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samedi 21 septembre 2013

Province du Katanga : Culte de la personnalité et démagogie

Congo Independant 
17/09/2013

Moïse Katumbi Chapwe,
gouverneur de la province du Katanga
A l’initiative d’un groupement dénommé «Association Moïse Katumbi a Convaincu» (MOKCO), une «messe d’action de grâce» a été célébrée, à une date non précisée, en la paroisse Saint Esprit à Lubumbashi en Commémoration… du dixième anniversaire du retour d’exil de Moïse Katumbi Chapwe. Celui-ci a regagné le pays le 11 juillet 2003 après plusieurs années passées en exil notamment en Afrique du Sud et en Zambie. Elu député lors des législatives de juillet 2006, Katumbi a été choisi pour diriger la province du Katanga en janvier 2007.

Selon l’Agence congolaise de presse (ACP) qui rapporte cette «nouvelle», la messe été officiée par Père Léon Ngoie, curé de la paroisse Saint Esprit. Dans son homélie, le prêtre a invité l’assistance «à donner à Dieu la place qui lui revient». Et ce en suivant l’exemple du prophète… Moïse - ça ne s’invente pas –«qui s’est sacrifié pour son prochain afin de vivre réellement les béatitudes». Coïncidence ou pas, le premier magistrat de l’ex-Shaba se prénomme également «Moïse».


A l’issue de sa prédication, le prélat catholique a révélé que la paroisse Saint Esprit a été construite grâce à la générosité d’un homme : Katumbi Chapwe. Montant du don : 300.000 $US. Il a, au passage, exprimé «ses vifs remerciements» au «bienfaiteur» tout en invitant d’autres «personnes de bonne volonté» à financer les travaux de finissage de cette église.

Prenant la parole, le président de cette association a commencé par égrener les «réalisations» du gouverneur Katumbi. A l’image de la Chine communiste à l’époque de Mao Ze Dong, l’orateur de souligner que toutes ces créations n’ont été rendues possibles que «grâce au président de la République». Et de citer notamment : la réhabilitation des infrastructures routières et scolaires comme le complexe scolaire Kiwele, les dons de bus aux institutions académiques publiques et privées, la prise en charge de finalistes du secondaire à l’Examen d’Etat. Pour le président du «MOKCO», «la date du 11 juillet 2003 doit éveiller la conscience des Katangais» au motif que Katumbi «a révolutionné leur vécu quotidien».

Démagogue, vaniteux, dissimulant à peine un égo hypertrophié, Moïse Katumbi, un Bemba, semble souffrir d’un déficit de tendresse. Il veut être aimé. De même, il voit des ennemis partout. D’abord dans sa propre «famille politique», le PPRD (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie). Ensuite, dans les milieux Baluba du Nord Katanga.

Depuis 2011, des informations fragmentaires font état de son remplacement…imminent par Zoé «Kabila». Pour répondre à ses contradicteurs, «Moïse» achète à prix d’or des pages entières dans l’hebdomadaire parisien «Jeune Afrique» où il étale ses états d’âme. Dans une interview accordée à cette publication en mai 2011 (voir édition n°2627 daté du 15 au 21 mai 2011), il tempête : «Je ne veux pas me représenter, ce sera mon seul mandat». Il ajoute : «Le monde politique est dur, il y a des hauts et des bas. La politique crée beaucoup de jaloux. Surtout parmi ceux qui n’ont pas réussi et qui ne supportent pas la réussite des autres.» «Aujourd’hui, je veux reprendre mes affaires. Avec le boom minier, j’ai raté beaucoup d’opportunité qui m’auraient permis d’être milliardaire».

Lors de l’élection présidentielle du 28 novembre 2011, le gouverneur, apparemment rassuré - par "Joseph Kabila"? - sur le caractère non-éjectable de son fauteuil, appelle le corps électoral de son entité administrative à «voter à 100%» en faveur du président sortant. Mi-mars 2013, l’homme a, à nouveau, quelques "soucis" pour son poste. Il accorde un entretien à Marwane Ben Yahmed. Lieu : un salon de l’hôtel Dorchester à Londres (voir édition n°2723 du 17-23 mars 2013). Le «Gouv» qui se découvre une vocation de légaliste, lance : «Vous savez que je travaille dans l’illégalité depuis un an ? J’ai été élu pour un mandat de cinq années. Mais notre Etat ne dispose pas des moyens nécessaires à l’organisation des nouvelles élections pour le moment». Quid du principe de la continuité de l’Etat ? Il poursuit : «Alors je reste. Je veux que le passage de témoin avec mon successeur se passe le mieux possible, sans heurts, sans rupture». « Moi, je suis un opérateur économique, je ne nourris aucune ambition politique. (…)".

Le 26 mars 2013, dans ces retournements de situation qui ne se produisent que dans les régimes monolithiques, Katumbi est désigné président de la fédération «katangaise» du PPRD. Une cooptation qui a surpris l’intéressé. Adieu les récriminations.

Au Katanga, Katumbi qui n’hésite pas - au nom d’un pragmatisme douteux – à descendre sur le terrain pour sermonner un opérateur minier étranger par-ci ou pour régler des problèmes existentiels en distribuant des billets de 100 dollars par-là, n’a pas que des amis au Katanga. Ancien proche, l’avocat Jean-Claude Muyambo Kyassa n’éprouverait plus que de la nausée à l’évocation du patronyme de l’actuel chef de l’exécutif provincial de l’ex-Shaba.

Dans une lettre ouverte, datée du 20 septembre 2012, adressée à son ex-ami, Muyambo Kyassa, qui est, par ailleurs, président national du parti «Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement» (SCODE), dépeint "Moïse" sous les traits d’un parrain de la mafia. Il l’accuse notamment de : tentative d’assassinat, pillage et destruction méchante, corruption des magistrats et des journalistes, fraude électorale, chantage contre «Joseph Kabila» etc. S’agissant du bilan de l’actuel gouverneur, Muyambo se veut moins «enthousiaste» que le président du «MOKCO» et le curé de la paroisse Saint esprit. Pour lui, «Moïse a mis la province du Katanga au service de ses intérêts privés». Qui dit vrai ?

Un observateur lushois joint, mardi soir au téléphone, a eu ces mots : "En dépit du culte de la personnalité et de son populisme, Moïse Katumbi, est en réalité, un homme inconstant, léger, psychiquement très faible, qui a besoin d’être aimé. D’où ses crises cycliques de confiance. Moïse est un beau spécimen du personnel politique de notre pays." B.A.W

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