21/04/2013
Des camions chargés des minerais bloqués sur la route de Kolwezi dans la province du Katanga/RDC, 11/03/2011 |
La République démocratique du Congo a pris acte de sa suspension de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), a affirmé, samedi 20 avril à Kinshasa, Bavon N’sa Mputu, le ministre de l’Environnement et aussi 2ème vice président du comité exécutif de l’ITIE/RDC. En dépit de cette décision, Kinshasa salue les progrès réalisés et promet d’apporter des améliorations avant 17 avril 2014.
Bavon N’sa Mputu a reconnu que la décision du Conseil d’administration de l’ITIE porte un coup à l’image de la RDC:
«Nous perdons en terme de prestige national et international. Mais, concrètement, il s’agit juste d’un recalage. Je prends l’exemple d’un étudiant qui a obtenu 85%, mais qui, avec deux échecs graves, est recalé pour la deuxième session. C’est l’mage que représente le pays aujourd’hui.»
Dans son communiqué du jeudi 18 avril suspendant la RDC, l’ITIE dit relever toutefois « des progrès importants pour l’amélioration de la transparence et de la recevabilité avaient été accomplis ces cinq dernières années ». Depuis qu’elle est devenue pays Candidat à l’ITIE en 2008, selon la même source, la RDC a achevé deux Validations ITIE. Elle a divulgué les chiffres de ses revenus issus du secteur extractif à travers trois rapports ITIE publiés.
Selon le ministre de l‘Environnement, la suspension temporaire du statut de la RDC à l’ITIE est due en partie à la non-traçabilité de 88 millions de dollars américains payés par les industries minières du Katanga en 2010 à la DGRAD.
«Au niveau du comité exécutif [de l’ITIE], il est démontré qu’effectivement il y a 88 millions de dollars qui ne sont pas retracés entre les opérateurs économiques miniers et les services de l’Etat sensés assurer le recouvrement», a-t-il affirmé.
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