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jeudi 7 mars 2013

Cour Suprême de Justice : Le solennel mensonge du prévenu Jean-Claude Baende Etafe Eliko

Congo Independant 
04/03/2013

Après avoir nargué le Sénat et le gouvernement national, Jean-Claude Baende vient de se moquer de la Cour Suprême de Justice. 

Correspondance. 
Il s’y est présenté le lundi 25 février dernier pour répondre des accusations de détournement des fonds publics et de violation des droits de l’homme portées contre lui par le Bureau de l’Assemblée provinciale de l’Equateur. Délits qu’il aurait commis dans l’exercice de ses fonctions de gouverneur de province. A la surprise de la Cour, il a déclaré pince-sans-rire, par la bouche de son avocat, n’avoir pas connaissance des charges portées contre lui pour n’avoir pas reçu la notification de sa mise en accusation. « M. Baende a fait l’objet, le 17 décembre 2012, d’une motion de défiance de l’Assemblée provinciale contre laquelle il a introduit un recours. Depuis lors, il n’a pas mis ses pieds dans son bureau», a fait savoir son conseil. 


Pourtant, les Mbandakais ont plusieurs fois vu, les trois derniers mois, le « gouverneur » se rendre à son bureau - en voiture officielle drapeau flottant - où il a accordé, des jours successifs, audiences et interviews dont les images ont été diffusées par sa Radio-Télé Sarah. Jean-Claude Baende y a posé plusieurs actes de gestion quotidienne, notamment la nomination « récente » des chefs de secteurs. Etonnant et honteux alibi qui a déclenché, dans la salle d’audience, rires et huées de la part du grand public venu assister à ce procès dont l’issue, espère une certaine opinion, devrait mettre fin à la grande foire qu’est devenu l’Equateur du fait de l’obsession du pouvoir de quelques-uns de ses ressortissants. 

Honteux, parce que Jean-Claude Baende a menti. S’il s’est présenté devant la CSJ à cette date, c’est parce qu’il savait bien qu’il y a été convoqué et mis en accusation. Et il l’a certainement su par les services de son cabinet qui ont bel et bien réceptionné, le 18 janvier 2013, l’exploit de notification de sa mise en accusation amenée de Kinshasa par un membre du greffe de la CSJ, l’accusé de réception en faisant foi. Ou, sinon, par les médias qui en ont largement parlé pendant plus d’un mois, temps suffisant qui lui aurait permis d’aller lui-même aux nouvelles auprès de la Cour. Pourquoi a-t-il, dès alors, attendu le 25 février pour y jouer l’ignorant ? Ce « solennel » mensonge de la part d’un gouverneur de province est révélateur de son état psycho-mental, lequel inquiète de plus de gens et qui, surtout, devrait interpeller ceux qui continuent à croire en lui.

Article 160 du code électoral 
Mais il fallait bien ce mensonge à Jean-Claude Baende. Car celui-ci connaît bien l’article 160 du Code électoral qui stipule limpidement : « En cas de décès, démission ou empêchement définitif, de mise en accusation ou révocation du gouverneur de province, le gouvernement provincial est réputé démissionnaire. Le gouvernement provincial, sous la direction du vice-gouverneur, expédie les affaires courantes ». Pour Baende, reconnaître, avant le 25 février, avoir pris connaissance de la signification de sa mise en accusation aurait naturellement induit sa démission de ses fonctions de gouverneur, catastrophique éventualité qu’il refuse psychologiquement d’envisager. Complètement grisé par le pouvoir (que l’on acquiert et que l’on doit, en démocratie, céder à un moment donné et d’une façon ou d’une autre), l’autocrate de l’Equateur ne se voit pas vivre sans les honneurs et les gros avantages financiers qu’il en tire depuis quatre ans, quitte, à la manière d’Assad de Syrie, à commettre des violences contre les adversaires et à perturber le fonctionnement de sa province. Combien de temps cette stratégie va-t-elle durer? Saddam Hussein, Mouammar Kadhafi, Samuel Doe, Laurent Gbabgo et autres tyrans de l’histoire se sont obstinément accrochés au pouvoir envers et contre tout. Ils ont tous fini par le quitter, dans des circonstances que l’on connaît. Est-ce ce destin que se donne l’ancien « curé » d’Ikongowasa ? Garde-t-il encore toute sa lucidité? 

A malin, malin et demi 
Le « cinéma » de Jean-Claude Baende à la CSJ l’a malheureusement desservi. Au même moment où il racontait des salades devant la barre, la Cour, s’étant senti outragée, faisait rédiger à son insu un nouvel acte de mise en accusation au greffe. A malin, malin et demi. A la sortie de l’audience, l’exploit lui a été aussitôt - et publiquement - signifié, juste avant de monter dans son véhicule. L’ayant personnellement reçu et signé, l’article 160 susdit doit immédiatement sortir ses effets. Jean-Claude Baende, qui aurait « normalement » dû, dès le lendemain, présenter la démission de son gouvernement, va-t-il faire taire la loi, comme d’habitude en RD Congo (on se rappellera du « moratoire » sur l’exclusivité de la nationalité congolaise), et continuer à plastronner comme gouverneur et à…nuire ? Nuire à tous ceux qui refusent de l’applaudir. L’homme est carrément devenu un danger public. En témoigne la vague d’arrestations de ses contradicteurs, décidées par lui et sous toutes sortes de fallacieuses raisons, qu’exécutent aveuglément la police et l’Anr de l’Equateur, devenues ses « Asbl personnelles » dont il use et abuse à volonté pour ses intérêts…personnels. L’enlèvement en plein jour de Gotran Ibambe, le 25 février, à sa sortie de la Cour Suprême de Justice, par des policiers qui, a-t-on dit, auraient opéré avec un véhicule lui appartenant, a fini par retirer le doute chez tous ceux qui, jusqu’ici, ont minimisé la dangerosité de l’homme. La prochaine audience de sa comparution à la CSJ est fixée au 18 mars 2013. S’il refuse de démissionner maintenant, une chose est néanmoins sûre : il n’y comparaîtra pas comme gouverneur, mais comme simple « prévenu ». Ainsi le veut la loi, si elle est…respectée. 

La commission de contrôle du Sénat 
Jean-Claude Baende gouverne sans partage l’Equateur depuis janvier 2009. La durée du mandat présidentiel aux Etats-Unis. Avec un bilan nul : pas une seule réalisation socio-économique à son actif. On chercherait en vain une école «inaugurée», construite avec les « fonds propres » de la province. Dans aucun lieu de l’Equateur. Aucun. Si Baende prétendrait en avoir construit une, puisse-t-il en donner le nom, l’adresse, le nom du directeur, le cycle (primaire ? secondaire ?) ou les études qu’elle offre. Pourrait-il en diffuser une photo ou les images de la cérémonie d’inauguration ? Les seules écoles construites dans la province, ces dernières années, le sont par la BCECO (Banque mondiale), le Fond social de la République, Oxfam, Unicef, Pnud ou par des associations et des personnes privées. Jean-Claude Baende n’a pas non plus « construit » un dispensaire. Ici aussi, défi lui est lancé d’en donner le nom, l’adresse, le village ou la ville où il se situerait. Les anciennes structures sanitaires existantes n’ont jamais reçu de matériels médicaux de la part du gouvernement provincial. Les organismes internationaux demeurent leurs seuls et grands pourvoyeurs en fonds et en équipements. 

A part Gbadolite et ses proches environs, alimentés par le barrage de Mobayi, dans toutes les autres villes et cités de la province, l’électricité publique est aujourd’hui un très vieux souvenir. Koffi Olomide - venu à Mbandaka pour « un » seul concert gratuit au stade Bakusu à la gloire de « Mopepe », et bien que grassement payé pour cela – ne s’est pas empêché, la conscience chargée ?, de le déplorer lors d’une émission télévisée à son retour à Kinshasa. Koffi a ainsi reçu 130.000 dollars de Baende pour lui faire une…mauvaise publicité. Koffi (méchant ?) qui n’a pas non plus vu une goutte d’eau couler des robinets de la salle de bain de l’hôtel Nina River où il a séjourné pendant dix jours. 

A quoi ont alors servi les ressources de la province (à peu près un million de dollars de la rétrocession nationale versés mensuellement en deux tranches ainsi que les recettes propres de la province) depuis quatre ans ? Et c’est justement pour avoir des réponses à cette question que, déjà en 2009, le Sénat, alerté sur des détournements qui se commettaient dans la province, avait diligenté une commission de contrôle à Mbandaka qu’avait conduite l’ancien Premier ministre Lunda Bululu. Avec sa légendaire arrogance, Jean-Claude Baende débarqua personnellement le lendemain matin de l’arrivée de la commission, logée à l’hôtel Benghazi, pour dire vertement à l’universitaire et président de la commission: 
«J’ai consulté des constitutionnalistes, lesquels m’ont dit que votre mission de contrôle est illégale. Je ne m’y soumettrai pas. ». Sans se laisser déstabiliser par cet affront, le professeur de droit constitutionnel lui avait calmement répondu: « S’il y a dix meilleurs constitutionnalistes dans notre pays, je crois modestement être parmi eux. La mission de contrôle de la commission est constitutionnelle ». L’impétueux Baende reviendra l’après-midi pour présenter des excuses à Lunda Bululu pour son impair, tout en interdisant - l’homme a l’art de se moquer des gens - à tous les responsables de différents services publics de la province, surtout financiers, de répondre aux invitations des sénateurs. 

