La MONUSCO tient à exprimer vivement sa reconnaissance à l’élan de solidarité manifestée tant par le peuple congolais que par plusieurs personnalités et organisations, à la suite de la décision du CSAC de suspendre les transmissions de Radio Okapi, depuis le 1er décembre dernier. C’est le cas notamment de l’Union Européenne, des ONG « Reporters Sans Frontières » (RSF), Journalistes en Danger (JED), « La Voix des Sans Voix » (VSV), « Association Africaine pour la Défense des Droits de l’Homme » (ASADHO), pour ne citer qu’elles.
Activités des Composantes de la MONUSCO
Droits de l’Homme :
Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) est très préoccupé par les allégations de viol d'au moins 30 femmes par des combattants Mayi-Mayi Simba dans plusieurs villages du territoire de Mambasa, dans le district de l’Ituri, en Province Orientale, entre le 2 et le 5 novembre 2012. Ces victimes auraient été violées en représailles pour leur supposée collaboration avec des militaires des FARDC. Selon les informations reçues à ce jour, le nombre de viols pourrait être beaucoup plus élevé.
En même temps, le BCNUDH note quelques avancées ailleurs, dans le cadre de la lutte contre l’impunité en RDC. Le 28 novembre 2012, trois combattants des Mayi-Mayi Simba ont été condamnés à des peines allant de la servitude pénale à perpétuité à une peine de 20 ans d’emprisonnement par le Tribunal Militaire de Garnison de l’Ituri en audience foraine à Mambasa, territoire de Mambasa, Province Orientale. Ces combattants étaient poursuivis pour participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale d’arme de guerre et crime contre l’humanité par viol, pillage et meurtre.
Par ailleurs, le 26 novembre 2012, le Commandant de la 61ième Brigade des FARDC, le Colonel Jean-Marie Lungenhi, alias « Igwe », a été arrêté et placé en détention à la prison centrale de Lubumbashi, sur ordre de l’Auditeur supérieur près la Cour militaire du Katanga, dans le cadre des enquêtes sur des violations des droits de l’homme qu’il aurait commises à Kalemie.
Appui à la Justice :
Section Appui à la Justice de la MONUSCO vient d’apporter un soutien technique et financier à la tenue de la deuxième phase du séminaire de formation des greffiers et secrétaires des Parquets civils et militaires de l’Equateur, du 3 au 5 décembre à Mbandaka. A l’instar de la première phase qui s’est achevée le vendredi 30 novembre dernier, et qui portrait sur la collecte et le traitement des données statistiques, cette formation vise à renforcer les capacités techniques et professionnelles des greffiers, secrétaires civils et militaires des Parquets de la province de l’Equateur.
Organisée par les Ministères de la Justice et de la Défense nationale, cette formation sur la « gestion des archives et des pièces à conviction » permettra aux participants de mieux gérer les différents aspects des Registres tels que le Registre général des rôles, le Registre des Affaires mises en délibéré, les Extraits de rôle, le Tableau d’audience, le Registre des dossiers prononcé ou encore sur les Dossiers judiciaires, etc.
Police MONUSCO :
Une mission de haut niveau de la Police MONUSCO est arrivée à Goma le 29 novembre, pour évaluer la situation sécuritaire sur le terrain, coordonner les opérations de retrait du M23 et, suivre le processus de ce retrait, en appuyant la Mission Conjointe de Vérification de la CIRGL et la mise en place de la Police Nationale Congolaise. Il ressort des constats que le processus de retrait du M23 de la ville de Goma a effectivement commencé le 1er Décembre à 9h50’’.
Toutes les unités de la PNC qui s’étaient ralliés au M23 se sont rendues aux autorités. La cérémonie officielle du départ de M23 de la ville de Goma a eu lieu le même jour vers 14h.
Après le retrait du M23, les autorités policières du gouvernement central se sont installées au Commissariat provincial sous l’égide de la Mission Conjointe de Vérification de la CIGRL, appuyée par la Mission d’experts de la Police MONUSCO et du secteur UNPOL Goma.
Au demeurant, le retrait du M23 de Goma s’est poursuivi et plusieurs matériels roulants chargés d’armes, de munitions ont quitté la ville. Aucun incident majeur n’avait été signalé.
Au-delà de sa participation active aux différentes négociations qui ont abouti au retrait effectif du M23, la Police MONUSCO continue de coordonner les activités de mise en place de la PNC pour la sécurisation de la ville. A ce jour, à peu près 691 policiers arrivés de Bukavu et de Minova, ont été déployés dans la ville de Goma. A ceux-ci, il faut ajouter 600 autres policiers qui s’étaient ralliés au M23 ou qui s’étaient cachés.
