10/05/2012
Les réfugiés attendent la distribution de nourriture à Goma, en RDC. Getty Images/Kuni Takahashi |
Les combats ne sont plus très intenses dans le Nord-Kivu. Quelques escarmouches sont signalées ici et là entre les FARDC (Forces armées de la RDC) et les déserteurs ex-CNDP (Congrès national pour la défense du peuple). Mais cette situation de ni guerre, ni paix a des conséquences désastreuses pour la population. En proie aux incursions, à la peur et aux rumeurs, ils sont des milliers à avoir abandonné leur village. Presque tous les déplacés essaient de rejoindre la capitale provinciale, Goma.
La cour d’école de Monigui, à l'entrée de Goma au Nord-Kivu, est pleine de monde. Plusieurs centaines de familles sont arrivées depuis ce mardi 8 mai avec
leurs ballots et leurs chèvres. Avec, comme d’habitude, les femmes chargées comme des mules et les hommes les mains dans les poches. Niabuke avec ses dix enfants a fait 35 kilomètres à pied. C’est la troisième fois qu’elle fuit son village. Elle raconte que les soldats sont entrés dans les maisons en tirant des coups de feu pour voler tout ce qu’ils pouvaient. Et à la question de savoir si elle avait obtenu de l’aide depuis qu’elle est arrivée elle répond : « Rien, on ne nous a rien donné, on n’a plus rien à manger. Mes enfants vont mourir de faim ».
Ces arrivées soudaines de réfugiés posent de sérieux problèmes aux agences humanitaires comme le Pam (Programme alimentaire mondial), qui a déjà fermé ses cantines scolaires et diminué de moitié ses distributions, faute de moyens. Mais pour ces cas d’urgence, il y a une solution : distribuer des biscuits énergétiques comme l’explique Guy Adoua, coordinateur du Pam dans le Nord-Kivu : « C’est une ration je dirais un peu particulière. En fait c’est un produit très adapté, qui ne demande pas beaucoup de logistique. Un biscuit peut être consommé directement ou en bouillie. Cela couvre bien les besoins en termes d’énergie, en kilocalories pour ces populations ».
Sur la route entre Goma et Rutshuru, on marche dans les deux sens. Certains ont décidé de repartir chez eux en pensant que cela va s’arranger. D’autres n’y croient pas et continuent à fuir vers la ville.
leurs ballots et leurs chèvres. Avec, comme d’habitude, les femmes chargées comme des mules et les hommes les mains dans les poches. Niabuke avec ses dix enfants a fait 35 kilomètres à pied. C’est la troisième fois qu’elle fuit son village. Elle raconte que les soldats sont entrés dans les maisons en tirant des coups de feu pour voler tout ce qu’ils pouvaient. Et à la question de savoir si elle avait obtenu de l’aide depuis qu’elle est arrivée elle répond : « Rien, on ne nous a rien donné, on n’a plus rien à manger. Mes enfants vont mourir de faim ».
Ces arrivées soudaines de réfugiés posent de sérieux problèmes aux agences humanitaires comme le Pam (Programme alimentaire mondial), qui a déjà fermé ses cantines scolaires et diminué de moitié ses distributions, faute de moyens. Mais pour ces cas d’urgence, il y a une solution : distribuer des biscuits énergétiques comme l’explique Guy Adoua, coordinateur du Pam dans le Nord-Kivu : « C’est une ration je dirais un peu particulière. En fait c’est un produit très adapté, qui ne demande pas beaucoup de logistique. Un biscuit peut être consommé directement ou en bouillie. Cela couvre bien les besoins en termes d’énergie, en kilocalories pour ces populations ».
Sur la route entre Goma et Rutshuru, on marche dans les deux sens. Certains ont décidé de repartir chez eux en pensant que cela va s’arranger. D’autres n’y croient pas et continuent à fuir vers la ville.
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