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jeudi 13 septembre 2012

A la Une : la mort des diplomates américains en Libye

RFI 
13/09/2012 
Par Frédéric Couteau

Revue de presse Afrique 

Condamnation, consternation et colère dans la presse du continent après l’attaque avant-hier du Consulat de Benghazi. Attentat au cours duquel l’ambassadeur américain en Libye, trois de ses collaborateurs ainsi que plusieurs agents de sécurité libyens, ont été tués. 

Tout est parti apparemment de la diffusion sur internet d’un film, L’innocence des musulmans, signé d’un certain Sam Bacile, un pseudonyme derrière lequel se cacherait un promoteur immobilier américano-israélien. .

Un film qui brocarde l’Islam. Et finalement, pour bon nombre de journaux du continent, on est en présence de « deux intégrismes », pour reprendre l’expression utilisée par Le Républicain au Mali. « La liberté de parole, de pensée et d’opinion. C’est ce droit qu’a utilisé le réalisateur juif d’un film qui en dévalue le prophète de l’Islam, relève le quotidien malien, un crime inexpiable aux yeux des musulmans. Intégrisme pour intégrisme, la constitution américaine ne saurait être supérieure au Coran pour un musulman, s’exclame Le Républicain. Mais, remarque-t-il, l’Islam ne peut donner le droit de tuer l’innocent à la place du coupable. » 

Risque irresponsable… 
Finalement, précise le site Fasozine, l’Amérique est « victime de sa tolérance de l’anti-islamisme. » Certes, reconnaît-il, « ce crime horrible n’honore guère ce Dieu musulman au nom duquel on fait couler aussi vulgairement du sang. Le fanatisme aveugle qui pousse aussi facilement ces gens au mépris de l’autre est simplement intolérable. » 

Toutefois, poursuit Fasozine, « on comprend l’émoi provoqué par la sortie de L’innocence des musulmans, ce film qui a remis du feu à la poudrière qu’est devenue la cohabitation entre le monde occidental et le monde musulman. En déclarant, quelques jours plus tôt, au Wall Street Journal, que 'l’islam est un cancer', Sam Bacile, l’auteur du film, a pris le risque irresponsable de provoquer le courroux des musulmans du monde entier. » 

Analyse similaire pour le quotidien Le Pays , au Burkina, pour qui cet attentat est la rançon d’une trop grande permissivité : « il se trouve toujours des gens qui, au nom de la liberté d’expression, pensent qu’ils peuvent tout se permettre, mettant ainsi en péril la vie de leurs compatriotes. Pourquoi réveiller un lion blessé qui dort ? », s’interroge le quotidien ouagalais. 

« La liberté d’expression ne doit pas permettre aux uns de porter atteinte aux mœurs et aux croyances des autres. (…) En tout état de cause, les autorités américaines ont intérêt à contrôler la fameuse liberté d’expression pour que, plus jamais, l’acte d’aucun illuminé ne porte préjudice aux innocents ressortissants américains dans le monde arabe. » 

Dos à dos ! 
C’est toujours la même « bêtise humaine », déplore pour sa part le site d’information Guinée Conakry Infos. « Dans un camp comme dans l’autre, les gens semblent figés. Le camp occidental, condescendant, arrogant et se prétendant en droit de donner des leçons au monde entier. Tandis qu’en face, affaiblis mais toujours cyniques et prêts à verser du sang, les islamistes n’entendent pas plier. » 

Et Guinée Conakry Infos de renvoyer les deux camps dos à dos : « Al-Qaïda et tous les autres groupes qui sèment la mort à tout bout-de-champ parce que leurs victimes ne partagent pas leur vision sectaire et étroite, sont certes détestables, mais la virulence et le radicalisme de l’anti-islamisme du pasteur Terry Jones et de Sam Bacile, le réalisateur du film en question, sont tout autant condamnables. » 

Le quotidien Le Temps en Algérie va plus loin en affirmant que finalement « qu’Al Qaida et le salafisme sont les moteurs de la propagande antimusulmane » et sont en fait « les précieux alliés de Sam Bacile ». 

Le Temps qui dénonce l’escalade : « c’est à coups d’attentats, d’assassinats et d’enlèvements de musulmans et d’Occidentaux, notamment au Sahel, actes totalement contraires à la religion musulmane, que les terroristes d’Al Qaida et consorts ont provoqué les 12 caricatures publiées par un journal danois en 2005. C’est à coups de menaces que ceux se réclamant 'défenseurs de l’Islam' ont réagi, au lieu et à la place du débat d’idées, offrant davantage d’arguments à ceux qui, à tort et par méconnaissance, se sont mis à dénigrer gravement cette religion. » 

Choc des civilisations 
En tout cas, relève L’Observateur au Burkina, « ces différentes émeutes antioccidentales posent de la plus sanglante des manières, et à tout le moins, le problème du choc des mentalités pour ne pas dire du choc des civilisations : d’un côté, des gens qui croient qu’on peut se moquer et rire de tout, y compris de papa Bon Dieu et de ses prophètes ; de l’autre, des psychorigides qui n’entendent pas du tout l’humour ou quoi d’autre s’agissant des choses sacrées. 

La sagesse devrait commander aux premiers d’éviter de donner du grain à moudre aux seconds. Car, liberté d’expression pour liberté d’expression, mondialisation pour mondialisation, il y a toujours des parties du monde où finalement le droit au blasphème mettra encore du temps à être admiscomme une norme même dans les œuvres de l’esprit. » 

Et par ailleurs, remarque encore L’Observateur, « à l’origine de ces nouvelles violences, il y a certes l’œuvre provocatrice de Sam Bacile, mais il y a aussi que cette déflagration est la conséquence de l’incurie dont les Occidentaux ont fait montre dans la stratégie globale de leur intervention en Libye et ailleurs : se contenter de déboulonner des dictateurs sans assurer le service après-vente. Et d’ailleurs, estime le quotidien burkinabé, c’est ce qui risque d’arriver demain en Syrie si Bachar n’est plus au pouvoir. »

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