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jeudi 25 avril 2013

La production d'huile de palme "durable" est mise en cause

LE MONDE 
25.04.2013 
Par Gilles van Kote

La Table ronde pour une huile de palme durable (RSPO) sert-elle de rideau de fumée ou constitue-t-elle un réel progrès pour la préservation des forêts tropicales ? Les plantations de palmiers à huile – dont le fruit fournit la matière grasse la plus consommée au monde – sont considérées comme l'une des premières causes de déforestation en Asie et demain certainement en Afrique. Depuis sa création, en 2004, l'organisme de certification, qui rassemble plus de mille membres – acteurs de la filière de production et de commercialisation de l'huile de palme, institutions financières, mais aussi organisations non gouvernementales (ONG) – est la cible d'incessantes critiques.


C'est de nouveau le cas, à l'occasion de son assemblée générale extraordinaire qui devait se tenir, jeudi 25 avril, à Kuala Lumpur. Le principal point à l'ordre du jour est la révision des principes et critères de certification, dont une première série avait été adoptée en 2007. Ces principes se déclinaient en 96 critères de développement durable, comme la protection des forêts à haute valeur de conservation. 

Des travailleurs d'une plantation à Java portent sur leur vêtement 
de protection l'inscription "Dites non au paraquat",
un pesticide dont l'usage est banni par la RSPO.  
James MORGAN/PANOS-REA

Les principales modifications concernent la mesure des émissions de gaz à effet de serre liées aux plantations et aux raffineries ainsi que la mise en place de plans de réduction de ces émissions ; la limitation de la conversion de tourbières en plantations ; la mise en place, par les entreprises, de politiques de lutte contre la corruption ; l'interdiction du travail forcé. 

Le premier point, en particulier, a suscité une réaction des planteurs, qui se sont élevés contre de nouvelles contraintes auxquelles, selon eux, aucune autre activité agricole ou d'élevage au monde n'est soumise. Membre de la RSPO, l'Association des propriétaires de plantations de Sarawak, l'un des deux Etats malaisien de l'île de Bornéo, s'est ainsi étonnée que l'on n'exige pas autant des cultivateurs d'oléagineux des pays occidentaux. 

"Alors que ces propositions semblent imposer de nouvelles règles pour des raisons altruistes, elles vont aboutir en fait à augmenter les coûts de production et faire ainsi perdre aux exportations d'huile de palme leur compétitivité", s'est inquiété Tan Sri Yusof Basiron, directeur du Conseil malaisien de l'huile de palme, un organisme public, dans un quotidien local. 

La RSPO est aussi la cible de World Growth, une ONG libérale qui estime que le coût de la certification est hors de portée des petits planteurs, qui assurent 40 % de la production mondiale, et revient à les exclure des marchés. L'organisme de certification a justement lancé, en mars, un fonds de soutien aux petits agriculteurs. Le surcoût lié aux exigences de la certification peut aller de 5 à 20 dollars (4 à 15 euros) par hectare, selon Alain Rival, chercheur au Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad). Les prix de l'huile de palme durable ne suffisent pas toujours à compenser cette surcharge. 

"NOTRE STRATÉGIE EST DE FAIRE CHANGER LES CHOSES DE L'INTÉRIEUR" 
Environ 15 % de la production mondiale, concentrée en Indonésie et en Malaisie, sont certifiés, assure la RSPO. Mais les débouchés ne sont pas au rendez-vous : seule la moitié de cette production, destinée en majorité aux marchés européens et nord-américains, trouve acheteur. Ce dysfonctionnement fragilise la RSPO. 

De leur côté, les ONG, occidentales pour la plupart, l'accusent de servir de caution aux pratiques dévastatrices de la filière et de ne pas assurer un contrôle suffisant du respect de ses principes. "La RSPO permet à certains industriels de faire de l'huile de palme durable pour satisfaire les bonnes consciences, tout en continuant à produire de l'huile de palme conventionnelle dans des conditions inacceptables", estime Christian Berdot, vice-président des Amis de la Terre-France. 

La position du Fonds mondial pour la nature (WWF), à l'origine de la création de la Table ronde au côté du groupe agroalimentaire Unilever, n'a pas toujours été comprise par les autres ONG. "Notre stratégie est de faire changer les choses de l'intérieur en mettant les mains dans le cambouis, explique Boris Patentreger, de WWF-France. Et de faire pression sur les marchés les plus avancés afin d'obtenir un effet de levier sur les producteurs, pour que ceux-ci fassent évoluer leurs pratiques." 

Avec quelques succès : selon Patrice Levang, de l'Institut français de recherche pour le développement (IRD), le géant malaisien Sime Darby a récemment refusé 600 000 hectares que lui proposait le gouvernement camerounais parce qu'il s'agissait de forêts primaires à haute valeur de conservation. "La RSPO est loin d'être une panacée mais, pour l'instant, c'est le seul levier dont nous disposons pour éviter un développement anarchique", estime cet agroéconomiste. 

"Le grand défaut de la RSPO est de ne pas avoir associé plus tôt les gouvernements des pays producteurs et d'avoir négligé les grands importateurs – Chine, Inde et Pakistan – qui 'font' le marché, ajoute M. Rival. Mais si on la supprimait, ce serait le Farwest." 
Gilles van Kote 

Nutella promet des achats "100 % certifiés
Le groupe italien Ferrero, menacé à l'automne 2012, en France, d'une taxe de 300 % sur le Nutella, a annoncé, fin mars, qu'il utiliserait désormais une huile de palme "100 % certifiée" durable par la RSPO, dont il est membre depuis 2005. Cette décision s'applique dès aujourd'hui à ses filiales française, allemande et italienne, Ferrero affirmant viser une certification RSPO sur "l'ensemble de ses approvisionnements en huile de palme au niveau mondial" dès 2014.

Lire aussi :

L'huile de palme, une méfiance très française

Suite à la réaction d'un internaute, voici ci-dessous le rapport 2011 du WWF.

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3 commentaires:

  1. C'est incompréhensible ces critiques ce genre d'initiative. RSPO est peut-être en rodage mais va indéniablement dans le bon sens. Ils travaillent pour améliorer les choses et les ONG qui critiquent devraient être les premiers à s'impliquer. Critiquer c'est facile, proposer de mettre en place des solutions c'est un autre degré de difficulté.
    Et puis derrière il y a des millions d'agriculteurs. Voir le rapport de WWF http://www.wwf.fr/media/files/rapport-huile-de-palme-2011

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  2. Je publie votre réaction ainsi que le rapport 2011 du WWF.

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