Tous ont été déployés dans les points névralgiques de la ville tels que la Banque Centrale du Congo, la Banque Commerciale du Congo, le Gouvernorat, la Direction Générale des Migrations (DGM), l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) la résidence du gouverneur, le Commissariat Provincial et les deux commissariats de la ville.
Par ailleurs, l’Equipe (JVM-POLICE-MONUSCO a fait le constat selon lequel, les bureaux de l’ANR et de la DGM ont étés entièrement pillés (véhicule et mobiliers emportés) et les recettes de la dernière semaine de l’Agence de douane ont été confisquées.Dans leur retrait, les éléments du M23 ont également pillé tous les services de police de la ville de Goma, en emportant ordinateurs, mobiliers de bureau, véhicules et armements.
A Bunia : Dans le cadre des enquêtes liées aux pillages contre les Staffs UN survenus les 20 et 21 Novembre à Bunia, consécutifs à la prise de Goma par le M23, 10 membres de Forces de défense et de sécurité impliqués dans ces faits ou détenant des objets volés (véhicules, ordinateurs et autres effets ménagers etc.) ont été interpellés par l’Auditorat Militaire de Bunia, où une enquête est en cours. Ces derniers sont tous pour l’instant détenus préventivement à la Prison Centrale de Bunia.
Par ailleurs, le SENFPU1 a procédé ce matin, à la prison militaire de Ndolo, à la remise d’un don de médicaments aux responsables de cette structure. Cette action sociale rentre dans le cadre du raffermissement des rapports entre la Police MONUSCO, à travers les Unités de police constituées et les structures concernées.
Activités de l’Equipe-Pays
Développement
VNU :
Dans le cadre de la Journée internationale des Volontaires célébrée chaque le 5 décembre, les Volontaires des Nations Unies se mobilisent. 14 activités de volontariat ont été planifiées dans le pays pour promouvoir les valeurs du volontariat et l’engagement citoyen.
Une campagne de sensibilisation et de dépistage volontaire du VIH/sida, par exemple, a été menée auprès des étudiants de l’Institut Supérieur de Commerce (ISC), à Kinshasa, en partenariat avec le Ministère du Plan et le Secrétariat National du Volontariat.
Cette mobilisation a pour objectif de mieux faire connaître l’engagement des volontaires et des organisations de volontaires et d’informer sur l’impact du volontariat sur la paix et le développement durable. Une exposition photo sur le thème de « Volontaires de l’ONU en RDC » est également présentée à cette occasion. Le vernissage a lieu ce soir mercredi 5 décembre 2012, de 18 heures à 20 heures, au Centre Jacques Brel de Kinshasa, en présence du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en RDC et du Ministre du Plan.
PNUD :
Exposition photos :
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) présente, jusqu’au 29 décembre 2012, 60 photographies à l’Institut français à Kinshasa (Halle de la Gombe), dans le cadre d’une exposition intitulée « Visages congolais, actions et changements ».
Prises en août et septembre derniers à Kinshasa, dans le Bandundu, le Kasaï-Oriental, les Kivu et en Ituri, ces photographies témoignent des projets mis en œuvre par le PNUD dans le cadre de son cycle de programmation 2008-2012, dont l’objectif est d’améliorer la vie des Congolaises et des Congolais.
Les auteurs des photographies sont : Junior D. Kannah, Joseph Moura et Yves Sambu, trois photographes qui ont reçu une bourse de reportage de la part du PNUD, afin d’aller à la rencontre des hommes et des femmes bénéficiaires de nos projets dans une dizaine de domaines dont la microfinance, l’accès à la justice, la formation des policiers ou encore la réintégration socio-économique.
Vous êtes cordialement invités à vous rendre demain, jeudi 6 décembre à 10h30, à l’Institut français, à l’occasion d’une visite spécialement organisée pour les médias.
Journée internationale de lutte contre la corruption :
En marge de la Journée internationale de lutte contre la Corruption célébrée le 9 décembre, des activités de sensibilisation aux méfaits de la corruption seront proposées la semaine prochaine à Kinshasa dans trois grandes zones de la carte scolaire et en milieu universitaire. Le PNUD, en partenariat avec l’Observatoire du Code d’Ethique Professionnel (OCEP) et l’UNESCO, s’est associé à des étudiants et professeurs de l’Institut National des Arts afin de produire des saynètes, un spectacle de slam ainsi qu’un vidéoclip. Le programme détaillé des activités est le suivant :
Lundi 10 décembre 2012 : Collège Bonsomi (Kinshasa Est)
Mardi 11 décembre 2012 : Lycée Motema Mpiko (Kinshasa Centre)
Mercredi 12 décembre 2012 : Collège Boboto (Kinshasa Ouest)
Chaque activité commencera à 10 heures et se terminera aux alentours de midi.
