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lundi 9 juillet 2012

Cinq joyaux africains font leur entrée au patrimoine mondial de l'Unesco

Jeune Afrique 
02/07/2012
Par Mathieu Olivier

La Qasba des Oudaïa, à Rabat, est un des sites
observés par l'Unesco. © AFP
 
Le patrimoine culturel africain fait parler de lui - pour le pire comme pour le meilleur. Alors que la ville de Tombouctou a été classée "site menacé" par l’Unesco, cinq joyaux du continent ont fait leur entrée au patrimoine mondial de l’organisation, dont le comité se réunit depuis le 24 juin à Saint-Petersbourg en Russie. Du Maroc au Cameroun, en passant par le Sénégal et le Tchad, tour d’horizon des lauréats. 

La décision était attendue le 6 juillet, lors de la cloture de la réunion du comité de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), à Saint-Petersbourg, en Russie. Elle est néanmoins tombée dès dimanche 1er juillet, dans la soirée. Les lacs d’Ounianga, au Tchad, le parc trinational de la Sangha, dans le bassin du Congo, la ville historique de Grand Bassam, en Côte d’Ivoire, Rabat, au Maroc, et le pays Bassari, au Sénégal, ont tous fait leur entrée au patrimoine mondial de l’Unesco, pour leurs valeurs universelles exceptionnelles.


Les lacs d’Ounianga, au Tchad 
La cinquantaine de lacs qui composent l'ensemble lacustre d’Ounianga, au Sahara tchadien, à quelques 1 300 kilomètres au nord de N’Djamena, est le premier des cinq sites lauréats à l'inscription sur la liste de l'Unesco. Ils ne sont ni plus ni moins qu’une gigantesque et magnifique anomalie perdue en plein désert, la ville la plus proche, Fada, étant à 270 kilomètres. Dans une région où la pluie n’est souvent qu’un mirage et le taux d’évaporation l’un des plus élevés au monde, cette étendue d’eau saline n’est que la portion congrue d’un lac qui occupait entièrement le bassin, il y a 5 000 à 15 000 ans, entre le massifs du Tibesti, à l’Ouest, et celui de l’Ennedi, à l’Est. Constituant les points de chute des oiseaux migrateurs venant d'Europe, ces lacs ont la particularité d'être les seuls dans le désert compris entre le nord du Tchad et le sud de la Libye. 

Le parc trinational de la Sangha, dans le bassin du Congo 
Deuxième heureux élu, d’une superficie d’environ 44 000 kilomètres carré, le parc trinational de la Sangha s’étend sur trois pays d’Afrique centrale. Il regroupe, au Cameroun, le parc national de Lobeke, au Congo-Brazzaville, celui de Nouabalé-Ndoki, et en Centrafrique celui de Dzanga-Ndoki. Il représente ainsi une des plus importantes aires de conservation de la biodiversité en Afrique centrale. 

Fruit d’un accord entre les trois pays concernés en 2007, et relayant la vision développée au sommet des chefs d’État d’Afrique centrale de Yaoundé en 1999 et à celui de Brazzaville en 2005, le parc trinational tente d’être en pointe dans la lutte contre le braconnage. Mêlant des habitats fluviaux, forestiers ainsi que des étendues de plaines régulièrement inondées, il abrite un nombre important de bongos, de gorilles ou encore d’éléphants de forêt. Ces derniers sont cependant menacés d’extinction et le bilan de la chasse illégale est devenu alarmant. À tel point que l’armée camerounaise a été mobilisée pour lutter contre ce fléau. 

La ville historique de Grand Bassam, en Côte d’Ivoire 
C’est une ville menacée qui espèrait alerter la communauté internationale et obtenir davantage de moyens financiers grâce à une éventuelle inscription sur la liste du patrimoine mondial. De fait, jour après jour, Grand Bassam disparaît sous les flots. Destination prisée des Abidjanais le week-end, comme des touristes, l’ancienne capitale de Côte d’Ivoire, alors sous administration française, est progressivement rongée par les flux et reflux de l’océan Atlantique, seulement protégée à l’heure actuelle par de dérisoires digues de sable jetées sur la plage. 

« D’ici une vingtaine d'années, le front de mer à Grand Bassam sera sous les eaux », estime ainsi Philibert Koffi Koffi, du Centre de recherches océanologiques d’Abidjan, interrogé par RFI. Et le réchauffement climatique n’est semble-t-il pas le seul en cause. « Le sable est enlevé sur la plage par les habitants pour construire des maisons », explique-t-il. Or, au-delà de la perte culturelle en terme d’architecture coloniale, le manque à gagner est également de taille au niveau purement économique. Le projet d’autoroute, qui devait relier la ville à Abidjan, à 40 kilomètres, a notamment été stoppé. Sa réalisation est semble-t-il suspendue à d’autres constructions, celles de digues de protection. En granit cette fois. 

