20/11/2012
| Des membres de la branche armée du M23 dans une rue de Goma, le 20 novembre 2012. REUTERS/James Akena |
Les combats se poursuivent ce mardi 20 novembre dans le Nord-Kivu. Après avoir pris possesion de l'aéroport de Goma en fin de matinée, les rebelles du M23 ont annoncé à la mi-journée contrôler l'ensemble de la ville. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) se sont retirées. Le président Joseph Kabila a appelé à la mobilisation de la population. Suivez en direct l'évolution de la situation.
Les horaires sont donnés en temps universel (TU)
18h00 : RFI a joint par téléphone Jean Méténier, responsable de l'Unicef à Goma. Selon lui, le Fonds des Nations unies pour l'enfance a trois soucis primordiaux à l'heure actuelle sur le terrain. D'abord, il s'agit de localiser et d'assister les populations
déplacées, notamment les réfugiés du camp de Kanyarucinya (qui s'est vidé ce dimanche), ainsi que des familles de Goma, dont des centaines d'enfants non-accompagnés déjà regroupés. Ensuite, la situation sanitaire : des premiers cas de choléra sont apparus, ce qui nécessite l'acheminement de chlore pour traiter l'eau et l'instauration de nouvelles mesures d'hygiène. Enfin, l'Unicef soigne les personnes blessées pendant la prise de la ville par les rebelles du M23.
Un Congolais évoque le cas de sa fille, grièvement blessée la veille de la prise de Goma
Écouter (01:01)
20/11/2012
par RFI
17h30 : Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius s'est exprimé devant les journalistes à Paris, suite à l'arrivée du M23 à Goma. Par son intermédiaire, la France demande que le mandat des 17 000 hommes de la Monusco, la force de l'ONU en RDC, soit modifié.
Laurent Fabius
Chef de la diplomatie française
20/11/2012
par Olivier Rogez
17h10 : L'armée régulière de RDC (FARDC) s'est repliée à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Goma, à Saké. Le porte-parole de l'armée au Nord-Kivu refuse le terme de « débandade ». Selon le lieutenant-colonel Olivier Hamouli, « l'armée a évité le bain de sang au sein de la ville de Goma ». « La mission régalienne d'une armée régulière est d'éviter les dégâts collatéraux à l'encontre des populations civiles, estime-t-il. La journée s'est passée dans un climat de combats intenses entre nous et les rebelles, nous avons été obligés de faire un repli stratégique sur Saké. Il faut reposer nos troupes, les réorganiser et les reconditionner, afin que nous puissons éventuellement reprendre le contrôle de toutes les zones que nous avons perdues. »
16h45 : Première réaction venant de la Monusco. Selon Hiroute Guebré Selassié, qui dirige le bureau de la Monusco au Nord-Kivu, l'aéroport reste « sous le contrôle » des Nations unies, et les casques bleus continuent de patrouiller dans Goma. « Nous maintenons notre présence à l'aéroport, à proximité des camps de déplacés et dans les sites stratégiques de la ville où nous continuons à faire notre travail », affirme Hiroute Guebré Selassié.
Hiroute Guebré Selassié
20/11/2012
par Sarah Tisseyre
15h54 : Dans un communiqué du gouvernement rwandais, la ministre des Affaires étrangères du Rwanda Louise Mushikiwabo estime que « ce qui s'est passé aujourd'hui à Goma montre clairement que l'option militaire pour apporter une solution à cette crise a échoué et que le dialogue politique est la seule façon de résoudre le conflit en cours ». « En se contentant de pointer du doigt de prétendus coupables et en ignorant les causes profondes du conflit en RDC, la communauté internationale a raté l'occasion d'aider la RDC à rétablir la paix et la sécurité pour ses citoyens, continue la ministre (...) Le Rwanda est totalement impliqué dans le processus de paix sous les auspices de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et nous continuons à travailler avec les Etats membres en vue d'une paix totale et durable dans notre région. »
14h42 : Vianney Kazarama, porte-parole militaire des rebelles du M23, est intervenu sur les ondes de la radio nationale à Goma pour lancer un appel au calme. Il invite les militaires et policiers encore présents dans la ville à se rendre demain au stade pour se faire recenser.
13h31 : Sultani Makenga, le chef militaire du M23, est arrivé à Goma. Il a circulé dans la ville, accompagné d'une escorte. Sultani Makenga est un ancien colonel de l'armée régulière. Il a fait défection en mai pour créer le M23 et a été promu général. Il a été placé la semaine dernière sur la liste noire des personnes sanctionnées pour leur participation au conflit en RDC, dressée par les Etats-Unis.
>> Lire : Les Etats-Unis prennent des mesures à l'encontre du leader rebelle congolais du M23
13h25 : Joseph Kabila est à Kampala, la capitale ougandaise, pour une réunion avec son homologue Yoweri Museveni sur la crise dans l'est de la RDC.
