06/04/2012
Un nouveau rapport des associations congolaises sur les violations des droits de l’homme pendant la période électorale en République démocratique du Congo a déclenché une polémique dès sa sortie ce 5 avril 2012, à Kinshasa. Les associations, Les Amis de Nelson Mandela et d’autres comme La Voix des Sans-Voix ont été immédiatement accusées de partialité par l’autorité judiciaire.
C’est un rapport de 40 pages qui dénonce des arrestations arbitraires, une répression brutale, des traitements cruels. Une vidéo de scènes violentes l’accompagne. Le rapport ne s’appesantit pas sur les chiffres.
Robert Ilunga Numbi, président de l’association des amis de Nelson Mandela s'enflamme : « On se dispute sur le nombre de morts. Nous, nous trouvons ça inutile. Même si c’est une seule personne qui été tuée. C’est une violation ».
Le rapport déclenche le débat. L’avocat général de la République, présent dans la salle, conteste qu’on ne présente que les exactions de la police et pas celles commises par les militants de l’opposition : « Une violation commise par l’un ou l’autre, c’est une violation. Il fallait tout présenter. C’était d’une manière partiale qu’on a présenté ces rapports ».
Mais pour les défenseurs de droits de l’homme, la violation n’incombe qu’à l’autorité qui commet ou couvre les exactions. Christophe Ngoyi Mutamba, président de Synergie Congo, récuse l’accusation de partialité : « Il y a eu beaucoup d’actes dont les victimes étaient membres de l’opposition ».
La fin de la présentation a été marquée par le coup de colère d’un groupe de familles de prisonniers en attente de jugement : « Les prisonniers restent en prison pendant quatre ans, ce n’est pas possible ! ».
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