Africa News
A Kinshasa, l'opposant Etienne Tshisekedi -qui revendique toujours sa victoire à la présidentielle- a tenté de faire une déclaration à la presse ce vendredi 20 janvier 2012 dans l'après-midi.
Mais les forces de l'ordre n'ont pas permis aux journalistes et hommes politiques d'approcher de sa maison. Aucune autorité ne reconnait cependant avoir donné l'ordre d'empêcher M.Tshisekedi de recevoir des visiteurs, ni de l'avoir placé en résidence surveillée. Une grande confusion régnait donc ce vendredi après-midi sur le barrage dans le quartier de Limete, entre policiers et militaires habillés en policiers.
Un groupe de policiers ceinture le quartier où habite Etienne Tshisekedi. « Vous n'avez pas le droit de passer ni à pied ni en voiture, circulez », déclare un policier. Renseignement pris au téléphone auprès du commissaire général de la police nationale : « non, dit-il, nous n'avons pas donné d'ordre interdisant l'accès ».
« Notre président est en résidence surveillée, et personne n'assume », lance un dirigeant de l'UDPS présent sur les lieux. « C'est pire que le Gondwana ici », commente un autre. Après plus d'une heure de palabre et d'invectives, arrive un lieutenant colonel de la police qui dit vouloir calmer les esprits. A la surprise générale, cet officier supérieur est pris à partie par un capitaine -deux grades en dessous- qui commande le barrage : « vous qui êtes-vous ? Partez ! Vous n'avez rien à faire ici, je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous ».
Et le capitaine déboutonne sa veste de policier pour montrer le tee-shirt noir et les signes distinctifs d'appartenance à la garde républicaine. Un corps d'armée qui n'a rien à voir avec la police. Une bombe lacrymogène est alors lâchée on ne sait pas par qui, mettant fin à l'altercation, et tout le monde s'éparpille mouchoir sur le nez, dans un concert de toussotements.
Etienne Tshisekedi a cependant fait sa déclaration devant un petit groupe de journalistes arrivés avant le bouclage du quartier. Il a dit qu'il entrait en fonction ce vendredi, qu'il annulait les législatives et demandait à ses partisans de l'accompagner au palais de la Nation. Mais il a finalement renoncé à sortir de chez lui.
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