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mercredi 15 janvier 2014

Le lion ne rugit (presque) plus en Afrique de l’Ouest

LeMonde.fr 
15 janvier 2014, 
par Audrey Garric


On savait leur situation critique. Mais cette fois, des chiffres précis viennent qualifier l'ampleur du désastre : avec moins de 250 individus adultes et 150 lionceaux, répartis en quatre peuplements isolés, les lions sont proches de l'extinction dans toute l'Afrique de l'Ouest, alerte une étude publiée dans la revue scientifique PLOS ONE, le 8 janvier. 

Cette enquête, menée par Philipp Henschel, coordinateur d'un programme de recensement des lions pour l'ONG Panthera, a été réalisée pendant six ans dans onze pays dans lesquels les lions (Panthera leo) étaient présumés évoluer au cours des deux dernières décennies.

"Lorsque nous avons décidé, en 2006, de recenser les lions de l'Afrique de l'Ouest, les études les plus optimistes suggéraient qu'ils survivaient dans 21 zones protégées. Nous les avons toutes étudiées et ce fut un choc : la majorité n'étaient des parcs que sur le papier, ne comportant ni les budgets de gestion ni le personnel de patrouille, et avaient perdu tous leurs lions et d'autres grands mammifères emblématiques", raconte Philipp Henschel, dont l'équipe a utilisé des appareils photo à déclenchement automatique et des relevés de traces et mené des entretiens pour repérer les félins. 

Résultat, ces mammifères (au nombre de 406, avec une fourchette d'erreur de 250 à 587) ne survivent aujourd'hui que dans cinq pays d'Afrique de l'Ouest : le Sénégal, le Nigeria et une population transfrontalière à cheval sur le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Cette zone de 49 000 km2 représente seulement 1,1 % de l'aire de répartition historique du félin dans la région. 


A l'échelle du continent, 35 000 lions sont encore dénombrés, représentant 25 % de l'aire de répartition d'origine, ce qui en fait une espèce classée comme "vulnérable" sur la liste rouge des espèces en danger de l'Union internationale de conservation de la nature (UICN) depuis 2004. Notons qu'en Asie, la population est également proche de l'extinction, avec environ 350 individus. 

"Les lions d'Afrique de l'Ouest ont des séquences génétiques uniques, que l'on ne trouve pas chez d'autres lions, à l'est du continent, dans les zoos ou en captivité, assure Christine Breitenmoser, co-présidente du groupe sur les fauves de l'UICN, citée dans un communiqué. Si nous perdons le lion en Afrique de l'Ouest, nous perdrons une population unique, adaptée localement et trouvée nulle part ailleurs." 

La disparition des lions est principalement due à la concurrence avec les humains pour la terre. Des zones de chasse des félins sont transformées en terres de culture, le gibier dont ils se nourrissent est abattu par des chasseurs, quand les lions ne sont pas eux-mêmes traqués par des fermiers souhaitant protéger leur bétail. S'il reste encore plus rare, le braconnage se développe néanmoins : les lions sont tués pour leurs os, utilisés dans certains médicaments asiatiques, en remplacement des os de tigres ou des cornes de rhinocéros, devenus trop rares. 

"La principale menace dans ces régions est qu'ils n'ont aucune valeur économique. L'Afrique de l'ouest compte parmi les plus pauvres pays du monde", regrette Philipp Henschel. En Afrique de l'est ou en Afrique australe, leur valeur est très élevée car ils génèrent d'importants revenus touristiques. Mais dans l'Ouest, ils valent davantage morts." L'étude recommande alors de créer une sous-catégorie d'espèce pour le lion d'Afrique de l'Ouest et la classer comme espèce "en danger critique". Elle appelle également la communauté internationale à se mobiliser pour sauver cette faune.

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