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jeudi 13 juin 2013

La descente du Lopori

Texte publié dans la Revue "Congo Rudi" 2005.

Extrait des Cahiers de Gaston Ruytinx
Ingénieur chef des Services techniques de
l'Unatra et de l'Otraco

De Bogandanga à Basankusu.

Inspectant mi-décembre 1945 la route Boende à Gundji sur la rive gauche du fleuve Congo, en face de Lisala, je revins en passant par Busu-Djanga et Bongandanga sur le Lopori. De ce dernier poste il me fallait atteindre Basankusu pour prendre un bateau OTRACO retournant à COQ. Je devais parcourir 130 km sur cette rivière deux fois plus large comme l'Escaut à Anvers. Pas d'autre moyen qu'une pirogue. Mais l'A.T. me dénicha une baleinière et 6 pagayeurs et je m'embarquais pour effectuer cette descente du Lopori, le 23 décembre 1945.


Toute une journée immobile dans cette embarcation, exposé en plein soleil, tirant quelques singes accrochés sur les hautes branches des arbres bordant la rive, pour me distraire. La chute de chaque singe tombant à l'eau provoquait un plongeon de mes pagayeurs enchantés de cette bonne viande qui leur tombait du ciel. J'arrivais vers 16 heures dans un gîte abandonné, près de Djambo, mais situé sur la rive gauche, après avoir parcouru 70 Km environ. Installation sommaire, repas frugal et esquinté par un parcours épuisant.

Le lendemain, départ vers Basankusu. Encore 60 Km et j'atteignis ce poste vers 15 heures. L' A. T. (Administrateur Territorial) me procura une maison vide pour m'y installer et bientôt je sombrai dans une torpeur, signe avant-coureur d'un accès de malaria. Grelottant de fièvre, j'entendais des chants, notamment le "Venite Adoremus" chanté en lingala. C'était la veille de Noël et j'étais incapable de quitter mon lit de camp. J'envoyai le lendemain matin mon boy avec un petit mot pour le médecin de Basankusu lui demandant une douzaine d'atébrines en comprimés mais, le boy revint sans médicaments, le docteur ayant déclaré qu'il ne pouvait satisfaire à ma demande sans m'examiner et me demandant de passer le voir à l'hôpital !

Furieux, je dépêchai mon boy à la Mission Protestante dont j'entendais les chants, avec la même demande. Il me revint aussitôt avec les comprimés souhaités. A raison de 3 comprimés par jour, dès le second jour j'étais sur pied.

Avant de partir, j'allai remercier le docteur Anglais de la Mission Protestante, la "Prostate" comme disent les indigènes, mais je négligeai de saluer le docteur de l'Etat.

Et le 28 décembre 1945, j'embarquais à bord du s/w Dolhain et débarquais à Coq le jour de mes 47 ans, le 1 janvier 1946 !



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