25/10/2013
Joseph Kabila, président de la République du Congo, le 5 septembre 2013 à Kampala, en Ouganda. REUTERS/James Akena |
Les Congolais réagissent, après les annonces faites le 23 octobre par le président Joseph Kabila, après les concertations nationales, et les recommandations faites par les délégués qui y ont pris part. Parmi ces annonces, il y avait notamment celle d'une grâce présidentielle, pour certains condamnés. L'opposition avait demandé une libération de prisonniers politiques. Une liste de sept noms avait été soumise à Joseph Kabila. Mais il semble que la majorité d'entre eux ne soient finalement pas concernés par la mesure.
Parmi les noms proposés par l’opposition, seules les figures politiques Pierre-Jacques Chalupa et Fernand Kutino pourraient être concernés par cette grâce présidentielle. Le premier, car sa condamnation n’est pas incompatible avec la possibilité d’être grâcié. Le second, parce qu’il a presque purgé l’ensemble de sa peine. Mais officiellement, aucun nom n’a encore été rendu public pour savoir qui est concerné par ces libérations.
Seules sont connues les conditions qui interdisent toute grâce : avoir été condamné pour violences sexuelles, corruption, assassinat, trahison ou encore détention illégale d’armes ou atteinte à la sûreté de l’Etat. Des conditions, qui de fait, excluent cinq des sept figures politiques, dont l’opposition avait demandé la libération.
Résultat à Kinshasa, beaucoup s’étonnent de cette mesure très éloignée de ce que les délégués des concertations nationales avaient proposé. Pas la peine de convoquer des assises politiques pour aboutir à cela, a commenté l’avocat du Parti démocratie chrétienne, Yala Tutu. La décrispation politique passe par la libération des détenus d’opinion, pas de prisonniers de droit commun.
Par déduction, le patron de la démocratie chrétienne Eugène Diomi Ndongala, poursuivi pour viol, devrait être exclu de cette grâce. Tout comme l’avocat spécialisé dans les droits de l’homme Firmin Yangambi et le militaire Eric Kikunda, tous deux condamnés pour détention illégale d’armes. Idem pour le député d’opposition Muhindo Nzanghi et le journaliste Patrick Palata, condamnés pour atteinte à la sûreté de l’Etat. Parmi ceux qui figuraient sur la liste des recommandations, seules les figures politiques Chalupa et Fernand Kutino pourraient être concernées par cette grâce présidentielle.
A Kinshasa, beaucoup s’étonnent de cette mesure très éloignée de ce que les délégués des concertations nationales avaient proposé pour provoquer une décrispation politique.
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