10/09/2012
Force neutre le long de sa frontière RD Congo-Rwanda
Le mini sommet des chefs d'Etat de la région des Grands Lacs au sujet de la situation sécuritaire à l'Est de la RD Congo décide de déployer, dans un délai d'une semaine, une force internationale neutre tout le long de la frontière de la RD Congo avec le Rwanda. La ministre rwandaise des Affaires étrangères et de la coopération, Mme Louise Mushikiwabo, qui a fait part ce dimanche, de la satisfaction des avancées réalisées au mini sommet des chefs d'Etat de la région des Grands Lacs qui a clos ses travaux samedi soir à Kampala (Ouganda), affirme dans une interview exclusive au quotidien rwandais 'The New Times' que le Rwanda n'a rien à cacher et ne peut pas faire partie de toute action contre son voisin, en l'occurence la République démocratique du Congo.
Les chefs d'état de la région des Grands Lacs ont convenu en outre que les contingents composant cette force, qui doit mener ses opérations sous la supervision de l'ONU, viendront essentiellement des pays de la sous région, même si la Tanzanie reste le seul pays ayant jusqu'ici accepté de participer à cette force.
Le sommet des chefs d'état à Kampala a en outre confié aux quatre pays de la région, à savoir l'Angola, la Tanzanie, la République du Congo ainsi que le Kenya, la tache de préparer une feuille de route de sortie de la crise actuelle d'insécurité qui prévaut actuellement à l'Est de la RDC, à soumettre au Conseil de Paix et Sécurité de l'Union africaine.
'Nous sommes persuadés que ces synergies vont apporter des solutions plus rapides et durables', a souligné la patronne de la diplomatie rwandaise.
Il faut rappeler que les affrontements entre les Forces armées congolaises (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23), sont concentrés dans le territoire de Rutshuru, au nord de Goma, et plus précisément dans une zone circonscrite près de la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda.
Le M23 est issu de l’ex-rébellion tutsi-congolaise du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), qui a été intégrée dans l’armée congolaise en 2009, après des accords de paix avec Kinshasa dont le M23 revendique la pleine application, entrant en rébellion pour dénoncer notamment des problèmes de salaires, de nourriture, d’obtention de grades et de fonctions.
L'insécurité créée dans l'Est de la RDC par cette rébellion a été perçue dans la Région des Grands Lacs comme une tentative de déstabilisation de la RDC, dont le Rwanda est soupçonné d'être le commanditaire.
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