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samedi 26 octobre 2013

Colère en Afrique du Sud : "Les infrastructures étaient meilleures sous l’apartheid" pauvreté

France 24 
Les Observateurs 
25/10/2013
Contributeur : Monageng Mpati

Mercredi à Bekkersdale. Image envoyée par Molefi Kotsi. 

Les habitants du bidonville de Bekkersdale, près de Johannesburg, sont à bout de nerfs. Et depuis plusieurs jours, c’est dans la rue qu’ils expriment violemment leur colère face à l’absence d’infrastructures de bases dans leur quartier. Une zone où un sanitaire peut être partagé par une vingtaine de familles. 

À Bekkersdale, la police est en état d’alerte. Depuis mercredi, les habitants bloquent les routes en mettant le feu à des barricades, si bien que le quartier est plongé dans une épaisse fumée noire. Des bâtiments municipaux ont été vandalisés mercredi et jeudi et la police a tiré à plusieurs reprises des balles en caoutchoucs pour disperser les émeutiers. 

Bekkersdale est situé à quelques dizaines de kilomètres de Johannesburg, métropole en plein boom économique qui jouit d’une prospérité dont les résidents du bidonville n’osent même pas rêver. Depuis mi-septembre, ces derniers protestent contre l’incapacité des autorités locales à leur assurer une vie décente. Accès limité à l’eau, absence de sanitaires, logements et écoles de fortune, chômage, des défaillances d’autant plus incompréhensibles pour les habitants que le bidonville est entouré de riches mines d’or.

Mercredi à Bekkersdale. Image envoyée par Molefi Kotsi. 

Les manifestants réclament désormais la démission des élus municipaux, qui se défendent en expliquant que le taux de chômage galopant et la surpopulation de Bekkersdale sont les principaux freins au développement de la municipalité, dont les caisses sont vides. 

C’est l’enfer d’être ici car la situation est totalement hors de contrôle" 
Monageng Mpati (Contributeur) vit et a manifesté à Bekkersdale 
Jeudi, les choses ont particulièrement mal tourné. Bekkersdale est devenu une zone de non-droit. C’est l’enfer d’être ici car la situation est totalement hors de contrôle. Les jeunes ne vont même plus à l’école alors que c’est la période des examens. 
Dans le bidonville, les égouts sont bloqués depuis longtemps, et le résultat c’est que les eaux usées sont en train d’inonder nos rues. Vous pouvez attraper une maladie rien qu’en vous baladant dans le quartier. La municipalité ne ramasse plus les ordures depuis des années. Rien n’est en ordre. Dans certaines zones, une vingtaine de familles se partagent un sanitaire et ce depuis plus de 15 ans. La municipalité doit régler ces problèmes. On nous a fait tellement de promesses qui n’ont pas été tenues. Nos besoins, personne ne les prend au sérieux. 
L’autre problème, c’est que le bidonville est gangrené par le chômage. Les jeunes sont les premières victimes. Le système éducatif n’est pas au point et ça risque d’empirer puisque les écoles sont fermées à cause des manifestations et nos enfants traînent dans les quartiers. 
Mercredi à Bekkersdale. Image envoyée par Molefi Kotsi. 

L’incompréhension est d’autant plus grande que Westonaria [ville situé à 7km] est entourée de mines aurifères, une activité dont notre communauté ne profite pas du tout. La plupart des gens qui travaillent dans ces compagnies sont des migrants qui n’habitent pas les bidonvilles alentours.
J’ai vécu toute ma vie à Bekkersdale. Et je peux dire que c’était un peu mieux dans ma jeunesse, c’était même mieux du temps de l’apartheid [système de ségrégation raciale aboli en 1991. À cette époque, Bekkersdale était un quartier exclusivement réservé aux Noirs]. On ne voyait pas de déchets dans les rues. Mais depuis, le nombre d’habitants a explosé, des travailleurs migrants sont arrivés et les infrastructures sont totalement insuffisantes pour toute cette population. Le gouvernement n’a simplement pas suivi. 
Mercredi à Bekkersdale. Image envoyée par Molefi Kotsi. Monageng Mpati 

Billet écrit avec la collaboration d'Andrew Hilliar, journaliste à France 24.

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