ONU Femmes :
L’ONU Femmes a organisé la semaine dernière, en partenariat avec l’AWEPA (Association des parlementaires européens pour l’Afrique) un séminaire sur l'implication de la femme dans le processus de réconciliation, de paix et de lutte contre les inégalités de sexe en République démocratique du Congo.
La réunion qui s’est tenue à Kinshasa a rassemblé une cinquantaine des députées, des sénatrices et des délégués de la Société civile. La question de la participation politique des femmes, à la fois au niveau national et pour les prochaines élections provinciales et locales, a également été abordée, ce qui a donné lieu à la formulation de plusieurs résolutions visant à renforcer la collaboration entre l’ONU Femmes, l’AWEPA, l'Assemblée nationale et le Sénat, afin de faciliter l'émergence du leadership de la femme congolaise.
Humanitaire
47 000 personnes se retrouvent déplacées à Minova (Sud-Kivu) et Bweremana (Nord-Kivu) ; 70 viols enregistrés et des écoles encore occupées personnes déplacées à Minova.
Plus de 47 000 personnes déplacées par les récents conflits au Nord-Kivu se retrouvent depuis le 20 novembre à Minova, dans le Sud-Kivu (32 000 personnes) et à Bweremana, Nord-Kivu (14 900 personnes), selon une mission d’évaluation qui s’y est rendue entre les 29 novembre et le 1er décembre. Les deux localités hébergeaient déjà plus de 87 000 personnes déplacées. Cet afflux de populations pose des problèmes d’accès aux soins de santé, à l’eau potable et a impacté vers la hausse les prix des denrées sur le marché.
Plus de 70 cas de viols ont été pris en charge dans les 72 heures dans les centres de santé de Minova à la suite des pillages orchestrés la semaine dernière par des hommes armés en tenue militaire. Il pourrait exister des cas qui n’ont pas été rapportés.
Plusieurs écoles à Minova et à Bweremana sont encore occupées par des personnes déplacées. Des gestionnaires d’école ont trouvé un compromis avec les déplacés pour que ceux-ci évacuent les salles de classe le jour pour permettre la reprise des cours. Cette situation avaient privé de cours des milliers d’élèves. La plupart de ces écoles ont été endommagées, les mobiliers et le matériel manquent, ce qui crée des dysfonctionnements dans ces établissements scolaires.
Situation militaire
Aucun incident majeur susceptible de perturber l’environnement sécuritaire n’a été rapporté la semaine dernière à l’Ouest de la République Démocratique du Congo.
En Province Orientale, la situation sécuritaire est jugée volatile mais sous contrôle suite aux manifestations hostiles des populations locales à l’endroit de la MONUSCO, après la prise de la ville de Goma par les rebelles du M23.
En Ituri, le calme est revenu dans la ville de Bunia, toutefois la situation sécuritaire demeure imprévisible dans le Sud du territoire d’Irumu où des incidents isolés ont été signalés durant la semaine écoulée entre les FARDC et les miliciens du Front de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI).
Cependant, le 27 novembre 2012, un groupe armé non identifié a attaqué l’état-major de la Police Nationale Congolaise (PNC) à Ariwara, situé à 41 kilomètres au Nord d’Aru, tué un (01) policier et blessé deux (02) autres. Sitôt informé, le poste opérationnel de la Force de la MONUSCO d’Aru a immédiatement déployé une patrouille dans la région, afin d’évaluer la situation sécuritaire, de contrôler la zone, de rassurer et protéger les populations locales.
L’environnement sécuritaire est demeuré tendu la semaine dernière au Nord-Kivu malgré le retrait des éléments du M23 de la ville de Goma et de la localité de Sake. La Force de la MONUSCO maintient à cet effet une vigilance accrue sur le terrain, et poursuit avec détermination la mise en œuvre de son mandat de protection des populations civiles, des personnels et installations du système des Nations Unies contre les activités des forces négatives et groupes armés, notamment le M23.
Dans ce cadre, le Plan de Protection Interne de la ville de Goma a été activé et le niveau de menace élevé à son degré maximal. La Force de la MONUSCO poursuit le déploiement de ses patrouilles d’intervention rapide à travers la ville, dans le but de prévenir et neutraliser tout incident négatif. Ses troupes sont continuellement positionnées dans et autour des sites importants, ainsi que dans les zones résidentielles et agglomérations à forte concentration humaine ; afin de dissuader tout acte de vandalisme et toute exaction contre les populations civiles.
