06/12/2012
De gauche à droite, Marie-José Bazana, l'épouse de Fidel Bazana et Me Mukendi, avocat de la partie civile, ce 24/03/2011 à Kinshasa, lors du procès Chebeya. Radio Okapi/ Ph John Bompengo |
La Haute Cour militaire a jusqu’au 18 décembre prochain pour se prononcer sur la comparution ou non de trois policiers fugitifs condamnés par contumace dans le procès sur le meurtre du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya. Les juges doivent délibérer sur cette formulée par la partie civile le mardi 4 décembre. Il s’agit, pour cette dernière, de régulariser la procédure dans le cadre de ce procès en appel.
Deux semaines après la reprise du procès Chebeya, la partie civile constituée de l’ONG Réseaux national des ONG des droits de l’Homme en RDC (Renadhoc) et des familles des victimes plaident pour la suspension des audiences pendant trois mois.
Elle demande à la cour d’arrêter et de faire comparaitre Jacques Mugabo , Paul Mwilambwe et Christian Ngoy, trois policiers poursuivis dans l’affaire du double assassinat du défenseur des droits de l’Homme et de son collègue, Fidèle Bazana.
Pour la partie civile, ces policiers sont en fuite et ne sont pas régulièrement cités dans ce procès et seulement cinq d’entre eux comparaissent.
Une irrégularité, selon elle, dans laquelle les audiences ne peuvent se poursuivre.
La partie civile craint qu’en cas d’un recours en cassation, ces fugitifs ne soient plus considérés comme prévenus et que les victimes perdent aussi leurs indemnisations.
Au cas où la Haute cour militaire accepte cette demande, elle devra notifier ces policiers par affichage au grief et à travers le journal officiel.
Le Renadhoc et les familles des victimes maintiennent leurs participations à ce procès alors que la Voix des sans voix (VSV), ONG de droits de l’homme dont Floribert Chebeya était le directeur exécutif avant son assassinat, a suspendu sa participation pour ne pas cautionner une « parodie de justice », selon ces propres termes.
La VSV l’avait annoncé une dizaine de jours après le rejet par la Haute cour militaire de la requête de cette ONG et de la famille du défenseur des droits de l’homme relative à la comparution du général John Numbi comme prévenu et du journaliste belge Thierry Michel comme témoin.
La Cour militaire de Kinshasa avait rejeté cette demande, expliquant qu’elle n’avait pas compétence pour juger un officier du rang de John Numbi.
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