26/12/2013
La mise sur pied d’une «Coalition pour la protection et la sauvegarde du patrimoine culturel et immatériel » (CPI) figure parmi les objectifs poursuivis au cours de l’atelier organisé les 17 et 18 décembre 2013 sur la promotion et la vulgarisation de la Convention de 2003 de l’UNESCO.
Les « amis de la culture de Kinshasa » a organisé, les 17 et 18 décembre 2013 au centre Béthanie à Gombe, un séminaire sur la promotion et la vulgarisation de la Convention de 2003 de l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
Ces assises poursuivaient plusieurs objectifs notamment ceux de permettre le partage des informations entre les professionnels et les amateurs de la culture ; échanger les points de vue et visions par rapport à la protection et à la sauvegarde du patrimoine culturel et immatériel (PCI) ; contribuer au développement culturel de la RDC ; donner des alertes et sensibiliser l’opinion sur des cas sensibles.
L’implication des medias
A en croire les animateurs de l’atelier, l’inventaire de ce patrimoine est déjà en train d’être planifié et devrait être un outil efficace de documentation, de sensibilisation et de sauvegarde dudit patrimoine.
Cependant, il est attendu des professionnels des médias et ceux du patrimoine impliqués dans cette démarche une prise de conscience des enjeux culturels et des politiques pertinentes développés dans le monde pour la sauvegarde du patrimoine culturel et immatériel.
A noter que durant ces deux journées de réflexion, les échanges ont aussi porté sur la Convention de 2005 portant sur la «protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.
Concrètement, les récipiendaires ont décliné des voies et moyens de faire des industries culturelles des vecteurs de la sauvegarde et de la promotion du patrimoine immatériel afin d’en faire un moyen de lutte contre la pauvreté et d’épanouissement social.
A la deuxième journée de cet atelier, deux professeurs, Joseph Ibongo de l’Institut des Musées Nationaux du Congo (IMNC) et Yoka Lye Mudaba de l’Institut national des Arts (INA) ont entretenu l’assistance sur les contours de la sauvegarde et la question de politique culturelle par rapport à la Convention de 2003.
Un travail immense à faire
Partisan de la vulgarisation de la Convention de 2003, le Pr Ibongo a déploré le fait que certaines valeurs immatérielles sont en train de disparaître. Voilà pourquoi il recommande l’implication des communautés de base et surtout les journalistes qui sont censés informer la population.
Il a renchéri que l’IMNC-structure conservatrice du patrimoine national-, doit également inventorier et identifier ces patrimoines immatériels qui sont en voie de disparition.
« Certains biens culturels immatériels se trouvent déjà à l’IMNC mais nous n’avons pas encore recouvert l’ensemble des peuples. Nous avons plus de 450 ethnies, mais jusque-là nos recherches ne couvrent que 67 seulement ! », a-t-il déploré, tout en reconnaissant l’immensité du travail qui reste à faire.
Pour sa part, le professeur Yoka a indiqué que la politique culturelle ne doit pas être un document évangélique, mais plutôt un document culturel qui doit traverser le temps et l’espace. Il suggère une réelle volonté politique, une dynamique culturelle internationale et aussi une implication des médias. Ce qui, selon lui, permettra à ce qu’une politique culturelle soit inscrite dans une politique générale du pays.
Le présent atelier a été organisé à l’occasion du double événement, à savoir la commémoration du 10ème anniversaire de l’adoption de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel et immatériel par l’UNESCO et du troisième anniversaire de sa ratification par la RDC.
BIM/Le Potentiel
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