La ville de Rabat, au Maroc 
La ville de Rabat ne manquait pas d’atouts non plus. Datant de la période antique à nos jours, son patrimoine est un témoignage éloquent de l’Histoire du Maroc. Sept sites ont été retenus et seront examinés par le comité de l’Unesco : le site archéologique du Chellah, la Qasba des Oudaïa, la muraille et les portes almohades, la mosquée de Hassan, la Médina, la ville nouvelle et enfin le Mausolée de Mohammed V. 

L’entrée au patrimoine mondial de l’Unesco pourrait apporter beaucoup à Rabat sur les plans touristique et économique. « Nous comptons énormément sur la population de Rabat. Celle-ci doit se sentir responsable de son legs patrimonial, afin de pouvoir en prendre soin et le mettre en exergue à toute occasion », explique Imane Bennani, chef du projet intitulé « «La préservation du patrimoine culturel de Rabat : une responsabilité partagée ». Et d’ajouter : « il faut aussi qu'elle soit consciente de la valeur historique de ce patrimoine qui est unique au monde ». 

Le pays Bassari, au Sénégal 
Protégés pendant des siècles par leur isolement, notamment au sud-est du Sénégal, dans le territoire du parc national du Niokolo-Koba, les Bassari tentent de préserver leur culture ancestrale. 

Vraisemblablement apparentés aux Bantous d’Afrique centrale et australe, ils auraient migré vers les hautes collines du sud-ouest du Sénégal. Majoritairement animistes, ils auraient alors résisté aux razzias ses esclavagistes et au mouvement d’islamisation, notamment entretenu par l’ethnie Peulh. Leur isolement n’a toutefois pas empêché leur culture de se diluer dans le multiculturalisme sénégalais. Beaucoup se sont installés dans la grande ville de l’Est, Tambacounda, voire à Dakar. Les mariages mixtes, avec des wolof notamment, ont également entraîné un recul de leur langue, le bassiri. Le classement au patrimoine mondial pourrait permettre d’inverser le processus et leur permettre de conserver leurs traditions les plus marquantes, liées aux rites d’initiation faisant appel aux génies ou encore à leur totem, le caméléon. 

Tombouctou et Gao, patrimoines en péril
Les impétrants arrivent dans un contexte particulièrement sombre. Jeudi 28 juin, l'Unesco a en effet placé Tombouctou, inscrite au patrimoine mondial depuis 1988, ainsi que le Tombeau des Askia, situé à Gao, sur la liste du patrimoine planétaire considéré comme menacé. Selon le Comité du patrimoine mondial, il s'agit d'alerter sur la situation de ces sites « menacés par le conflit armé qui affecte la région ». L'Unesco a par conséquent exhorté l'Union africaine (UA) et la communauté internationale à faire « tout leur possible pour aider à protéger Tombouctou et le Tombeau des Askia ». Elle a également demandé aux États voisins du Mali de « mettre tout en œuvre pour prévenir le trafic d'objets culturels en provenance de ces sites », notamment des manuscrits anciens, susceptibles d'être « pillés ». 

Bethléem : le cas qui divise l’Unesco 
Le classement de Bethléem, plus précisément de l’église de la Nativité et de la Route du pèlerinage, embarrasse l’Unesco. Et il y a de quoi. Plus gros site touristique des Territoires palestiniens, avec 1,5 à 2 millions de visiteurs par an, l’ensemble revêt un caractère politique de taille. L'organisation a pourtant fait le choix, vendredi 29 juin, de placer l'Église de la nativité sur la liste du patrimoine mondial en péril et a octroyé des fonds pour sa réparation. Treize des 21 membres du Comité du patrimoine mondial réuni à Saint-Pétersbourg ont voté en faveur du classement du site, tandis que six s'y sont opposés et que deux se sont abstenus. Israël, qui avait déjà condamné l'entrée à l'Unesco de l'Autorité palestinienne comme membre de plein titre en 2011, a critiqué le vote du comité. « C'est la preuve que l'Unesco est motivée par des considérations politiques et non culturelles », a affirmé le cabinet de Benjamin Netanyahou. David Killion, l'ambassadeur des États-Unis à l'Unesco, s'est quant à lui dit « profondément déçu » par la décision. Le 31 octobre 2011, en acceptant de faire de la Palestine un de ses membres, l’organisation avait déjà subi les foudres des États-Unis. Washington lui avait retiré sa contribution, colossale, l’amputant du même coup de 22% de son budget global.

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