26/07/2014
Louis Koyagialo. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo |
Des partis politiques de l’Equateur membres de la Majorité présidentielle (MP) ont demandé samedi 26 juillet au gouverneur intérimaire, Sébastien Impeto, de retirer ses arrêtés révoquant les membres du cabinet du gouverneur Koyagialo, en soins à l’étranger. Ces arrêtés revêtent «un caractère anticonstitutionnel», ont affirmé les présidents fédéraux de ces partis au cours d’un point de presse à Mbandaka, auquel ont pris part quelques personnels lésés par ces arrêtés.
Les arrêtés pris par le gouverneur intérimaire «sont illégaux. [Le fait de prendre pareilles mesures] ne favorise pas la paix et la cohésion provinciales», ont déclaré les dirigeants d’une vingtaine des partis politiques sur les vingt-sept qui constituent la majorité présidentielle à l’Equateur.
La police a en effet dispersé une manifestation des membres du cabinet du gouverneur révoqués. Selon des témoins, trois personnes ont été blessées, dont deux grièvement à la suite de la dispersion de cette manifestation.
Dans leur déclaration, ces partis demandent aux membres du gouvernement provincial de «se désolidariser de Sébastien Impeto et aux membres du cabinet du gouverneur Koyagialo de considérer comme nul et sans effet tous les actes pris par le gouverneur intérimaire qui violent la constitution de la République.»
Dans une note circulaire datée du mercredi 16 juillet, Sébastien Impeto, «demande à tous les membres du cabinet du gouverneur de la province, tant le personnel politique que d’appoint, de rester à la maison jusqu’à nouvel ordre.» Selon Michel Wangi, le chargé de communication du vice-gouverneur de l’Equateur, cette «mesure conservatoire» avait été prise après avoir soupçonné l’existence d’un réseau mafieux qui soutirait de l’argent au profit d’agents fictifs dans le cabinet du gouverneur Louis-Alphonse Koyagialo.
Ces partis de la MP sollicitent en outre l’intervention personnelle du chef de l’Etat pour la réouverture de l’assemblée provinciale, afin de permettre à celle-ci d’assumer ses prorogatives constitutionnelles.
Les activités de cette institution avaient été suspendues par le gouvernement le mardi 22 avril, à l’issue d’un conseil de ministres présidé par le chef de l’Etat Joseph Kabila. Cette décision visait à mettre fin à «une nouvelle crise en gestation au sein de l’assemblée provinciale et du gouvernement provincial de l’Equateur», avait alors expliqué le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire