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jeudi 28 mars 2013

Politique nationale : Moïse Katumbi président du PPRD/Katanga

Congo Independant 
26/03/2013

Moise Katumbi sur la couverture
de J.A n°2723 du 23.03.2013
Gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe prend la présidence provinciale du parti dominant «PPRD» (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie), la formation politique de «Joseph Kabila». Le moral boosté, «Moïse» s’est empressé d’inviter «toutes les militantes et tous les militants» à «soutenir à 100%» l’actuel locataire du Palais de la Nation. Katumbi n’est pas à une contradiction près… 

Qui a eu l’idée de propulser Moïse Katumbi à la tête de la fédération «katangaise» du PPRD ? A quand date cette idée ? Apparemment, l’intéressé ne s’y attendait guère. A preuve, il n’y a fait la moindre allusion dans l’interview accordée au magazine «Jeune Afrique» le 5 mars dernier dans un salon de l’hôtel Dorchester à Londres (voir édition n°2723 du 17-23 mars 2013). Le gouverneur est apparu aigri à l’égard de ses camarades et critique sur la marche des affaires publiques. Que s’est-il passé après cet entretien-coup de gueule ? «Joseph Kabila» a-t-il pris Katumbi au mot en lui trouvant un point de chute "honorable" en attendant «l’élection» de son remplaçant à la tête de l’exécutif provincial par «une personnalité qui ne soit plus issue du Sud Katanga, mais du Nord» ? 


Selon une dépêche de l’ACP datée du 26 mars, Katumbi a été investi le «week-end» dernier lors d’une réunion regroupant des militants du PPRD venus des quatre coins de la Région. La cérémonie s’est déroulée à Lubumbashi. Le nouveau président du PPRD-Katanga a invité « toutes les militantes et tous les militants du PPRD à l’unité, au travail et à soutenir à 100 % les actions du chef de l’Etat». Il a rappelé au passage le respect des «vertus cardinales» de ce parti que sont «l’amour, la tolérance et l’attachement indéfectible» à la personne de «Joseph Kabila». 

Katumbi a par ailleurs promis de "redynamiser" les activités de cette formation politique «à travers toute la province du Katanga». A en croire l’ACP, l’installation de Moise Katumbi à la tête du PPRD/Katanga est perçue dans les milieux politiques locaux «comme un signal fort de la détermination de ce parti politique à remporter les prochaines élections provinciales, municipales et locales». Katumbi est et reste un politicien insaisissable. Incohérent. Chaque fois qu’il a un «petit souci» au plan de sa "carrière politique", le «Gouv» fait venir un journaliste de l’hebdomadaire parisien «Jeune Afrique». Généralement, il n’y a aucune annonce forte. Juste quelques propos d’une platitude affligeante. Qu’importe. L’homme paie bien. Les journalistes accourent. 

A la veille des consultations politiques de 2011, d’aucuns spéculaient sur l’intention de «Joseph Kabila» de faire parachuter son jeune frère, Zoé, à la tête de l’exécutif provincial du Katanga. Dans un entretien à «Jeune Afrique» n°2627 daté du 15 au 21 mai 2011, il déclare : «Je ne veux pas me représenter, ce sera mon seul mandat». Sur un ton plein d’aigreur, il ajoute : «Le monde politique est dur, il y a des hauts et des bas. La politique crée beaucoup de jaloux. Surtout parmi ceux qui n’ont pas réussi et qui ne supportent pas la réussite des autres.» Et de conclure : «Aujourd’hui, je veux reprendre mes affaires. Avec le boom minier, j’ai raté beaucoup d’opportunité qui m’auraient permis d’être milliardaire». A la veille du vote du 28 novembre 2011, «Moïse» fait un virage à 180 degrés en invitant avec zèle les électeurs à «voter à 100%» en faveur du président-candidat «Joseph Kabila». 

Une communication déroutante 
Dans le récent entretien qu’il a eu avec Marwane Ben Yahmed, un des directeurs exécutifs de J.A, Katumbi se veut «légaliste». Il lance : «Vous savez que je travaille dans l’illégalité depuis un an ? J’ai été élu pour un mandat de cinq années. Mais notre Etat ne dispose pas des moyens nécessaires à l’organisation des nouvelles élections pour le moment». Ignorant manifestement le principe de la continuité de l’Etat, il poursuit : «Alors je reste. Je veux que le passage de témoin avec mon successeur se passe le mieux possible, sans heurts, sans rupture». Et de murmurer au passage son credo : « Moi, je suis un opérateur économique, je ne nourris aucune ambition politique. (…)". Aucune ambition politique? Premier magistrat provincial censé défendre la Loi fondamentale, «Moïse» sort de son devoir de réserve en fustigeant le prescrit de l’article 2 lequel énonce le «découpage» du territoire national en 26 provinces. Le Katanga «implose» en quatre entités. A savoir : Haut Katanga, Tanganyika, Lualaba et Haut Lomami. 

«Je suis contre, car nous n’y sommes tout simplement pas prêts et que cela suppose des moyens que nous n’avons pas. (…) ». L’homme se dit exaspéré du fait que «sa» province est de loin de profiter des recettes qu’elle génère au profit du Trésor public. Il évalue celles-ci à 1,5 milliards $ US/ an. La crise au Nord Kivu ? «Pourquoi ces rébellions ?, s’interroge-t-il. Parce que chez nous sévit l’impunité. Si ceux qui les fomentaient étaient traduits en justice, ici ou ailleurs, cela n’arriverait plus. (…) ». Qui encourage cette «impunité»? Katumbi feint de ne pas remarquer que c’est le système incarné par l’homme pour lequel il demande un « soutien à 100% ». Où est la cohérence ? 

Depuis un certain temps, des informations difficiles à vérifier laissent entendre que Moïse Katumbi pourrait présenter sa candidature à l’élection présidentielle de 2016. Rien de bien normal. Une telle ambition est perçue comme une «déclaration de guerre» dans la «Kabilie». Les mêmes sources indiquent également que le futur candidat se proposerait de lancer sa formation politique. Son investiture à la tête du PPRD/Katanga a surpris. Les articles 96 et 97 de la Constitution parlent de l’incompatibilité entre les fonctions de président de la République autant que celles de membre du gouvernement avec l’exercice de « responsabilité au sein d’un parti ». Etrangement, les constituants congolais sont restés muets en ce qui concerne les autorités locales. Peut-on servir concomitamment l’intérêt «corporatif» et l’intérêt général ? Katumbi déroute. 
 Baudouin Amba Wetshi

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