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mardi 29 octobre 2013

Les rebelles congolais du M23 reculent devant l'offensive de l'armée

LE MONDE 
29.10.2013 
Par Cyril Bensimon et Alexandra Geneste ( à New York)

Soldats de l’armée congolaise à Kibumba, au nord de Goma, 
en République démocratique du Congo, le 27 octobre. 
K. Katombe/Reuters

L'armée congolaise est à l'offensive face aux rebelles du Mouvement du 23 mars (M23). Depuis la reprise des hostilités au Nord-Kivu, vendredi 25 octobre, le M23 ne cesse de reculer devant les tirs d'artillerie des soldats gouvernementaux. En quatre jours, Kibumba, Kiwanja, Rutshuru, Rumangabo, bastions de la rébellion, ont été récupérées par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). « Si le M23 veut déposer les armes, tant mieux, sinon, nous l'y contraindrons. Notre mission est de récupérer toutes les bases rebelles. Nous n'allons pas en rester là », promet le lieutenant-colonel Olivier Hamuli, porte-parole militaire dans la région. 

L'armée congolaise, régulièrement accusée d'indiscipline et de constituer une menace pour ceux qu'elle est censée protéger, n'a pas souvent l'occasion de célébrer des conquêtes. Alors, pour expliquer ces derniers succès, plusieurs sources officielles racontent que l'institution militaire « a fait son autocritique » depuis la débâcle de novembre 2012 et la prise de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, par les hommes du M23.

« De nouvelles unités ont été formées par des instructeurs étrangers. Nous avons investi dans des équipements. Il fallait tourner le dos à l'humiliation de notre nation », indique un très proche du président, Joseph Kabila. « Cette fois, ils ont des munitions, la solde, les rations, le carburant. Ça fait la différence pour un soldat ! », ajoute un officier des Nations unies. 

"SEULE UNE SOLUTION POLITIQUE RÉGLERA CETTE CRISE" 
La chute de Goma en 2012 a fait l'effet d'un électrochoc pour les autorités congolaises et réveillé la communauté internationale. Alors que la Mission de l'ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco) – la plus importante au monde – était, aux yeux de nombreux Congolais, synonyme d'inaction, une nouvelle brigade d'intervention, forte de 3 000 hommes, a été créée au printemps. 

Chargés de combattre la quarantaine de groupes armés présents dans l'est de la RDC, ces casques bleus sud-africains, malawites et tanzaniens n'hésitent pas à se servir de leurs armes. Fin août, ils ont combattu le M23. Les hélicoptères d'attaque et l'artillerie de la Monusco avaient alors infligé de lourdes pertes à ce groupe rebelle formé en avril 2012. 

République démocratique du Congo. Infographie Le Monde

Dimanche, un lieutenant tanzanien a été tué à Kiwanja, à 80 km au nord de Goma. Mais, cette fois, les casques bleus n'ont pas eu à apporter le même niveau de soutien à l'armée congolaise. « Comme le M23 décrochait rapidement, les FARDC n'ont pas eu trop besoin de la brigade d'intervention qui était déployée dans la zone », confie un haut gradé de la Monusco sous couvert d'anonymat, avant d'admettre que cette offensive suscite un certain embarras. « Nous aimerions régler rapidement le problème du M23 pour lancer des actions contre les autres groupes armés, explique-t-il, mais seule une solution politique réglera durablement cette crise. » 

Depuis les collines verdoyantes de Bunagana, une petite localité adossée à la frontière ougandaise, Bertrand Bisimwa, le président du M23, ne s'avoue pas défait. Le mouvement qu'il dirige, déjà affaibli par des luttes internes, vient de perdre l'essentiel des territoires qu'il contrôlait, mais le leader politique de la rébellion assure : « Il n'y a pas panique en la demeure. Les choses se passent comme nous l'avions planifié. Notre objectif est atteint, nous avons démontré qui veut la guerre. Si le gouvernement maintient son refus de discuter, alors nous pourrons lancer une contre-offensive. » 

Menace en l'air d'un chef rebelle en déroute ? Si Martin Kobler, le nouveau patron de la Monusco, estime que le M23 est « quasiment » fini militairement, un haut gradé se montre plus prudent. « Le M23 n'a peut-être pas dit son dernier mot. Nous ne sommes pas à l'abri d'une contre-offensive fulgurante, d'autant qu'il y a un réel durcissement de l'autre côté de la frontière », estime cette source dans une référence à peine voilée au Rwanda et à l'Ouganda, deux pays considérés comme les parrains de la rébellion dans plusieurs rapports d'experts des Nations unies. 

EVITER UNE ESCALADE RÉGIONALE 
Eviter une escalade régionale, c'est le principal souci des diplomates de l'ONU, des Etats-Unis, de la France et de l'Union européenne, qui appellent à une reprise des pourparlers initiés fin 2012 à Kampala, en Ouganda. Des discussions qui n'avaient accouché d'aucun accord entre les belligérants, Kinshasa et le M23, butant notamment sur la question de l'avenir des chefs militaires de la rébellion. 

La semaine passée, lors d'un discours annonçant à mots couverts l'offensive en cours, Joseph Kabila avait refusé toute idée d'amnistie pour ceux qu'il considère comme « des récidivistes impénitents ». 

Lundi, de passage à Paris, Russell Feingold, l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs, a soutenu, comme l'essentiel des diplomates occidentaux, la position de Kinshasa de ne pas amnistier les auteurs des crimes les plus graves. Il a aussi insisté sur l'urgence d'une reprise du dialogue : « La situation en RDC est une poudrière régionale. Il faut que les combats cessent. »

Le même jour, lors d'une discussion par vidéoconférence avec le patron de la Monusco, l'ambassadeur du Rwanda à l'ONU, Eugène-Richard Gasana, a lancé une nouvelle mise en garde. Selon lui, des obus sont tombés au Rwanda pendant le week-end, tuant deux civils. « Si les provocations se poursuivent, dit-il, le Rwanda sera forcé d'entreprendre des actions pour protéger la vie de ses concitoyens. » 

Cyril Bensimon
Journaliste au Monde

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