeya et son chauffeur Fidèle Bazana, « Les débats clos sans les parties civiles », titre LE POTENTIEL.
Le jeudi 19 mai, c’était le jour des répliques dans le procès qui oppose le ministère public aux assassins présumés des défenseurs des droits de l’Homme Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi. Mais, souligne notre confrère, la salle d’audience a perdu de son ambiance habituelle. Le flanc gauche où campaient les parties civiles a été déserté. Pour rappel, les parties civiles en question sont : veuve Chebeya, enfants Chebeya, frères et sœurs de Chebeya, veuve Bazana, enfants Bazana, frères et sœurs de Bazana, les ONGDH « La Voix des Sans Voix » et « RENADHOC ». Mais comme le premier président de la Cour militaire a dû envisager la possibilité de requalifier les infractions d’association de malfaiteurs et d’assassinat en homicide involontaire et arrestation arbitraire ayant entraîné la mort, en vertu de l’article 256 du Code de justice militaire, toutes ces parties civiles et leurs avocats ont donc dû plier bagages.
Appelé à répliquer aux plaidoiries de la défense, le ministère public a reconduit ses réquisitions. Et en bon prince, il a fait comprendre aux juges militaires que même si les parties civiles ne sont plus là, la Cour doit tenir compte des dommages et intérêts qu’elles avaient réclamés.
Toujours à ce sujet, LE PHARE titre : « Affaire Chebeya, le ministère public confirme le complot ». En l’absence des avocats de la partie civile ainsi que les membres des familles des victimes lesquels se sont désengagés, le premier président de la cour militaire a proclamé jeudi à la prison centrale de Makala la fin des débats dans le cadre de l’affaire « Chebeya », explique ce journal. LE PHARE note en outre : « Les débats étant suspendus, toute l’opinion est suspendue aux lèvres de la cour qui doit se prononcer dans 3 semaines ».
« Procès Chebeya, le verdict fixé au 16 juin », titre en ce qui le concerne LE PALMARES. Ce journal tire une sonnette d’alarme : « Dans l’entretemps, il est mieux que la cour ne souffre d’aucune pesanteur pour mieux juger cette affaire pour laquelle l’honneur de tout un pays y dépend ».
Au sujet d’autres enjeux politiques de l’heure, LE PALMARES titre : « Le Pprd et le Palu sacrifient l’Udemo ». Le Pprd a pris d’autorité la vice-primature dévolue à l’Udemo au terme des accords tacites conclus en 2006. Le Palu a reçu en prime le commerce Extérieur abandonné par l’Udemo Biando. Le Parti de Nzanga Mobutu assiste impuissant à sa cannibalisation. Depuis que Mobutu Giala est aux commandes, les potes de la présidence ne s’ouvrent plus avec la même spontanéité qu’hier, constate LE PALMARES.
« Représentant le Chef de l’Etat à Istanbul, Muzito depuis jeudi à Kinshasa », titre LE PHARE. On rappelle qu’à l’occasion de ce forum qui s’était déroulé du 10 au 13 mai, il avait fait entendre la voix de la Rdc dans le concert de celles appelant à une coopération plus agissante au développement entre le Nord et le Sud.
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