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samedi 4 mai 2013

Une lettre congolaise du développement

- Par Didier VEKA, Avril-Mai 2013 –


Didier Veka, auteur de
l'article
Ir Chanty Diaki
Si je cesse d’écrire à ce sujet, je m’en brûlerai d’envie, même, je me condamnerai énormément, Chanty!
Vous avez bien remarqué, Ingénieure, comme les autres, que mes articles ne tablent que sur ce thème.
A savoir, le décollage vers le développement de la République du Congo, disons RDC.
Je sais que vous avez milité par votre intelligence, don de Dieu, et par votre perspicacité, à vous retrouver dans le couloir de grands décideurs de notre nation. Et, après avoir lu notre réflexion, notre observation, coulée dans cette correspondance, notre souhait serait que tu le fasses lire au Premier ministre. Peut-être que notre façon de voir contribuera à éclairer tant soit peu sa vision, disons mieux, son action.



De quoi s’agit-il? 
Nous posons, comme en mathématiques, que la RDC s’est mal orientée sur sa ligne économique. C’est un peu vague comme déclaration, surtout, devant ta grande clairvoyance de choses. Bref, nous voudrions déclarer que le développement intégral du Congo ne décollera que par la révolution agricole depuis nos milieux ruraux. Un point, un trait. 

La pauvreté, Chanty, ne nous lâchera pas d’un pied, si l’on ne passe pas par révolutionner
l’agriculture de nos campagnes, par reformer et bien encadrer nos coopératives agricoles… Quelle politique en faut-il ? Quel encadrement ? Quelle approche ? C’est ces types de questions qu’essayera d’aborder notre réflexion, dans un genre épistolaire, c'est-à-dire comme une lettre ; et abondamment commenté. Nous espérons que tu nous fourniras de plus amples renseignements, techniques, afin de rendre plus complet et fort notre exposé, quand il sera question d’en faire une publication. 

Agriculture, fondement de l’économie… 
Du moins, même en Grèce antique, avons-nous appris en histoire, la vie économique avait pour fondement l’agriculture. Et, nous, on en parle, sans le vivre, sans l’expérimenter. 

D’autres titres de cette correspondance… 
Déjà, intituler cet article ne nous a pas été d’un choix facile. En voici des titres proposés :
  •  La lettre congolaise du développement intégral
  •  Le sms congolais le plus long
  •  Le Congo face à son unique voie du progrès
  •  L’économie congolaise dans une mauvaise direction 
  • RDC : une économie mal orientée
  • Congo : décollage économique raté Finalement, nous avons opté pour « une lettre congolaise du développement ». 
Points traités dans cet article… 
Si l’objet de mon article vous paraît clair, notez également que sa rédaction s’articulera, tour à tour, autour des points ci-après : les objectifs de notre article, des commentaires peints de propositions et révélations, un rappel historique de la misère du Congo, la volonté de l’Etat face au salut de la nation, les votants face aux élus, agriculture aujourd’hui dans nos campagnes, et tant d’autres éléments touchant à la révolution agricole, et ce, dans un style philosophique et épistolaire. 

De Stanley aux Kabila… 
Je note, Ingénieure Chanty, que de 1874 à 1877, le Congo est une découverte de Henry Morton Stanley. L’on dit que nous vivions organisés, mais en primitifs. Puis, arriveraient le Roi Léopold II, l’Etat indépendant du Congo, le Congo-Belge, le règne de Kasa Vubu, celui de l’homme du Manifeste de la N’sele, de Mzee Laurent Désiré Kabila, et actuellement, le règne de Kabila Joseph. Cependant, nous sommes toujours et encore essoufflés, recherchant le développement ! Mais, c’est des vies qui apparaissent et disparaissent sans sourire véritable ! De 1874 à 2013, c’est 139 années ! Mieux serait de naître ailleurs ! Et, dans ce cas, qu’est-ce qu’on va moderniser ? Au contraire, l’on devrait appuyer les dirigeants dans le sens de leur fournir une vision et des stratégies solides du progrès direct. Les philosophes n’ont pas été efficaces dans leur action. Sont-ils en action ? Quel est leur support d’expression ou de communication ? 

La philosophie politique au Congo… 
Toutefois, comme l’on reconnaît les exploits de notre gouvernement dans certains traits de leurs orientations, en l’occurrence, la stabilité macro-économique, moi aussi, je reconnais des exploits du philosophe, écrivain congolais, Ngoma Binda Elie, Mabiala Mantuba Ngoma Pamphile, professeurs d’universités et militants pour le développement et la transformation de notre société. Dans une interview depuis les USA, le philosophe Ngoma Binda a déclaré qu’il rêvait de voir émerger un Congo où rimaient paix, liberté, bonne gouvernance, plein emploi, éducation et inventivité. Et, c’est cela l’engagement de leur combat en tant philosophes politiques en RDC. 