Ces derniers parviendront néanmoins à récolter suffisamment d’informations sur la mégestion et des détournements avérés mis à charge du gouverneur. Elles sont contenues dans le rapport rédigé par la commission qui l’avait transmis au gouvernement national de l’époque. Celui-ci devait, à son tour, le transmettre au Parquet Général au vu de graves faits infractionnels y relevés. Le rapport qui, à ce jour, dormait « quelque part » dans un tiroir, aurait été envoyé à la Cour Suprême de Justice. Jean-Claude Baende va ainsi finalement répondre, à la fois, des charges portées contre lui par le Sénat depuis 2009 en plus de celles, récentes, de l’Assemblée provinciale de l’Equateur. Un contre deux. La « bataille judiciaire », qui commencera le 18 mars prochain, sera le procès de la gestion (et de la compétence managériale) de « JCB », gueulard opposant et candidat au pouvoir aux élections de 2006 qui, pendant la campagne électorale et au cours des mémorables émissions « Polélé-Polélé » de radio Liberté de Mbandaka, ne ménagea pas Yves Mobando, le gouverneur de l’Equateur de l’époque, qu’il traita de « voleur » et qui se distingua également à dire pis que pendre de Joseph Kabila qu’il qualifiait de « Ndeke Rwandais » et « d’incompétent ». Mais le temps a fait évoluer les esprits. Jean-Claude Baende, autrefois « très » proche des familles Mobutu et Bemba, est aujourd’hui grand kabiliste et vante, urbi et orbi, les mérites du chef de l’Etat…Joseph Kabila. 

La commission du gouvernement national 
Abusant de sa « proximité » avec le président de la République au nom duquel il fait chanter « tout le monde », et développant, dit-on, une prodigalité financière tous azimuts et efficace, Jean-Claude Baende aurait-il mis à ses pieds certaines autorités nationales qui le laisseraient tout faire? Quelques faits donneraient à y croire. Tenez : un jour d’octobre 2012, le ministre national de l’Intérieur Richard Muyej convoque dans son bureau à Kinshasa les trois principaux protagonistes de l’actuelle crise politique à l’Equateur, le gouverneur Jean-Claude Baende, Gaston Kiliyo et Gotran Ibambe qui se disputent le perchoir de l’Assemblée provinciale. Le ministre transmet à chacun des messages précis venant de la « hierarchie ». D’un ton comminatoire, Richard Muyej se serait ainsi adressé à Gaston Kiliyo : « Ayant délibérément quitté le parti politique au nom duquel vous aviez été élu en 2OO6, et comme l’exige la loi, vous avez perdu votre mandat de député et, par conséquent, vous n’êtes plus président de l’Assemblée provinciale. On va procéder à l’élection d’un nouveau président, élection à laquelle vous ne participerez pas». Quelques jours plutard, le Conseil des ministres, réunis sous la présidence du chef de l’Etat Joseph Kabila, décide de l’envoi à Mbandaka d’une commission avec mission d’organiser l’élection d’un nouveau président de l’Assemblée provinciale. 

Le 10 novembre 2012, Gotran Ibambe est élu président de l’Assemblée provinciale de l’Equateur, élection effectivement supervisée à Mbandaka par la commission du gouvernement conduite par le vice-ministre de l’Intérieur Ngokoso. Deux mois après, Gaston Kiliyo rentre à Mbandaka. Il est reçu avec grand bruit médiatique par Jean-Claude Baende et se rend le lendemain à l’Assemblée provinciale, escorté par quelques éléments de la police nationale et par les militants de l’Adh, le parti du gouverneur. Ces derniers cassent la serrure du bureau du président Ibambe et y installent…Gaston Kiliyo dans son ancien fauteuil. Le président de la République, le premier ministre et le ministre de l’Intérieur ont certainement appris - le contraire serait étonnant - le retour et les frasques de Kiliyo à Mbandaka qui prétend, aujourd’hui, être le président légal de l’Assemblée provinciale. Légitimes questions : que reste-t-il de la mise en garde adressée par Richard Muyej à Kiliyo dans son bureau ? A quoi a servi la commission envoyée à Mbandaka par le Conseil des ministres ? Existe-il encore un pouvoir national qui régente le pays ? Y aurait-il, de sa part, une cynique volonté de laisser pourrir la situation à l’Equateur? Jean-Claude Baende et Gaston Kiliyo auraient-ils reçu blanc seing pour destabiliser leur province ? Et pour quel bénéfice politique et au profit de qui ? Se préoccupe-t-on, en toute responsabilité, de la part de hautes autorités du pays, de ce qu’en pensent les habitants de cette province et du mécontetement qui y va grandissant, la déclaration des organisations de la Société civile de l’Equateur en étant la récente expression ? Souhaite-t-on finalement voir le sang couler à l’Equateur ? 
Wina Lokondo

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