03/06/2012
La francophonie n'était pas en odeur de sainteté, samedi 2 juin à Paris. L'Alliance des patriotes pour la refondation du Congo (Apareco) et le Mouvement des Patriotes Résistants Combattants de la diaspora congolaise manifestaient devant le siège de d'Organisation internationale de la francophonie (OIF), de 14 heures à 18 heures.
Cette manifestation avait notamment été annoncée par le site d'information congolais Radio Okapi, dans un article du 1er juin.
Leur revendication?
«On ne veut pas que le prochain sommet de la francophonie (du 12 au 14 octobre, ndlr) se tienne à Kinshasa. Et ce en raison de la mascarade d'élections qui se sont tenues devant le monde entier en novembre, et des crimes et exactions qui ont lieu chaque jour en RDC», s'est insurgé Mena Rolain, président d'Apareco Europe, devant le siège de l'OIF.
Et un autre militant de compléter:
«Aujourd'hui, on appelle Kinshasa la "capitale mondiale du viol."»
Sous un soleil de plomb, le regard sérieux de la gendarmerie, et dans une ambiance joyeuse et musicale, une centaine de personnes s'étaient rassemblées pour faire entendre leur mécontentement aux autorités françaises, aux 19 et 21 avenue Bosquet.
«Nous ne voulons pas que les pays occidentaux encouragent le régime du président Kabila. Aujourd'hui, la francophonie n'apporte rien au peuple congolais. C'est une coquille vide. Si le sommet se tient à Kinshasa, on va parler d'intérêts économiques et miniers, pas du peuple», s'insurgeait pour sa part Richard Tmondoni, un militant.
D'après les responsables d'associations sur place, une déléguation de trois personnes devait être reçue par les responsables de l'OIF. Mais dans les rangs des manifestants, malgré la bonne ambiance, on ne s'attendait pas trop à un quelconque signe:
«Nous sommes la minorité qui manifeste le plus, s'est amusé Mateta, un autre militant. Il faut être réaliste, l'OIF ne bougera pas. Mais c'est à nous de la faire bouger, notamment en manifestant et en attirant l'attention des médias.»
D'autres déploraient l'absence d'associations françaises, arguant que pour attirer l'attention de la France sur leur cause, il fallait commencer par associer d'autres mouvements, et se montrer plus ouverts
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