Cependant, des philosophes congolais, clairvoyants soient-ils, en plus, connaisseurs de la connaissance, devraient s’associer et s’exprimer, aussi devraient-ils militer pour la cause de la nation ! Ils ne devraient pas manquer de volonté comme c’est malheureusement le cas de politiciens face aux meilleurs choix à prendre. C’est Jean Ziegler, expert de sociologie qui le dit. Pas moi, Chanty. Que dit le sociologue suisse ? Il pense que le sous-développement est aussi un problème de manque de bonne volonté des dirigeants. 

Souvent la pensée politique pour le progrès est vide… 
Le manque de bonne volonté bloque le progrès de plus d’une nation. Les philosophes au Congo tout comme les agronomes devraient entrer en scène face au vide de la pensée politique. En France, des écrits des philosophes comme Edgar Morin, Michel Serres éclairent leurs politiques. C’est Morin qui à 82 ans d’âge a fait remarquer que de son vivant la population mondiale est passée de 2 à 7 milliards. Aussi a-t-il encore fait remarquer que la crise qui a atteint 10 ans est déjà une maladie. Et, nous, notre crise du développement daterait d’un siècle.

La pensée politique africaine du développement… 
La pensée politique africaine au sujet du développement direct est souvent vide. Ici, je ne parle pas du fonctionnement quotidien et normal d’un gouvernement. Je suis dans la vision à matérialiser. L’africaine, c'est-à-dire, la pensée noire pour le progrès, voudrait copier l’européenne, avec qui elle n’a pas les mêmes antécédents, ni les mêmes prévisions ou ambitions. Le dirigeant africain ou congolais devrait retourner à la campagne, lancer le développement depuis les petits agriculteurs de nos villages, en les réorganisant en coopératives agricoles, en boostant l’agriculture, en créant des émulations entre acteurs agricoles, en fournissant ceci, en encadrant ceci, en instaurant un climat d’enthousiasme, en investissant dans l’habitat en campagnes, dans les infrastructures, énergies, etc. C’est ce que pense aussi Jacques Carles, délégué général du MOMA, Mouvement pour une Organisation Mondiale de l'Agriculture. Voici ce qu’il a avancé : « Il n’y aura pas de développement en Afrique, s’il n’y a pas une agriculture suffisamment puissante pour pouvoir créer un volant de capital à investir, permettant à d’autres activités de se développer. Ce fut en effet le modèle à peu près partout dans le monde. Il est illusoire de penser que l’Afrique pourra passer directement à une économie de consommation, industrielle et de services, sans satisfaire au minimum son autosuffisance alimentaire. De même, les conflits régionaux, les problématiques d’accès à l’eau, de protection de la biodiversité, d’érosion des sols… ne pourront être résolus tant que le développement de l’agriculture n’aura pas été amorcé… » 

De façon pratique, voici ce que tu ferais, Chanty, quand tu deviendras commissaire de région : 
« Tu demanderas à tous les villageois de produire.
  • Mais, l’Etat ne vous rachètera que vos productions de maïs. 
  • Produisez la bonne qualité, avertiras-tu !
  • Nous rachèterons à la récolte le kilo de grains de maïs à tel prix. 
  • Nous viendrons le racheter sur place chez vous. 
  • Et, dans des grands centres commerciaux comme la capitale et les chefs-lieux, toi Chanty organiserait des points de vente, des entrepôts, des places foraines. 
  • Aussi, tu mettras en place des structures de transformation et de conservation des produits. 
  • Tu seras encadrée par des experts de domaines de l’agriculture, du commerce, de chimie, etc. 
  • Tu ferais appel à Mayo, non ?. S’il chôme, il n’hésitera pas de vous rejoindre. 
Agronomes et philosophes… 
Beaucoup triment là à Kinshasa. Agronomes et philosophes ! Ces facultés ne devraient-elles pas être fermées ? Posait-on un jour la question. Non ! Avais-je répondu. C’est des études classiques anciennes, mais, pleines d’avenir comme les sciences de l’informatique aujourd’hui, à l’exemple de l’infographie et le web Designing. 

La connaissance de la connaissance… 
Très souvent, une honte envahit les philosophes quand, à la télé, on parle de sorties possibles de crise, avec des jugements et déclarations mal constitués. Même notre passé fourmille, Chanty, d’erreurs et d‘illusions. Toi, Chanty, tu le sais, puisque en t’écoutant, tu verses dans nos oreilles la connaissance de la connaissance du développement communautaire. C'est-à-dire que tu révèles ce que l’on doit connaître par rapport à ce que l’on devra connaître. En d’autres termes, toi, tu sais évaluer de manière critiquée le savoir ! N’est-ce pas ? 

