20/11/2012
Face aux événements suivis d’heure en heure de Goma, le Chef de l’Etat, le président Joseph Kabila a lancé un message d’appel à la mobilisation du peuple congolais ainsi que de toutes les institutions de la République
Le président Joseph Kabila a lancé mardi en début d'après-midi un appel au peuple ainsi qu'à toutes les institutions à se mobiliser contre l'agression dont la République démocratique du Congo est victime dans sa partie Est, notamment à Goma.
La RDC est confrontée à une situation difficile, a déclaré le Chef de l’Etat, ajoutant que lorsqu’une guerre est imposée on a l'obligation de résister.
Il demande à cet effet la participation de toute la population à défendre la souveraineté nationale.
Le président congolais en partance pour un sommet extraordinaire de la Conférence internationale de la région des Grands Lacs (CIRGL) à Kampala a affirmé qu'il partait à ce sommet pour présenter ses preuves contre les pays cités.
Il attend de ce sommet la vérité et rien que la vérité. C'est, a expliqué le Chef de l’Etat, une arme que nous allons utiliser contre tous ceux qui sont dans l’aventure des agresseurs.
Le président Joseph Kabila a, en outre, annoncé que l'ambassadeur de RDC au Rwanda avait déjà été rappelé en consultation depuis plusieurs semaines.
A Goma la situation militaire demeure confuse. A la mi-journée elle est restée complexe autour de l'aéroport de Goma, qui a été la cible de tirs de mortiers à l'aube. Des sources avaient annoncé la chute à 10H00 locales de l'aéroport, information confirmée par une source onusienne tandis qu’une autre également des Nations Unies l'a ensuite démentie.
C’est mardi à l’aube que les combats ont repris à l'issue d'un ultimatum lancé au gouvernement par les rebelles exigeant la "démilitarisation" de la ville et l'ouverture de négociations. Kinshasa a catégoriquement refusé de négocier avec des "forces fictives mises en place par le Rwanda pour dissimuler ses activités criminelles en RDC". A noter que le Rwanda et l’Ouganda qui siègent comme membres de la CIRGL persistent à récuser leur soutien aux rebelles du M.23, alors qu’un Rapport des Nations Unies a déjà attesté ce soutien.
La ville de Goma compte environ 300.000 habitants avec, en plus, de nombreux déplacés. Elle a déjà été agressée à deux reprises en 1996 et 1998 par des rebellions soutenues par le Rwanda.
MMC
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