16.12.2013
Des soldats de la Monusco à Kibati, près de Goma, le 13 août 2013.
AFP/Michele Sibiloni
Au lendemain d'un accord de paix « historique » signé entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et les ex-rebelles du M23 – défaits au début de novembre – laissant entrevoir un espoir de pacification dans le pays, des atrocités d'« une extrême brutalité » ont été commises au cours du week-end dans l'Est, a annoncé, lundi 16 décembre, la Monusco – la mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC. Au moins vingt et une personnes, dont des enfants, ont été tuées, et certains corps ont été mutilés, rapporte la Monusco dans un communiqué.
LES RESPONSABLES SERAIENT LES REBELLES OUGANDAIS
La Monusco ne cite pas les auteurs présumés de l'attaque. Mais le mouvement le plus représentatif de la province, la Société civile du Nord-Kivu estime dans un communiqué que « le carnage a été perpétré par les rebelles ougandais de l'ADF-Nalu » (Forces alliées démocratiques-Armée nationale pour la libération de l'Ouganda).
La Société civile (associations, ONG et syndicats) appelle l'armée congolaise et la Monusco à lancer « les opérations de traque contre les (...) ADF-Nalu, en vue de libérer la zone ». La Monusco, qui a demandé l'ouverture d'une enquête « dans les plus brefs délais », a indiqué qu'elle avait renforcé ses patrouilles dans les zones et qu'elle utiliserait « tous les moyens nécessaires pour assurer la protection des populations ».
Le chef de la Monusco, Martin Kobler, cité dans le communiqué de la mission, a exprimé son « profond dégoût. [...] Ces atrocités ne resteront pas impunies, les auteurs ne connaîtront pas de répit tant qu'ils n'auront pas répondu de leurs actes devant la justice », a-t-il pointé.
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