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mardi 25 mars 2014

Manoeuvres politiciennes : Kingakati : «Joseph Kabila», fraudeur impénitent à la Constitution

Congo Indépendant
23/03/2014

"Joseph Kabila"

Consultation référendaire pour la révision constitutionnelle, instauration d’un régime présidentiel, élection du président de la République et des députés provinciaux au suffrage indirect en 2015 et non en 2016, durée du mandat présidentielle revue à la hausse de 5 à 7 ans. Ce sont là les "options" levées par "Joseph Kabila" lors de la réunion qu’il a tenue, jeudi 20 mars, avec les oligarques de son régime estimés à 500. Pour préserver ses privilèges et ceux des membres de la nomenklatura, le "raïs" est prêt à tout y compris à projeter une fraude à la Constitution via un référendum-bidon. Les membres du gouvernement, les députés nationaux, les sénateurs, les gouverneurs de province des ambassadeurs en poste à l’étranger participaient à cette rencontre. 

Selon des sources concordantes, "Joseph Kabila" s’est adressé aux membres de son "clan" avec une "arrogance inhabituelle". Il a commencé par tancer sans les nommer tous ceux qui se sont répandus en commentaires sur la fin prochaine de son second et dernier mandat à la tête de l’Etat. "Certains d’entre vous m’ont enterré un peu trop tôt, a-t-il tambouriné. Nous ne sommes pas encore à l’après-Joseph Kabila. Il faut compter avec lui dans les échéances politiques à venir". Un confrère kinois qui avait "bidonner" en présentant l’actuel "Premier" Augustin Matata en "dauphin" du "raïs" a pris pour son grade.

Conscient des "remous diplomatiques" que les sujets abordés à la réunion de Kingakati pourrait engendrer, "Joseph" lance : "Je n’ai peur de personne". Et de poursuivre avec une pointe d’infatuation : "Qui a dit que j’ai désigné un dauphin?". Il se lance dans une monologue : "Pourquoi la révision de la Constitution est devenue un sujet tabou alors que depuis 1960, les constitutions successives ont été modifiées allègrement par les dirigeants d’alors. La constitution élaborée à Luluabourg en 1964 n’a-t-elle pas été violée une année après par le coup d’Etat mené par un ex-sergent de la Force publique? Pourquoi cette constitution qui a été modifiée à plusieurs reprises ne doit plus subir des amendements?". "Joseph" aurait de conclure son harangue en égrenant les changements à opérer. A savoir : instauration d’un régime présidentiel à l’Américaine; suppression du poste de premier ministre; élection du président de la République et des députés provinciaux au suffrage indirect; la durée du mandat présidentiel revue à la hausse de 5 à 7 ans; création d’un poste de vice président de la République. En guise de cerise sur le gâteau, "l’autorité morale" de la très énigmatique "majorité présidentielle" aurait exhorté les députés à accélérer l’examen d’une proposition de loi instaurant la "double nationalité" à octroyer aux Congolais d’origine. 

La "prophétie" d’Olivier Kamitatu 
Les annonces faites par "Joseph Kabila" dans sa luxueuse ferme constituent nullement une nouvelle trouvaille. Il s’agit d’un vieux "projet" qui dormait dans un placard. Seule la date de sa mise en œuvre a été décalée pour des raisons sans doute d’"opportunité diplomatique". Apparemment, l’homme s’est affranchi de la "tutelle" de certaines puissances occidentales telles que les Etats-Unis et l’Union européenne. Il en serait de même de la Monusco que les kabilistes accusent, plus à tort qu’à raison, de tenter d’instaurer une "cogestion" du pays. Questions : la suffisance affichée par "Joseph" serait-elle motivée par le climat international délétère né à la suite de la crise ukrainienne? Bénéficierait-il des appuis discrets de la Chine et de la Russie? Les "amis du raïs", dont un certain Dan Gertler, auraient-ils pris l’engagement de financer les opérations relatives au référendum pour contourner les "ingérences étrangères"? 

Dans une interview accordée au magazine parisien "Jeune Afrique" (voir J.A. n°2564 daté du 28 février au 6 mars 2010), Olivier Kamitatu Etsu, alors ministre du Plan, qui avait rejoint le clan kabiliste - après avoir combattu le régime des Kabila les armes à la main dans le MLC de Jean-Pierre Bemba -, déclarait notamment ces mots : "(...). Le chef de l’Etat doit avoir plus de pouvoir. Au lieu d’un binôme président-Premier ninistre, nous avons besoin d’un leadership fort, avec une autorité établie". Il ajoutait : "(...). Nous constatons en effet que cinq années ne suffisent pas pour reconstruire le pays. (...)". A l’époque déjà, Kamitatu émettait des réserves sur la Mission onusienne au Congo. En réalité, la présence des experts onusiens "dérangent" des gouvernants réputés pour leur irresponsabilité. "(...). On ne peut pas sous-traiter indéfiniment la sécurité du Congo. C’est une question de souveraineté. (...)", clamait "Olivier". 

Précédente révision constitutionnelle 
Par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011, Joseph Kabila avait promulgué la révision des articles 71, 110, 126, 149, 197, 198, 218, 226 de la Constitution. Prétextes invoqués dans l’exposé des motifs : "Certaines dispositions se sont révélées handicapantes et inadaptées aux réalités politiques et socio-économiques". Ces amendements n’ont guère renforcé la "jeune démocratie congolaise". Bien au contraire. C’est le pouvoir présidentiel qui a été consolidé. A titre d’exemple, le second tour de l’élection présidentielle a été supprimé et le chef de l’Etat a renforcé ses prérogatives en s’octroyant le pouvoir de dissoudre l’Assemblée provinciale - une assemblée élue - par une ordonnance délibérée en Conseil des ministres et après concertation avec les bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat. Une incise qui "heurte" - c’est un euphémisme - l’article 220 de la Constitution. Celui-ci prohibe notamment la réduction "des prérogatives des provinces et des entités territoriales décentralisées". De même, "le président de la République peut, par une ordonnance délibérée en Conseil des ministres et après concertation avec les bureaux de l’Assemblée nationale et du Sénat, relever de ses fonctions le gouverneur d’une province. (...)". Enfin, la révision de la Constitution n’est définitive que "si le projet, la proposition ou la pétition est approuvée par référendum sur convocation du Président de la République". 

Sans jouer les oiseaux de mauvaise augure, on peut gager que le Congo démocratique s’achemine lentement mais sûrement vers une nouvelle crise de légitimité. Le pays risque de renouer avec les vieux démons que sont les rébellions et autres luttes armées. Et ce faute d’obtenir l’alternance par la voie démocratique. Dans sa quête du pouvoir pour le pouvoir, "Joseph Kabila" devient une grave menace pour la paix et la stabilité encore fragiles. La preuve est ainsi faite que l’ex-Zaïre est malade de la caste des privilégiés qui a pris les 70 millions de Congolais en otage. Tout a une fin. 
B.A.W

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