En RDC, le développement, la révolution agricole partira de petits agriculteurs… 
Notre développement décollera par la révolution agricole depuis nos petits agriculteurs encadrés, et formés, rééduqués dans une vision d’entrepreneuriat. Tu le sais ! A ISTACHA, chez le Père Charles Kusika, toi et moi avons partagé, quoique rapidement, et en aparté, autour de ces choses. Moi, j’accompagnais le Vice-Gouverneur du Bas-Congo comme Assistant, tout fraichement nommé, et toi, tu venais sous plusieurs casquettes : ONUDI, Expert de ceci, encadreur de cela… 

Comment développer la RDC de façon directe ? Ça, tu connais bien ! Et comme déjà tu te retrouves dans le couloir des décisions, apprête-toi, affermis-toi, car, l’heure sonnera. C’est vrai qu’en collaboratrice, tu contribuerais efficacement. Mais, le comble est que très souvent des collaborateurs voient leurs contributions d’idées tomber sur des pierres… Donc, si je comprends bien, un collabo du chef est non seulement un héros dans l’ombre, mais surtout, un disciple, appelé par le destin pour apprendre au sujet de contours, péripéties, et réalités du pouvoir. 

Ingénieure, une chose est vraie ! Beaucoup semblent en être d’accord. L’on dit que nous votons pour des gens qui n’appliquent pas la politique pour laquelle nous avons voté pour eux. Même la presse ne remplit plus le devoir véritable qu’elle devrait jouer, préférant entretenir leurs actionnaires, leurs bienfaiteurs, leurs coupeurs, pour la plupart, politiciens, dirigeants d’entreprises, etc. Qui redressera le politique et le gouvernant? 

Qui redressera la marche des politiciens ? 
Qui leur dira joyeusement et honnêtement voici ce qui est bien, et respectueusement voilà ce qui est dangereux ? Qui débattra avec force et ardeur pour le peuple ? Qui soutiendra les écrivains ? Qui propulsera les scientifiques à la télé, à la radio ? Y-a-t-il une seule et unique radio en RDC ? Qui dira au peuple qu’il n’a pas que des droits, mais aussi des devoirs ? 

Qui nous aidera à mesurer de la confiance dans les contrats, la transparence sur les comptes, les bons « papiers » et titres, les crédits sûrs, les promesses respectées ? 

La richesse de la démocratie… 
Députés et professionnels de médias, qui nous fera le contrôle de l’Etat sur des excès éventuels ou évidents de cupidité ? Qui s’interposera face à la pollution, à la spéculation ? C’est ici dont on parle de la richesse de la démocratie, de sa valeur. 

L’agriculture n’est plus l’activité dominante de nos campagnes, dit-on… 
Chanty, c’est aujourd’hui scandaleux de noter que même l’agriculture semble ne plus être l’activité dominante en milieu rural. Au lieu de deux boutiques des produits importés, aujourd’hui dix hommes vigoureux du village font 180 kms par véhicule pour atteindre soit la capitale ou un chef-lieu pour s’approvisionner en produits chinois et indopakistanais, pour leur commerce en campagne. Que ne vendent-ils plus ? Des experts attestent que l’on doit améliorer les conditions de vie de la population rurale, accorder la priorité aux programmes de l'habitat en milieu rural en vue de maîtriser l'exode rural, aussi accorder l'intérêt nécessaire à l'élément humain, plus particulièrement à la femme rurale, visant son encadrement et le développement de ses potentialités, les organiser en coopératives et associations locales. Remarquez que nos villages, sont vidés de toute vie, et croupissent dans une paupérisation accrue, une vie léthargique. Des jeunes sont engouffrés misérablement dans des petites cases archaïques, sans encadrement en vue d’une mutation de leurs activités agricoles en entreprises agricoles, sans infrastructure récréative, vivant dans un aride environnement. Parfois, l’abandon de ces jeunes et de ces lieux conduit à des vies de drogue, de résignation, d’affolement… Et, finalement, Chanty, le résultat est un exode rural massif vers des villes extrêmement sous-développées, qui deviennent à leur tour, des réservoirs d’immigration de plus en plus hypertrophiés. 

En plus, comment penses-tu fixer en un endroit une population juvénile qui devient errante, sans espoir ? 

