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samedi 12 octobre 2013

Le théâtre pour réinsérer les anciens esclaves de Joseph Kony

France 24 
Les Observateurs 
09/10/2013

Des comédiens interprètent les parents d'un adolescent traumatisé par son passage 
dans les rangs de la LRA. 
Photo prise par Alain Wandimoyi. 

Les combattants de l’Armée de résistance du Seigneur, la rébellion sanguinaire de Joseph Kony, ne sont plus qu'une poignée en RD Congo. Une partie des enfants et des femmes qui avaient été kidnappés, pour servir d’esclaves ou de soldats, sont aujourd’hui de retour dans leur village. Mais ils sont rejetés par leur communauté. 

Doruma est une ville martyre perdue aux confins de la RDC, près du Soudan du Sud et de la République centrafricaine. Une ville qu’on ne peut rejoindre qu’en avion ou en empruntant des pistes défoncées et qui ne survit économiquement que grâce au commerce avec le voisin sud-soudanais. C’est dans cette région que depuis 2008, l’Armée de résistance du Seigneur de Joseph Kony a violé et massacré des centaines d’habitants. Des hommes, des femmes et des enfants avaient alors été kidnappés pour servir d’esclaves ou de soldats. Certains d’entre eux sont parvenus à s’échapper des mains de la LRA. Mais, considérés comme les complices de bourreaux, ils peinent à se réintégrer.

"Ceux qui ont été kidnappés par la LRA sont accusés d’être des sorciers" 
Alain Wandimoyi est photographe et blogueur à Goma. Il s’est rendu quatre jours à Doruma début octobre. 

"Je suis allé à Doruma avec les équipes de la Croix-Rouge internationale, qui vient en aide aux populations. Des centaines d’habitants sont aujourd’hui encore traumatisés par les violences de l'Armée de résistance du Seigneur [LRA]. Parmi eux figurent des enfants qui ont été kidnappés, soumis à des traitements inhumains et contraints de commettre des atrocités difficiles à oublier. 

Aujourd’hui, ils sont stigmatisés et méprisés. On les accuse notamment d’être des sorciers. Le Comité international de la Croix-Rouge a mis en place un programme de soutien psycho-social et de santé mentale pour les aider à se reconstruire psychologiquement et à lutter contre la discrimination [depuis 2012, 530 personnes sont ainsi assistées par des conseillers du CICR à Doruma]. 

Un comédien de la Croix-Rouge interprète le rôle du père d'un enfant kidnappé par 
la LRA qui lui demande s'il peut rentrer chez lui. 
Photo prise par Alain Wandimoyi. 

Pour que les gens arrêtent de les stigmatiser, des pièces de théâtre participatives sont jouées en public par des volontaires de la Croix-Rouge, des leaders religieux et des enseignants. Ces représentations racontent l’histoire des victimes, leur retour au foyer, la stigmatisation dans la communauté. 

Elles attirent beaucoup de monde. Et elles sont très efficaces. À l’issue de ces pièces, j’ai pu constater que les spectateurs revoyaient leur jugement, qu’ils reconnaissaient que ceux qui avaient été kidnappés par la LRA étaient leurs frères et qu’ils devaient les aider à être réintégrés. 

Après la représentation, un spectateur appelle ses concitoyens à ne plus rejeter 
les rescapés de la LRA. 
Photo prise par Alain Wandimoyi. 

Voilà plus de 20 ans que la LRA sème la terreur dans la région. Formée à la fin des années 1980 pour renverser le président ougandais Yoweri Museveni et établir un État théocratique basé sur les Dix-Commandements, la LRA a d’abord sévi en Ouganda, commettant massacres, viols et pillages. Sans compter ces milliers d’hommes et de femmes enrôlés de force. On estime qu’entre 1986 et 2005, la rébellion a enlevé 25 000 enfants. Les hommes de Joseph Kony ont poursuivi leurs exactions au Soudan puis, dès 2005, en RD Congo. Pourchassés par les États-Unis et une force de l’Union africaine, ils sont aujourd’hui en République centrafricaine. Joseph Kony, lui, reste insaisissable, malgré les 5 millions de dollars promis par les États-Unis pour sa capture. 

Article écrit avec la collaboration de François-Damien Bourgery (@FDBourgery), journaliste à FRANCE 24.

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