RDC : Les scientifiques appellent à la protection de la biodiversité dans la province de l'Equateur

Afriquinfos.com et Congopositif
24/05/2012

KINSHASA (Xinhua) - A l'occasion de la Journée internatonale de la Biodiversité célébrée le 22 mai, les scientifiques, biologistes et environnementalistes de la province de l'Equateur, au Nord-Ouest de la République démocratique du Congo (RDC) ont lancé mercredi un appel pour la protection de la biodiversité dans la province de l'Equateur. 

Ils ont dénoncé la chasse exagérée des antilopes, des buffles, des singes, des sangliers et la surpêche des espèces aquatiques telles que les poissons, les tortues, les mollusques, une variété de reptiles tels que,le boa, le python, les crocodilles, les vipères, le varans géants, dans le fleuve Congo et les autres rivières de la province de l'Equateur. 

"La supêche, la chasse sans reglementation et le braconnage vident la province de l'Equateur de sa riche biodiversité. Si nous n'y prennons garde, c'est toute une variété d'espèces animales qui risquent de disparaître de la province de l'Equateur", a déclaré M. Richard Kule, chercheur et environnementaliste. 

Selon lui, les autorités congolaises doivent prendre des mesures nécessaires pour reglementer la pêche et le chassse dans la région des forêts du Bassin du Congo en général, dans la province de l'Equateur en particulier.  

Située dans la partie Nord-Ouest de la RDC, en pleine forêt équatoriale, la province de l'Equateur est très riche en expèces animales et végétales. 

Elle regorge le plus grand parc national des forêts du monde, le parc national de la Salonga où se trouvent des espèces rares de la faune congolaise telles que les bonobos, les chimpanzés, le gorilles des plaine, les hyppoptames, les antilopes, les Léopards, une variété d'oiseaux, des crocodiles géants, des varans géanst, des boa, des python... 

Selon l'Institut Congolais pour la conservationde la nature ( ICCN), beaucoup d'espèces dans ce parc sont menacées d'extenction à cause du braconnage et de la chasse exagérée pratiquée par des habitants riverains et la surpêche pratiquée sur le fleuve et rivières de cette région.

A lire sur le sujet :

Les Pillards de la forêt Exploitations criminelles en Afrique A. Labrousse & F.-X. Verschave

Le saccage des forêts primaires d’Afrique centrale est infiniment plus rapide et accompli que ne l’avouent les discours officiels des gouvernements africains et de leurs « bailleurs de fonds » occidentaux. Sous la pression des mouvements écologistes, les seconds ont fait adopter aux premiers des réglementations, souvent très élaborées, qui sont censées protéger l’écosystème, la biodiversité, et garantir le « développement durable ». 

Le résultat est exactement inverse. 

Voici plusieurs études de cas assez exemplaires, où les opérateurs français occupent une place privilégiée. Pour comprendre comment s’organise ce pillage, il fallait analyser les agissements de nombreuses sociétés (Rougier, Bolloré, Thanry, Pallisco, etc.) ; décrypter les liens entre des acteurs de l’exploitation et les réseaux mafieux, entre des hommes politiques occidentaux tels que Foccart, Godfrain, Pasqua, Chirac et leurs homologues africains ; enfin, suivre l’argent du bois depuis la Banque mondiale jusqu’aux coffres des paradis fiscaux, depuis les ventes de grumes jusqu’aux trafics d’armes. 

Arnaud Labrousse est l’auteur du Silence de la forêt (L’Harmattan, 2000). 

François-Xavier Verschave a écrit, entre autres, La Françafrique (Stock, 1998), Noir silence (Les Arènes, 2000) et L’Envers de la dette (Agone, 2002).

Ce livre est malheureusement épuisé mais vous pouvez le télécharger (version PDF) ici

Les Pillards de la forêt (727 Ko)

Bonne lecture !