La Prospérité : « Bientôt ? »

Radio Okapi 
23/12/2013

Revue de presse du lundi 23 décembre 2013

Le Chef de l'Etat Congolais Joseph Kabila à Mbuji-Mayi

La formation annoncée du gouvernement de « cohésion nationale » intéresse La Prospérité. Le quotidien rappelle dans son éditorial que le 23 octobre dernier, Joseph Kabila avait dit que c’est pour « bientôt ». Deux mois après, les acteurs politiques et sociaux n’ont pas observé le moindre mouvement venant du « Raïs » concernant la formation du gouvernement de cohésion nationale. Ils doivent sûrement comprendre que le « bientôt » du chef est souvent différent du « bientôt » ordinaire qui laisse signifier une courte échéance, ajoute le journal. 

La préoccupation se trouve apparemment ailleurs, note le quotidien. 

On savoure d’abord la victoire des FARDC sur le M23. 

On se tire les couteaux sur les deux déclarations et le communiqué final signés à Nairobi, le 12 décembre. 

On chronique sur le rythme accéléré des voyages du chef de l’Etat à l’extérieur comme à l’intérieur du pays.

On pense à ‘’comment passer les festivités’’ de fin d’année. 

On s’apprête pour la session extraordinaire du 15 janvier, pour parler budget 2014. 

A tout comprendre, c’est au calendrier politique que le chambardement au sein de l’exécutif national est renvoyé, conclut La Prospérité. 

L’Avenir annonce que : « le Parlement en session extraordinaire : le projet de budget 2014 et d’amnistie en seront les principales matières ». 

Le journal annonce que cette session ira du 6 janvier au 4 février 2014. Elle réunira les deux chambres du Parlement qui n’ont pu voter le projet de budget 2014 durant la session ordinaire de septembre, pourtant essentiellement budgétaire. Au cours de la même session extraordinaire, elles vont également examiner et adopter le projet de loi d’amnistie qui non seulement constitue l’un des engagements du gouvernement congolais contenus dans la déclaration de Naïrobi qui a suivi la défaite militaire de l’ex-rébellion de M23, mais aussi fait suite aux pertinentes recommandations faites par les délégués aux concertations nationales, ajoute L’Avenir. 

Le Potentiel de son côté estime que « Naïrobi brise l’élan de la cohésion nationale ». 

Le paysage politique congolais est en ébullition, selon le journal. Alors que la cohésion nationale ne faisait plus l’ombre d’aucun doute, du reste consolidée par la victoire militaire des FARDC sur le M23, les engagements contenus dans la déclaration de Nairobi ont remis en cause tous les acquis des concertations nationales.

Dans la mesure où cette déclaration n’a pas reçu le même enthousiasme des différentes tendances politiques. 

Dans ces conditions, la formation d’un gouvernement de cohésion nationale, où sont censés se retrouver la majorité, l’opposition et la société civile, s’avère un exercice extrêmement difficile. Les fissures qui se sont révélées marqueront sans doute la configuration de ce gouvernement, prédit le journal. Ainsi, au lieu de maintenir la flamme de la cohésion nationale qui est apparue avec les concertations nationales, Nairobi a élargi davantage le fossé de la division, ravivant les tensions, encore en veilleuse, dans la classe politique, conclut Le Potentiel.