Après le retrait du M23 de Goma, un (01) bataillon des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et un (01) autre de la Police Nationale Congolaise (PNC) ont initié leur déploiement dans la ville, afin de prendre en charge la sécurité des populations et de leurs biens. Une Force intégrée, composée d’une (01) compagnie FARDC, une autre (01) du M23 et celle de la Force Neutre, sous le commandement de la Tanzanie, sera déployée ultérieurement à l’aéroport de Goma pour en assurer la protection en lieu et place de la MONUSCO.
La Force de la MONUSCO a lancé l’opération unilatérale dénommée « Wide Awake » (Réveil Total) dans la ville de Goma dans le but de mener des patrouilles intensives de jour et de nuit à travers la ville, et combler le vide sécuritaire créé par l’absence d’unités de la PNC, mais aussi protéger les populations civiles.
Vingt-quatre (24) patrouilles sont à cet effet déployées à travers la ville durant la nuit, seize (16) patrouilles d’unités d’intervention rapide sont positionnées auprès des sites et lieux importants, pendant que huit (08) autres demeurent en alerte maximale, afin de contrer en tout temps et en tout lieu toute menace sécuritaire.
La Force de la MONUSCO a également établi à Goma le Centre de Contrôle des Mouvements des éléments du M23, avec des détachements à Sake, Goma, Munigi et Rugari.
Le 25 novembre 2012, la Force de la MONUSCO a déployé sur le Mont Goma une unité d’intervention rapide, dans le but de sécuriser les installations et équipements de communication installés sur cette colline.
Le même jour, les FARDC ont tué quatre (04) éléments Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki lors d’accrochages à Masisi-centre. Neuf (09) civils ont également été tués et dix-sept (17) autres blessés.
Le 27 novembre 2012, le commandant de la Brigade de la MONUSCO du Nord-Kivu a lors d’un briefing exhaustif informé les membres du Mécanisme de Vérification Conjointe au sujet des dernières décisions prises par le Sommet de Kampala, ainsi que les mesures arrêtées par l’état-major de la Force à ce sujet.
Toujours à la même date, onze (11) éléments Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki ont été tués et neuf (09) autres grièvement blessés lors des combats avec les FARDC à Bunyakiri. Trois (03) FARDC ont également été blessés et une (01) arme AK-47 récupérée auprès des insurgés.
Dans la même période, une patrouille robuste du poste opérationnel de la MONUSCO de Nyabiondo déployée immédiatement après les accrochages entre les Mayi-Mayi Nyatura et les éléments de l’Alliance des Patriotes pour un Congo Libre et Souverain (APCLS) dans la région de Bonde, a rassuré les populations locales, et encouragé le retour d’environ mille (1000) personnes déplacées ayant fui ces accrochages et trouvé refuge auprès de cette base onusienne ; en les escortant en toute sécurité jusqu’à Masisi.
Le 29 novembre 2012, le commandant en second de la Brigade du Nord-Kivu de la Force de la MONUSCO a opposé un refus catégorique aux injonctions du ‘’Lieutenant-colonel’’ Krasto du M23, qui voulait que lui soient livrés avant son retrait, les équipements et munitions des FARDC stockés à l’aéroport de Goma, sous prétexte que ceux-ci appartiendraient au peuple Congolais, et par conséquent au M23.
Le même jour, sept (07) Mayi-Mayi Cheka se sont rendus avec six (06) armes AK-47 à une patrouille du bataillon Sud-africain de la MONUSCO sur l’axe Kashuga-Kitchanga, suite aux violents combats les ayant opposé aux FARDC et au M23 dans la région de Kashuga, près de Kalembe. Douze autres se sont rendus le même jour avec leurs armes au poste opérationnel de la MONUSCO de Kalembe.
Dans la même période, des rapports ont signalé plusieurs cas de pillages, notamment des véhicules de l’administration, à l’hôpital de Goma et à l’Université, par les éléments du M23.
Le 1er décembre 2012, environ mille (1000) éléments du M23 qui avaient occupé depuis les 20 et 21 décembre 2012 Goma et Sake, ont amorcé leur retrait de ces deux localités en direction du Nord, vers Kibati, Kibumba et Rugare. Les Casques bleus de la Brigade du Nord-Kivu de la MONUSCO ont interdit aux éléments Mayi-Mayi et de l’APCLS venus de Kirotshe et de Shasha d’occuper Sake. A cette date, le M23 a retiré de Goma ses troupes militaires et sa composante politique.
