Par Wakabi Wairagala
Les audiences du procès de Jean-Pierre Bemba reprennent aujourd’hui mais elles se sont tenues entièrement à huis clos. En fait, d’après le calendrier publié par la Cour pénale internationale (CPI), l’ensemble des audiences de cette semaine se tiendront à huis clos.
Bien que la majorité des témoins de l’accusation et de la défense aient témoigné pseudo-anonymement avec leurs visages dissimulés à la vue du public, certains ont été entendus par des membres du public. Les voix de ces témoins ont été cependant déformées afin de protéger leurs identités. Un petit nombre de témoins de la défense ont apporté leur déposition totalement à huis clos.
Selon le programme des audiences de la Cour, tous les témoignages du ‘‘témoin D04-19’’, qui devait témoigner pendant cinq jours cette semaine via un lien vidéo depuis un lieu dont le nom n’a pas été divulgué, seront entendus à huis clos. Cette personne est le quinzième témoin à se présenter à la barre pour l’ancien vice-président congolais devant le tribunal basé à La Haye. Les avocats de M. Bemba ont déclaré qu’ils appelleront 63 témoins ayant une « connaissance concrète » des évènements qui se sont déroulés entre octobre 2002 et mars 2003, lorsque les soldats de l’accusé ont été déployés en République centrafricaine.
Les procureurs affirment que M. Bemba est pénalement responsable en tant que commandant militaire du Mouvement pour la libération du Congo (MLC) des actes de violence que ses troupes auraient commis à l’encontre de civils centrafricains. La plaidoirie de la défense a débuté en novembre 2012 et, pendant une période de 16 mois, 40 témoins se sont présentés à la barre. M. Bemba a plaidé non coupable pour les deux crimes contre l’humanité (meurtre et viol) et pour les trois crimes de guerre (meurtre, viol et pillage).
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