15/11/2014
Jean-Claude Muyambo -haut-parleur- en 2007.
AFP PHOTO / LIONEL HEALING
Le bâtonnier Jean-Claude Muyambo, qui préside la Scod, la Solidarité congolaise pour la démocratie et le développement, rompt avec la majorité présidentielle. C'est la première défection au sein de la majorité en RDC à cause de la volonté affichée de maintenir Kabila au pouvoir après 2016. Jean Claude Muyambo, président de la SCODE, Solidarité congolaise pour le développement, a annoncé aujourd'hui qu'il entre dans l'opposition contre le président Joseph Kabila. Beaucoup d'autres personnalités de la majorité pourront lui emboîter le pas.
Article réactualisé le 16 novembre (réactions)
Maître Jean-Claude Muyambo a quitté la majorité présidentielle parce qu’opposé au maintien du président Kabila au pouvoir après 2016. En abandonnant ainsi ses anciens alliés, Jean-Claude Muyambo, avocat de son état, dénonce l’absence des débats démocratiques au sein de la famille politique du chef de l’Etat. Le président du Scod et ancien ministre des Affaires humanitaires, affirme même avoir basculé dans l’opposition et qu’il combattra désormais Joseph Kabila.
C'est exclusivité sur l'antenne de RFI que Jean-Claude Muyambo dénonçait hier un « déni de démocratie » de la part du président Kabila et annonçait en son passage à l'opposition : « C’est fini, vous devez me considérer comme un opposant ; je suis devenu un opposant en République démocratique du Congo !
Kabila [simule] la démocratie et on accepte pas ça. On décolle et trente minutes plus tard le service de sécurité me demande de rentrer*. Là je n’accepte pas ça. Je trouve qu’il n’y a pas de démocratie en République démocratique du Congo et je me désolidarise de monsieur Kabila et de la majorité présidentielle et j’entre dans l’opposition. Kabila et le gouverneur Kasanji ont mis ma vie en danger. Quand on décolle, on espère atterrir… C’est fini, je vais l’aider à quitter le pouvoir conformément à la Constitution... S’il ne respecte pas le calendrier d’ici la fin février (2015) nous allons manifester conformément à la constitution ».
Le départ de Jean-Claude Muyambo de la majorité présidentielle ne pose aucun problème fait observer Sébastien Luzanga Shamandevu, son porte-parole. Pour l’opposant Vital Kamerhe, qui souhaite la bienvenue au nouveau venu dans l’opposition, c’est le début du grand rassemblement autour des grandes options, notamment la non révision de la Constitution.
* hier, Jean-Claude Muyambo et sa délégation devaient se rendre à Mbuji Mayi pour un meeting politique contre le maintien de Joseph Kabila au pouvoir après 2016. Mais leur avion n' a pas été autorise à atterrir et a reçu l'ordre des autorités d'aller se poser à Lubumbashi.
► à (ré)écouter : « en RDC, on dit "niet" à une révision constitutionnelle »
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C'est exclusivité sur l'antenne de RFI que Jean-Claude Muyambo dénonçait hier un « déni de démocratie » de la part du président Kabila et annonçait en son passage à l'opposition : « C’est fini, vous devez me considérer comme un opposant ; je suis devenu un opposant en République démocratique du Congo !
Kabila [simule] la démocratie et on accepte pas ça. On décolle et trente minutes plus tard le service de sécurité me demande de rentrer*. Là je n’accepte pas ça. Je trouve qu’il n’y a pas de démocratie en République démocratique du Congo et je me désolidarise de monsieur Kabila et de la majorité présidentielle et j’entre dans l’opposition. Kabila et le gouverneur Kasanji ont mis ma vie en danger. Quand on décolle, on espère atterrir… C’est fini, je vais l’aider à quitter le pouvoir conformément à la Constitution... S’il ne respecte pas le calendrier d’ici la fin février (2015) nous allons manifester conformément à la constitution ».
Le départ de Jean-Claude Muyambo de la majorité présidentielle ne pose aucun problème fait observer Sébastien Luzanga Shamandevu, son porte-parole. Pour l’opposant Vital Kamerhe, qui souhaite la bienvenue au nouveau venu dans l’opposition, c’est le début du grand rassemblement autour des grandes options, notamment la non révision de la Constitution.
* hier, Jean-Claude Muyambo et sa délégation devaient se rendre à Mbuji Mayi pour un meeting politique contre le maintien de Joseph Kabila au pouvoir après 2016. Mais leur avion n' a pas été autorise à atterrir et a reçu l'ordre des autorités d'aller se poser à Lubumbashi.
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