30/08/2014
Le président de l'UNC, Vital Kamerhe, à Bukavu, le 20 février 2014.
AFP/Jean-Baptiste Baderha
L'opposition politique se prépare pour une grande marche avant le 15 septembre, date de la rentrée parlementaire. Elle entend ainsi protester contre la modification ou le changement de la Constitution préconisé par la majorité. Vital Kamerhe, l'un des leaders de l'opposition et président de l'UNC, affirme que ce combat se déroulera en conformité avec la Constitution.
Lors de la réunion des dirigeants membres de la majorité présidentielle lundi 25 août à Kingakati, la ferme du président Kabila, ces derniers se sont prononcés pour la modification de la Constitution, y compris celle de l'article 220, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
Evariste Boshab, le secrétaire général du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), a d'ailleurs entamé ce samedi 30 août une campagne dans la province du Bas Congo pour convaincre la population de la nécessité d'un référendum constitutionnel.
Selon Vital Kamerhe, le président de l'Union pour la nation congolaise (UNC) pour faire échec à la modification ou au changement de la Constitution proposé par la majorité, l’opposition préconise de mobiliser la population en recourant aux dispositions constitutionnelles. « Nous avons décidé de sensibiliser la population, pour qu’elle puisse s’assumer avec nous à l’application de l’article 64 qui dit clairement qu'il faut s'opposer à tout individu ou groupe d’individus qui veulent conserver ou exercer le pouvoir en violation de la Constitution. C’est un complot contre la nation, nous lançons un appel à toutes les provinces de dire "non" à la révision constitutionnelle. »
L'opposition redoute de nouvelles conditions d'éligibilité
Les opposants craignent aussi que pour faire passer le projet de modification de la Constitution, le PPRD, à la manœuvre actuellement, ne procède à de nouvelles nominations des maires des villes, en recrutant uniquement parmi ses fidèles. L’opposition redoute également des modifications à la Constitution qui toucheraient aux conditions d’éligibilité. Quelque chose qui ressemblerait à « l’ivoirité », pour réduire les chances de tous les candidats, y compris ceux dont l’un des parents ne serait pas Congolais de souche.
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