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samedi 25 janvier 2014

«Certains ne m’aiment pas parce que je suis un président noir»

Le Temps 
23 /01/2014
Stéphane Bussard

S’il avait déjà parlé de race en 2008 face à la controverse du révérend Jeremy Wright, Barack Obama dit pour la première fois une vérité que personne ne semble contester. Or il continue de penser qu’il doit être le président de l’Amérique et pas seulement des Afro-Américains 

Toujours circonspect quand il s’agit de race, Barack Obama a pourtant osé franchir le Rubicon. Dans un long article qui vient d’être publié dans le New Yorker, le président américain l’admet: «Il ne fait aucun doute qu’il y a des gens qui ne m’aiment pas simplement parce qu’ils n’aiment pas l’idée d’avoir un président noir.» 

Même s’il y met les formes, pour la droite américaine, la grenade est dégoupillée. Sarah Palin, l’ex-candidate à la vice-présidence des Etats-Unis en 2008, a fait un commentaire lundi sur son compte Facebook, le jour même où les Américains étaient en congé pour honorer la naissance du révérend noir d’Atlanta. «Monsieur le président, en l’honneur de Martin Luther King et de tous ceux qui se sont engagés pour mettre fin aux divisions, arrêtez de jouer la carte raciale.» Pour la droite populiste et le Tea Party, Barack Obama essaie de justifier sa mauvaise cote de popularité actuelle par l’attitude raciste de l’Amérique. Les critiques de la Maison-Blanche ont toutefois omis de mentionner ce que le président a jugé nécessaire de compléter: «D’un autre côté, il y a des Noirs et peut-être des Blancs qui m’aiment et m’accordent le bénéfice du doute précisément parce que je suis un président noir.» 

Discours mesuré 
Le changement opéré par Barack Obama quand il s’agit d’aborder la question raciale relève de plusieurs facteurs. La Maison-Blanche ne fait que mettre des mots sur une réalité qui ne s’est pas effacée avec l’élection du premier président afro-américain. Mais le discours reste mesuré et Barack Obama s’est toujours évertué, depuis son entrée en fonction en janvier 2009, à ne pas être le président «des Noirs», mais celui de tous les Américains. Le démocrate reste néanmoins conscient des problèmes raciaux qui perdurent dans le pays. En juillet 2013, après l’acquittement de George Zimmerman, un vigile volontaire de père blanc et de mère hispanique, qui avait, selon lui, tué le jeune Afro-Américain de 17 ans Trayvon Martin en «légitime défense» en vertu d’une loi très contestée de Floride, il avait senti le besoin irrépressible de s’exprimer pour contenir la colère de la communauté afro-américaine face à ce qu’elle a perçu comme un système judiciaire discriminatoire. Organisant un peu à la dérobée une conférence de presse à la Maison-Blanche, Barack Obama avait osé déclarer, évoquant sa propre expérience: «Trayvon Martin, ç’aurait pu être moi il y a trente-cinq ans.» 

Double conscience 
Depuis que le démocrate est à la Maison-Blanche, l’Amérique n’est donc pas devenue post-raciale, mais reste parcourue par diverses discriminations raciales en matière d’embauche, et au cœur du système judiciaire et carcéral. Par ses déclarations au New Yorker, Barack Obama fait son second coming out racial après celui de juillet 2013. 

Etant dans son second mandat, il n’a plus à se soucier de conquérir «l’Amérique blanche» en vue d’une élection. Mais, explique son biographe Jonathan Alter, Barack Obama est à l’image des Afro-Américains: il a une double conscience, celle d’un Américain et celle d’un négro. Mais il n’y a pas deux Obama. Il n’y en a qu’un et il est profondément conscient de son identité afro-américaine. C’est un choix que le président a d’ailleurs fait dans son adolescence hawaïenne déjà (LT du 07.08.2013), avec les encouragements de sa mère blanche, Stanley Ann Dunham, qui admirait Martin Luther King. 

Recevant des personnalités afro-américaines à la Maison-Blanche qui l’exhortaient à en faire davantage pour les Noirs, notamment le très critique Cornel West, le président avait déclaré que ce n’est pas en menant une politique exclusivement pour les Noirs qu’on améliore la situation de ces derniers. «Un agenda noir» ne passe pas la rampe du Congrès, avait-il déclaré avant de préciser que la promotion des bourses d’études (Pell Grants) et la réforme de la santé profitaient avant tout aux Afro-Américains.

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