Une seule société agro-industrielle… Chanty, tu vois un pays, disons, le Bas-Congo, une province africaine où l’on trouve une seule société agro-industrielle ! Remarque Muriel Devey de Jeune Afrique. 

C’est la Compagnie Sucrière de Kwilu-Ngongo, créée en 1925. En plus, son capital est détenu par le Groupe sucrier belge (60 %) et l’État congolais (40 %). Elle compte 10.403 hectares de canne à sucre et elle récolte quelque 624.000 tonnes de canne et produit près de 76.000 tonnes de sucre par an. Et puis après ? Et puis après, elle demeure la seule entreprise agro-industrielle, dit Muriel. En connais-tu d’autres ? 

Jeunesse africaine dans l’agriculture, sinon bombe phénoménale… 
Parmi ceux qui réfléchissent comme toi, l’on devra également citer Dr Mayaki, Secrétaire Exécutif de l’Agence du NEPAD et ancien Premier ministre du Niger, qui pense qu’il faut impliquer la jeunesse africaine dans l’agriculture pour ne pas en faire une bombe phénoménale » Il ajoute que l’agriculture le seul secteur en Afrique qui peut absorber, au moins une partie, des millions de jeunes qui affluent tous les ans sur le marché de travail, l’Afrique étant le continent le plus jeune du monde. Cette idée, tu me l’avais déjà partagée, Chanty ! Il a conclu en disant que c’est les petits agriculteurs africains qui détiennent la clé du succès. 

Dis-moi qui tu hantes… 
Mon amie, quand le Bénin visite l’inde, le pays profite, au même titre que neuf autres pays, d’un programme de l’aide indienne dans le domaine de la mécanisation agricole. Il consiste à la mise à disposition de tracteurs, installation d’une usine de montages d’équipements agricoles. Et nous, que bénéficions-nous de nos relations entre nations ? 

La négligence de l’agriculture 
Nous avons depuis toujours négligé l’agriculture… L’agriculture a toujours été reléguée au dernier rang des activités humaines en Afrique, dit un expert sur Internet. Le paysan, poursuit-il, est considéré comme un citoyen de seconde zone. C’est le moins que rien. 

La plupart des Africains veulent être des commis de l’Etat. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, tous les pays africains font de l’agriculture la base de leur développement. Mais, ils ne font rien pourtant pour développer cette agriculture. A côté de notre négligence de l’agriculture, nous nous enfonçons par l’inadéquation de notre système éducatif, l’instabilité sociopolitique, la corruption… 

De toute façon, la RDC, par son gouvernement, ambitionne une politique agricole nationale, qui vise la promotion et la croissance de la production agricole ainsi que le développement rural et la sécurité alimentaire. Elle met en œuvre des orientations autour de régime agraire, exploitation, formation et recherche agricoles, allant jusqu’à la promotion, production, commercialisation, infrastructures de base, conservation, utilisation durable, financement, etc. L’on renseigne que ce programme est chronométré. A toi, Chanty, d’apporter des jugements !

Petits agriculteurs, mini-entreprises à devenir… 
Organiser les petits agriculteurs en coopératives dans une vision de création de mini-entreprises est une orientation salutaire. Toute la république ne vit que par l’informel. Comme tu ne peux l’ignorer, le BIT estime à plus de 72% la population active congolaise évoluant dans le secteur informel, à tel point qu’il est devenu le secteur dominant en matière de création d’emplois dans le pays. C’est ainsi qu’il faut s’asseoir et organiser la branche ! Aussi, les coopératives agricoles devraient fonctionner aux côtés de banques agricoles. 

Par rapport au contenu de notre lettre, les savants diraient que nous n’avons pas parlé de l’exonération des taxes douanières à l’importation du matériel agricole, du maintien du mode de gestion actuelle des tracteurs, de la formation pratique de tout acteur à impliquer, de la redynamisation de ceci, d’aménagement de cela, du renforcement, etc. Notre question n’était que d’insister sur ce que vous connaissez bien : le progrès du Congo ne décollera qu’avec la révolution agricole partant de l’encadrement de petits agriculteurs, dans une politique de les suivre jusqu’à racheter leurs productions. Rostow, économiste américain du XX° siècle, qui estime aussi que la révolution agricole est antérieure à la révolution industrielle, nous appuierait dans notre démarche. 

