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vendredi 21 septembre 2012

Un officier du renseignement : l' armée centrafricaine fournissait la logistique aux troupes de M. Bemba

19/09/2012
Par Wakabi Wairagala

Aujourd’hui, un ancien officier du renseignement des Forces armées centrafricaines (FACA) a donné des détails sur l’aide logistique fournie par le gouvernement du président Ange-Félix Patassé aux troupes de Jean-Pierre Bemba. 

Témoignant avec des mesures de protection, notamment une déformation numérique de la voix et du visage, le ‘‘témoin D04-07’’ a également déclaré que les troupes de l’accusé avaient reçu des ordres des autorités de la République centrafricaine (RCA). Il a indiqué que les troupes congolaises étaient venues dans le pays en conflit à bord d’un ferry appartenant à la SOCATRAF, la société de transport centrafricaine. 


Lors de leur arrivée dans la capitale Bangui, le ministre de la défense de M. Patassé avait rencontré les troupes, dont certains soldats portaient des vêtements civils. Les autorités locales avaient ensuite fourni aux troupes étrangères des uniformes des FACA, des rangers, des munitions, des véhicules et des équipements de télécommunication. 

Le témoin a déclaré que les troupes congolaises recevaient une indemnité journalière de 2 500 francs centrafricains, le même montant que les soldats des FACA. 

Il a témoigné que les autorités centrafricaines avaient fourni aux combattants des appareils de communication par satellite Thuraya pour faciliter leurs opérations réalisées au delà du Point Kilomètre 12, connu sous le nom PK 12, une banlieue de Bangui, alors qu’ils avançaient vers les villes de Damara et Boali. Ferdinand Bombayake, un général centrafricain, avait personnellement transmis les appareils qui, selon le témoin, avaient la même fréquence que ceux utilisés par les FACA. 

Interrogé par l’avocat de la défense Aimé Kilolo-Musamba pour savoir pourquoi les troupes congolaises avaient reçu des téléphones Thuraya, le témoin a déclaré que c’était pour éviter que les communications soient interceptées par les rebelles de François Bozizé. Les rebelles tentaient de renverser M. Patassé qui avaient par conséquent demandé l’aide du MLC. 

« Lorsque M. Bozizé était parti, il a conservé la fréquence radio. Aussi les forces rebelles et les forces de la RCA avaient la même fréquence. C’est pourquoi les rebelles avaient atteint Bangui si rapidement. Les troupes de M. Bozizé savaient quand des communications étaient transmises », a-t’il expliqué. 

« Savez-vous comment le MLC présent en RCA est parvenu à rassembler des informations sur les effectifs, les armes, les positions des forces rebelles, etc ? », a demandé M. Kilolo-Musamba. 

« Les informations provenaient du CCOP », a répondu le témoin, faisant référence au Centre de commandement des opérations, dirigé par les commandants de M. Patassé qui menaient la campagne contre les insurgés. Le témoin a indiqué que l’organisation des forces loyalistes et les ordres opérationnels étaient coordonnés dans ce centre. 

Interrogé pour savoir comment il l’avait appris, le témoin a répondu, « Je suis soldat, j’étais sur le terrain à l’époque où les évènements ont eu lieu. C’est pour cette raison que j’ai obtenu toutes ces informations ». 

M. Bemba est jugé devant la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité découlant de son manquement présumé à contrôler ses troupes que les procureurs accusent d’avoir commis des actes de violence sur des civils lorsqu’elles étaient déployées lors du conflit de 2002-2003 en RCA. Il a nié les charges, soutenant que les soldats en maraude n’appartenaient pas à son groupe et qu’il n’avait pas les moyens de commander des troupes déployées dans le pays voisin alors qu’il était demeuré au Congo. 

Le ‘‘témoin D04-07’’ a affirmé aujourd’hui que les troupes congolaises étaient arrivées à Bangui quatre ou cinq jours après la tentative de coup d’état du 25 octobre 2002 menée par M. Bozizé. 

L’ancien agent du renseignement a également raconté les atrocités commises par les rebelles de M. Bozizé pendant qu’ils occupaient Bangui avant l’arrivée du MLC. Il a indiqué qu’au sein des rebelles figuraient des enfants dont certains d’entre eux avaient 10 ans. Les rebelles étaient « incontrôlables » et sans moyens de se réapprovisionner et c’est pourquoi ils ont vécu aux dépens de la population. 

« Ils étaient agressifs. Ils menaçaient les gens. Ils volaient les biens. Ils ont violé des femmes », a-t-il indiqué. Il a ajouté que quiconque tentait de les arrêter était abattu.  

L’accusation devrait débuter le contre-interrogatoire du ‘‘témoin D04-07’’ demain matin.

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