Après le départ du M23 de Goma, les membres du Mécanisme de Vérification Conjointe, assistés par la police onusienne et la Brigade du Nord-Kivu de la MONUSCO, ont redéployé vers les lieux stratégiques, les deux cents soixante-treize (273) policiers de la PNC de Bukavu vers Goma le 29 novembre 2012, pour sécuriser le bâtiment de la Banque Centrale, les sièges des banques commerciales, le bureau du Gouverneur de la province, et celui du gouvernement provincial.
Présentement, mille deux cents quatre-vingts onze (1291) policiers de la PNC sont redéployés à travers la ville de Goma. D’autres vont incessamment revenir des territoires de Beni et Lubero pour atteindre un total de deux mille (2000) éléments. L’effectif de policiers de la PNC avant l’occupation de Goma par le M23 était de trois (3000) éléments.
Les patrouilles aériennes d’évaluation de la situation sécuritaire, conduites le 1er décembre 2012 par le Commandant de la Brigade du Nord-Kivu de la Force de la MONUSCO au-dessus des régions de Sake et de Mushake, ont révélé le retrait total de ces deux localités par les éléments du M23.
Le 2 décembre 2012, le Lieutenant-Général Babacar Gaye Conseiller Militaire du Secrétaire Général des Nations Unies, a lors d’une rencontre avec la Brigade du Nord-Kivu et les chefs des Sections du Bureau de la MONUSCO de cette province, transmis les félicitations et encouragements du Secrétaire Général Adjoint des Nations chargé du maintien de la paix, pour le travail abattu pendant la crise. Il a également visité l’aéroport de Goma et réexaminé le dispositif militaire de la MONUSCO.
La ville de Goma demeure calme depuis cette date. La MONUSCO a intensifié ses activités et mène des patrouilles aériennes de nuit, dans le but de surveiller la situation sécuritaire.
A la même date, des éléments armés non identifiés en provenance du parc national de Virunga ont pillé le camp des déplacés de Mugunga III, et violé quelques femmes.
Au chapitre des redditions enregistrées dans la province, les 27 et 29 novembre 2012, deux (02) éléments FDLR-FOCA (Forces Démocratiques de Libération du Rwanda-Forces Combattantes Abacunguzi), se sont rendus aux postes opérationnels de la MONUSCO de Nyanzale et de Loufu, puis remis pour leur prise en compte, à la Section DDR/RR.
La situation sécuritaire au Sud-Kivu est demeurée sous le contrôle des Forces Onusienne et gouvernementale, en dépit d’un environnement sécuritaire volatile et imprévisible observé la semaine dernière.
Une recrudescence des mouvements et activités du groupe Mayi-Mayi Rahiya Mutomboki a été notée sur l’axe Bunyakiri-Hombo.
La Brigade du Sud-Kivu surveille étroitement les activités du M23 et reste en contact avec le commandement FARDC dans le cadre de la mise en œuvre du Plan de Protection de la ville de Bukavu, et de l’aéroport de Kavumu contre toute attaque éventuelle des groupes armés, notamment du M23.
Le Général-Major Olenga des FARDC, a apprécié le soutien continu de la Force de la MONUSCO envers les FARDC, en termes logistique, de formation, et des opérations ; spécialement pour les troupes récemment formées par la Brigade du Sud-Kivu à Luberizi, qui affichent un grand moral.
Le 25 novembre 2012, la compagnie Uruguayenne de Patrouille Navale de la MONUSCO (URPAC) a établi conjointement avec la Force Navale des FARDC, un poste de contrôle à Muhumba, au Sud de l’île d’Idjwi, dans le but de surveiller toute menace sécuritaire sur le lac Kivu et de contrer toute infiltration des groupes armés.
Les opérations conjointes MONUSCO-FARDC dénommées « Jenga usalama » (Consolider la paix) et « Tahazari » (Alerte) se poursuivent normalement. Le 3ème bataillon Pakistanais a déployé un (01) Poste de Commandement Conjoint, quatre (04) postes de commandement avancés, et vingt-six (26) postes opérationnels dans le cadre de soutien à l’opération « Jenga usalama » (Consolider la paix).
L’environnement sécuritaire au Nord de la province de Katanga demeure volatile. Les accrochages se sont poursuivis entre les FARDC et les éléments Mayi-Mayi Gédéon à Mitwaba, Manono et Pweto, provoquant plusieurs déplacements des populations civiles.
Dans le Secteur 2, l’environnement sécuritaire est demeuré relativement calme.
Enfin, concernant les statistiques des patrouilles, la Force de la MONUSCO a mené 1205 patrouilles armées, dont 549 nocturnes et fourni 33 escortes, pendant que 289 autres patrouilles ont été menées par les Observateurs Militaires de la Force.
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