On peut tenter l’expérience avec 2 provinces, le Bandundu et le Bas-Congo, et là, au sein de leurs territoires respectifs. Pour le cas du Bas-Congo, l’on proposerait 10 cultures pour les 10 territoires, demandant à chacun de produire un type. Lukula - maïs, (pour le maïs, Lukula peut s’inspirer de la France qui avoisine 26 % du total de l’UE, ou l’Italie 14 %). Et, Tshela – huile de palme, kimvula – patate douce, Mbanza-Ngungu – ciboule, Madimba – chikwange, Muanda – poissons, Luozi – arachides, Songololo – tomates, Kasangulu – légumes, et enfin, Seke-Banza – bananes… C’est juste un exemple, Ingénieure ! Nous précisons que les produits prescrits seraient ce que l’Etat piloterait dans son programme d’encadrement et de rachat pour commercialisation, dans des grands centres. 

Heureusement stabilité macro-économique, sinon… 
On est trop pauvre depuis que nous sommes congolais en passant par zaïrois. Juste ici en 2007, nous étions 176 ème sur la liste mondiale de 182 pays classés suivant l’indicateur humain, dans un rapport sur le développement humain du PNUD, publié en 2009. C’est, en effet, d’aucune fierté que l’on vit ! Entre nous ! 

Cependant, plusieurs plans et programmes gouvernementaux de redressement économique n’ont pas suffi, dit-on, à enclencher une dynamique durable. L’on dégage également que la crise financière internationale a frappé durement et sévèrement dès fin 2008 l’économie de la RDC, qui reposait fortement sur le secteur minier. 

En outre, le secteur informel constitue une forte part de l’économie nationale. Voilà une raison saine pour l’accompagner dans son fonctionnement. L’on affirme même que la plupart des ménages en RDC vivent grâce à ces activités informelles. 

Chanty, soyons courageux, faisons quelque chose d’extraordinairement ordinaire, puisque c’est ce qu’il faut faire. 

Ingénieure, tout ce que j’ai raconté n’est pas nouveau pour vous, a fortiori à vos maîtres ! Mais, apparemment, aucune politique agricole efficace n’est mise en œuvre ! C’est quoi ? C’est dû à l’incapacité de réformer notre système agricole, ou à un manque de ressources financières, ou encore à un vrai manque de courage politique ? En faut-il encore des ateliers ou états généraux… C’est encore des diagnostics qui manquent ? Et, si l’on descendait sur terrain, rencontrer les agriculteurs, les répertorier, les réorganiser, et lancer un programme d’encadrement… Tu me diras que ce n’est pas convenable comme méthode. Dans l’entretemps, depuis Stanley en 1874, nous attendons le progrès ! Et, il est, dans nos montres, marqué 2013 !

Peut-être qu’il nous faut organiser rapidement les états généraux de l’agriculture, comme ce fut le cas au Sénégal en 1984 qui, après avoir constaté la mauvaise situation du secteur agricole (baisse du revenu des agriculteurs, mauvaises récoltes successives, etc.) s’est directement dirigé à la tenue d’états généraux du secteur, qui ont abouti à la mise en place d’une Nouvelle politique agricole (NPA), en 1986.

Scandale géologique ! Ceci a développé quoi, Chanty ?
Notre histoire ne cesse pas de rappeler que nous possédons des gisements énormes de certains des métaux et pierres précieuses les plus stratégiques du monde comme le cuivre, les diamants, l’or, le tungstène, le coltan, et beaucoup d’autres. Et au même instant, nous ne sommes pas parvenus à éradiquer notre pauvreté, ni améliorer notre système éducatif, sanitaire. D’où, voici au monde un pays des paradoxes.

Ici, c’est l’accession à la politique qui paie, qui paierait !

Pays à 80% de chômage, dont les chômeurs sont chefs de famille… 
La RDC, notre pays, ne cultive actuellement que 10 % de ses vastes superficies de terres arables, et n’irrigue que 13.000 hectares sur une superficie possible de 4 millions d’hectares. Elle importe actuellement plus ou moins 30 % de produits alimentaires dont elle a besoin. Pourtant, ses ressources naturelles abondantes, ses vastes superficies de terres fertiles, sa population importante et sa situation avantageuse au centre du continent lui offrent d’énormes possibilités de croissance économique et de création d’emplois, même d’alimenter plus d’un milliard d’habitants sur terre. Ici, je pense au président d’autrefois, Laurent Désiré Kabila et son Service National… Drôle encore, notre pays enregistre un taux de chômage estimé à environ 80 % dans un Congo où près de la moitié de ses 60 millions d’habitants a moins de 20 ans. Et, les chômeurs sont pour la plupart des chefs de famille.

Dans un pays où le marché de l’emploi est presque inexistant, où 70% de l’ensemble de la population est rural, où la recherche du bien-être date de 1874 et est jusqu’ici sans succès encore, la débrouille est devenue le seul moyen de survivre, moteur du développement du secteur informel en Afrique. Que faudra-t-il faire alors ?

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