Les horaires sont donnés en temps universel (TU)
18h00 : RFI a joint par téléphone Jean Méténier, responsable de l'Unicef à Goma. Selon lui, le Fonds des Nations unies pour l'enfance a trois soucis primordiaux à l'heure actuelle sur le terrain. D'abord, il s'agit de localiser et d'assister les populations
déplacées, notamment les réfugiés du camp de Kanyarucinya (qui s'est vidé ce dimanche), ainsi que des familles de Goma, dont des centaines d'enfants non-accompagnés déjà regroupés. Ensuite, la situation sanitaire : des premiers cas de choléra sont apparus, ce qui nécessite l'acheminement de chlore pour traiter l'eau et l'instauration de nouvelles mesures d'hygiène. Enfin, l'Unicef soigne les personnes blessées pendant la prise de la ville par les rebelles du M23.
Un Congolais évoque le cas de sa fille, grièvement blessée la veille de la prise de Goma
J'ai cette chance de parler au nom de toutes ces victimes qui sont à l'hôpital (...) Il y a ceux qui ont des jambes coupées, ceux qui ont reçu des balles dans la tête, des hommes, des femmes, des enfants
Écouter (01:01)
20/11/2012
par RFI
17h30 : Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius s'est exprimé devant les journalistes à Paris, suite à l'arrivée du M23 à Goma. Par son intermédiaire, la France demande que le mandat des 17 000 hommes de la Monusco, la force de l'ONU en RDC, soit modifié.
Laurent Fabius
Chef de la diplomatie française
Déployer 17 000 hommes, ce qui est probablement l'engagement le plus lourd des Nations unies à travers le monde, et fixer un mandat qui, selon l'interprétation qui en a été faite, ne permet pas d'intervenir, on pourrait dire que c'est absurde, pour employer un mot poli. Dans l'immédiat, il faut arrêter ce qu'il se passe, favoriser les contacts entre RDC et Rwanda, et rapidement se poser la question de l'efficacité de la MonuscoÉcouter (01:15)
20/11/2012
par Olivier Rogez
17h10 : L'armée régulière de RDC (FARDC) s'est repliée à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de Goma, à Saké. Le porte-parole de l'armée au Nord-Kivu refuse le terme de « débandade ». Selon le lieutenant-colonel Olivier Hamouli, « l'armée a évité le bain de sang au sein de la ville de Goma ». « La mission régalienne d'une armée régulière est d'éviter les dégâts collatéraux à l'encontre des populations civiles, estime-t-il. La journée s'est passée dans un climat de combats intenses entre nous et les rebelles, nous avons été obligés de faire un repli stratégique sur Saké. Il faut reposer nos troupes, les réorganiser et les reconditionner, afin que nous puissons éventuellement reprendre le contrôle de toutes les zones que nous avons perdues. »
16h45 : Première réaction venant de la Monusco. Selon Hiroute Guebré Selassié, qui dirige le bureau de la Monusco au Nord-Kivu, l'aéroport reste « sous le contrôle » des Nations unies, et les casques bleus continuent de patrouiller dans Goma. « Nous maintenons notre présence à l'aéroport, à proximité des camps de déplacés et dans les sites stratégiques de la ville où nous continuons à faire notre travail », affirme Hiroute Guebré Selassié.
Hiroute Guebré Selassié
La responsable de la Monusco au Nord-Kivu répond à la question : « pourquoi n'avez-vous pas empêché le M23 d'entrer à Goma ? » Quand (les rebelles du M23) nous ont confrontés pour prendre l'aéroport, on a fait ce qu'il fallait faire, on a échangé des tirs avec euxÉcouter (00:57)
20/11/2012
par Sarah Tisseyre
15h54 : Dans un communiqué du gouvernement rwandais, la ministre des Affaires étrangères du Rwanda Louise Mushikiwabo estime que « ce qui s'est passé aujourd'hui à Goma montre clairement que l'option militaire pour apporter une solution à cette crise a échoué et que le dialogue politique est la seule façon de résoudre le conflit en cours ». « En se contentant de pointer du doigt de prétendus coupables et en ignorant les causes profondes du conflit en RDC, la communauté internationale a raté l'occasion d'aider la RDC à rétablir la paix et la sécurité pour ses citoyens, continue la ministre (...) Le Rwanda est totalement impliqué dans le processus de paix sous les auspices de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et nous continuons à travailler avec les Etats membres en vue d'une paix totale et durable dans notre région. »
14h42 : Vianney Kazarama, porte-parole militaire des rebelles du M23, est intervenu sur les ondes de la radio nationale à Goma pour lancer un appel au calme. Il invite les militaires et policiers encore présents dans la ville à se rendre demain au stade pour se faire recenser.
13h31 : Sultani Makenga, le chef militaire du M23, est arrivé à Goma. Il a circulé dans la ville, accompagné d'une escorte. Sultani Makenga est un ancien colonel de l'armée régulière. Il a fait défection en mai pour créer le M23 et a été promu général. Il a été placé la semaine dernière sur la liste noire des personnes sanctionnées pour leur participation au conflit en RDC, dressée par les Etats-Unis.
>> Lire : Les Etats-Unis prennent des mesures à l'encontre du leader rebelle congolais du M23
| Au premier plan, Sultani Makenga arrivant à Goma le 20 novembre 2012. REUTERS/James Akena |
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